Cette brochette de films hier au Paris International Fantastic Film Festival

D'abord
Masks, un
giallo allemand rendant hommage au
Suspiria de Dario Argento (La scène où l'héroïne arrive à l'école de théatre en est d'ailleurs directement inspirée). En plus de son ambiance malsaine, perverse, crade, le coté allemand donne en plus des jeux d'ombres intéressants inspiré de l'expressionnisme. On rajoute à ça une assez bonne tension pendant une grosse partie du film et un whodunit efficace et on a un des meilleurs films du festival (Il a d'ailleurs eu le prix du public).
Ensuite,
Bellflower. Là, gros gros coup de coeur, je l'attendais pas forcément et il m'a très très agréablement surpris. On est dans un genre assez hybride, de par son histoire et son esthétique. On se retrouve dans un film "pré-apocalyptique" où deux potes, influencés par Mad Max veulent construire un lance flamme et une voiture suffisamment puissante pour être un peu les "rois" en cas de fin du monde, à la Mad Max, donc. Bien sûr on est loin de l'apocalypse, et on suit plus leur délire. A coté de ça on suit l'histoire d'amour destructrice d'un des deux protagonistes (qui est aussi le réalisateur et qui a écrit ce film après une histoire qui s'est très mal finie). Finalement le coté apocalypse du film se trouve dans la caractérisation des personnages, dans une sorte de cycle autodestructeur. On sent tellement de générosité de la part du réalisateur, il y a mis tout son coeur et le résultat est plutôt grandiose. A voir absolument, il sort le 28 Mars 2012.
4:44 Last Day On Earth de Abel Ferrara. Celui là j'en attendais rien et c'était clairement un film d'auteur chiant où il ne se passe pas grand chose. Et finalement très bonne surprise ! On se fait chier pourtant pendant les 10, 15 premières minutes mais d'un coup sans trop savoir pourquoi l'atmosphère change et on s'intéresse à ce couple, se déchirant, se réconciliant, essayant de régler leur problème à quelques heures de la fin du monde. Assez grosse perfomance de Willem Defoe.
Et enfin, le film de cloture
Détention de Joseph Kahn, le réalisateur du très mauvais Torque. Alors là gros délire, une sorte de Scott Pilgrim sous acide qui se passe dans un lycée, mêlent slasher, voyage dans le temps, etc;.. C'est avant tout une comédie totalement nawak, sous ses airs pop qui se fout de la gueule d'absolument tout, d'abord de lui même (il se bache avec Torque), de tous les genres, de la musique, des modes, etc... C'est ultra référencé et vraiment bien construit. La BO défonce aussi. Par contre aucune chance de le voir sortir en France vu le flop Scott Pilgrim et du fait qu'il n'ait pas encore de distributeur.