Le cinéma d'accord pour diffuser les films plus tôt sur internet>Dans un texte commun rendu publique aujourd'hui, une vingtaine d'organisations professionnelles du cinéma affirment leur volonté d'aboutir à un accord sur le raccourcissement du délai de diffusion des films sur internet.
Alors que le projet de loi "Création et Internet" -qui vise entre-autre à adopter le principe de ripostes graduées envers le téléchargement illégal- s'apprête à être examiné à l'Assemblée Nationale le 4 mars, les principaux acteurs de la profession du cinéma semblent peut-être lâcher (un peu) du lest. Dans un texte commun rendu publique mardi, une vingtaine d'organisations souhaitent en effet aboutir à un accord afin de raccourcir le délai de diffusion des films sur internet.
[b]Une mise à disposition plus rapide des filmsDans ce communiqué, exploitants, distributeurs, producteurs, éditeurs vidéo, réalisateurs, comédiens et scénaristes rappellent leur attachement au projet de loi défendu par Christine Albanel (
VOIR NOTRE ARTICLE ainsi que
Loi création et internet : procédure d'urgence). Elles
"s'engagent à ce que la concertation sur les délais de diffusion en vue d'assurer une mise à disposition plus rapide des films sur internet (...) aboutisse dans un délai très resserré, à partir de la promulgation du texte". Selon elle,
"seul le dialogue interprofessionnel est susceptible de dégager" un tel accord "tout en préservant les équilibres économiques complexes de la chronologie des médias", à la base du financement des films en France". Les négociations risquent en revanche de courir après la montre : la date butoire pour la signature d'un accord a été fixée à la date du 31 mars, au-delà de laquelle ces professionnels
"s'engagent à se soumettre à l'arbitrage des pouvoirs publics".
En marge de cette initiative, le CNC a quant à lui précisé qu'il publiera dans les prochains jours de
"nouvelles propositions de réaménagement de la chronologie des médias", c'est à dire les règles régissant l'exploitation des films et leurt diffusion multi supports (TV, DVD et autres). Fin décembre, l'organisme avait déjà proposé des délais plus courts, après avoir consulté pendant deux mois les acteurs de la filière.
Olivier pallaruelo avec AFP.[/b]