Cosmopolis => C'est un film brillant, dans ce qu'il raconte et comment il le raconte par la mise en scène. C'est un film très très bavard (trop bavard), les dialogues sont assez complexes mais on va dire que ça pose l'ambiance anticipatoire et clinique du film. Pattinson est très à l'aise en Roi du Capitalisme posté sur son trône, tel un être immortel qui vampirise l'économie (

) avant de se saborder lui-même. Sarah Gadon est, quant à elle, magnifique en tant qu'actrice et en tant que femme, et forme un couple très mystérieux avec Pattinson. Très intéressant donc, à défaut de nous emporter totalement.
Le Grand soir => Je m'attendais à un truc un peu plus fou, mais finalement le nouveau cru du duo Kervern/Delépine se révèle attendrissant, touchant, drôle (le travelling à travers les maisons, "on va tout droit", magnifique

) et gentiment provocateur. La mise en scène s'identifie parfaitement aux personnages et à leur état du moment.
Broken => Si la mise en scène peut paraître maniérée au départ, si les personnages peuvent paraître hyper-caricaturaux, le traitement de cette histoire glauque, sa construction (sous forme de vision de l'avenir, ou de retour en arrière), la relation entre ces personnages, avec cette impression dérangeante qui se dégage en permanence, et la performance des acteurs (Tim Roth, Cillian Murphy mais aussi la petite Eloïse Laurence), finissent par emporter l'adhésion. Pas trop mal pour un 1er film.
Après la bataille => Film venu d'Egypte dont le style a déjà été vu 100 fois dans le cinéma iranien ou autre. Le propos aurait pu être intéressant mais la mise en scène sonne creux et les acteurs (surtout l'actrice principale) surjouent à mort. Ca n'a rien à faire en compétition officielle à Cannes.
Paradis : amour => ABOMINABLE !!! (à part si ça vous plaît de voir 4 grosses à poil se foutrent de la gueule d'un black pendant 10 minutes parce qu'il n'arrive pas à bander...)
Ernest et Célestine => Une perle de film d'animation, simple, touchant, drôle, mignon, rafraichissant et qui mine de rien s'avère plein d'inventivité visuellement et raconte pas mal de choses.
Enfance clandestine => Un beau film sur la résistance menée en Argentine à la fin des années 70 pour contrer la dictature militaire, du point de vue d'un enfant d'une famille de résistants. Jamais la caméra ne quitte cet enfant. On ressent, on imagine, on a peur avec lui. Le réalisateur se permet quelques belles trouvailles de mise en scène, parfaitement justifiées, et l'on reste accroché jusqu'au bout malgré une fin un peu trop rapide.
In another country => Du Hong Sang-soo pur jus, dans toute sa bizarrerie et sa fantaisie (Huppert qui interprète 3 personnages féminins différents, se succedant dans le même hôtel, rencontrant à chaque fois les autres mêmes personnages ou mêmes situations, à quelques nuances près), avec son style si particulier. On pourrait se lasser au bout du compte mais non, ça se déguste comme une friandise, on se laisse porter par la drolerie des situations et des personnages.
La Chasse => Vinterberg nous assène sa vérité sans laisser le spectateur penser, ce qui peut agacer rapidement. Malgré tout, la montée du malaise est assez bien orchestrée, et Mads Mikkelsen est absolument magistral, il porte à lui tout seul le film sur ses épaules. Par contre, le déroulement de l'intrigue reste prévisible, on devine pas mal de choses à l'avance, la faute à des choix de mise en scène pas toujours judicieux. La dernière séquence est complètment inutile alors qu'on avait déjà tout compris avec les regards de la séquence précédente.
Polluting Paradise => Au début t'as des gens qui ralent parce que leur village va être pollué, à la fin t'as des gens qui ralent parce que leur village a été pollué. Au milieu, 1h30 de plans dégueulasses sur des tôles, des déchets, qui ne mettent aucunement la nature en valeur, et des plans sur des gens qui gueulent évidemment. La cause est juste, mais on se fait sacrément chier.
Augustine => Film qui parle des travaux de Charcot au 19ème siècle. La mise en scène sert pas mal le propos, et la réalisatrice fait bien monter la tension (sexuelle ou non) dans certaines scènes. La photo, en contre jour avec les blancs bien cramés, peut déranger au début mais aide à se rapprocher au plus près des personnages (beaucoup de longue focale aussi). Bref c'est pas mal quoi.
Like Someone In Love => c'est du Kiarostami dans la forme (longues séquences, peu d'ellipses) mais en chiant, avec une fin à chier (y'en a pas). Y'a un jeu sur les reflets, les points de vue et les hors champs, mais ça raconte pas grand chose quoi, déçu donc, surtout que je fais partie de l'un des rares défenseurs de Copie Conforme.
Dracula 3D => Horrible !! Mais où est passé le vrai Dario Argento ?! Que fout Rutger Hauer là-dedans, le pauvre... Bon c'est moche et nul mais au moins y'a du boobs en 3D et les actrices sont pas mal.
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J'ai manqué 6 films, La Playa, le docu sur Allen, le docu de BHL (au secours il était là en plus), le film Renoir, 7 jours à la Havane et surtout celui que je regrette le plus, A perdre la raison avec Tahar Rahim et Niels Arestrup.
Sinon, Laurence Anyways est reporté à demain soir car la copie marchait pas.