Aide - Recherche - Membres - Calendrier
Version complète : Cinéma
Forum de Culture PSG > Les forums du Bas : Parce que la communauté ne parle pas que de foot > Forum Sports et Loisirs
Pages : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101, 102, 103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 117, 118, 119, 120, 121, 122, 123, 124, 125, 126, 127, 128, 129, 130, 131, 132, 133, 134, 135, 136, 137, 138, 139, 140, 141, 142, 143, 144, 145, 146, 147, 148, 149, 150, 151, 152, 153, 154, 155, 156, 157, 158, 159, 160, 161, 162, 163, 164, 165, 166, 167, 168, 169, 170, 171, 172, 173, 174, 175, 176, 177, 178, 179, 180, 181, 182, 183, 184, 185, 186, 187, 188, 189, 190, 191, 192, 193, 194, 195, 196, 197, 198, 199, 200, 201, 202, 203, 204, 205, 206, 207, 208, 209, 210, 211, 212, 213, 214, 215, 216, 217, 218, 219, 220, 221, 222, 223, 224, 225, 226, 227, 228, 229, 230, 231, 232, 233, 234, 235, 236, 237, 238, 239, 240, 241, 242, 243, 244, 245, 246, 247, 248, 249, 250, 251, 252, 253, 254, 255, 256, 257, 258, 259, 260, 261, 262, 263, 264, 265, 266, 267, 268, 269, 270, 271, 272, 273, 274, 275, 276, 277, 278, 279, 280, 281, 282, 283, 284, 285, 286, 287, 288, 289, 290, 291, 292, 293, 294, 295, 296, 297, 298, 299, 300, 301, 302, 303, 304, 305, 306, 307, 308, 309, 310, 311, 312, 313, 314, 315, 316, 317, 318, 319, 320, 321, 322, 323, 324, 325, 326, 327, 328, 329, 330, 331, 332, 333, 334, 335, 336, 337, 338, 339, 340, 341, 342, 343, 344, 345, 346, 347, 348, 349, 350, 351, 352, 353, 354, 355, 356, 357, 358, 359, 360, 361, 362, 363, 364, 365, 366, 367, 368, 369, 370, 371, 372, 373, 374, 375, 376, 377, 378, 379, 380, 381, 382, 383, 384, 385, 386, 387, 388, 389, 390, 391, 392, 393, 394, 395, 396, 397, 398, 399, 400, 401, 402, 403, 404, 405, 406, 407, 408, 409, 410, 411, 412, 413, 414, 415, 416, 417, 418, 419, 420, 421, 422, 423, 424, 425, 426, 427, 428, 429, 430, 431, 432, 433, 434, 435, 436, 437, 438, 439, 440, 441, 442, 443, 444, 445, 446, 447, 448, 449, 450, 451, 452, 453, 454, 455, 456, 457, 458, 459, 460, 461, 462, 463, 464, 465, 466, 467, 468, 469, 470, 471, 472, 473, 474, 475, 476, 477, 478, 479, 480, 481, 482, 483, 484, 485, 486, 487, 488, 489, 490, 491, 492, 493
Navet
Quelqu'un regarde Bug sur France 2 ? niveau nanard on a touché le fond neokill@h.gif

Citation de l'étudiant en cinéma dégueu sur wikipedia :

Citation
Séquences remarquables

* Première apparition du mari (joué par Harry Connick Jr), émergeant d'un nuage de fumée tel un démon sortant des ténèbres (en fait la buée de la douche)
* Seule et unique scène d'amour, nullement raccoleuse mais sublime de moiteur et de sensualité, entre Agnes et Peter, aussi magnétique que l'étreinte désespérée dans « Ne vous retournez pas », de Nicolas Roeg. (même réf. que ci-dessus) Cette ellipse de la contagion (thème qu'avait traité Friedkin, avant dans L'Exorciste ou Cruising), est très clairement illustrée par les plans fondus de salive et de sueur mêlées, comme la description clinique d'une contamination réciproque.


wub.gif
SuperThug
Citation (Navet @ 07/07/2010 à 01:04) *
Quelqu'un regarde Bug sur France 2 ? niveau nanard on a touché le fond neokill@h.gif


Ma mère est en train de regarder aaaaze.gif
Navet
Citation (SuperThug @ 07/07/2010 à 01:06) *
Ma mère est en train de regarder aaaaze.gif


Quand elle va pisser du sang par les oreilles, enleve la de devant la télé, c'est qu'elle est morte d'ennui
SuperThug
Citation (Navet @ 07/07/2010 à 01:12) *
Quand elle va pisser du sang par les oreilles, enleve la de devant la télé, c'est qu'elle est morte d'ennui


Je pense qu'elle se sera endormie avant la fin, comme d'habitude ph34r.gif
Biz Markie

huh.gif
Vincent Gallo wub.gif
Slip
Qui a vu l'agence tout risque ?
Hiso
Citation (slip @ 07/07/2010 à 21:57) *
Qui a vu l'agence tout risque ?


Moi, quelques posts avant ph34r.gif
Slip
J'avais pas vu wink.gif
Citation (Hiso @ 07/07/2010 à 22:00) *
Moi, quelques posts avant ph34r.gif


Citation (Hiso @ 04/07/2010 à 18:53) *
Très très bon l'Agence tous risques wub.gif Puis Bradley Cooper quoi putain wub.gif


Tu peux pas être un poil plus précis ? c'est drôle ? intelligent (ph34r.gif) ?

Scénario correctement ficelé ou tout repose sur l'action ?
macbath
Citation (slip @ 07/07/2010 à 22:24) *
Tu peux pas être un poil plus précis ? c'est drôle ? intelligent (ph34r.gif) ?

Scénario correctement ficelé ou tout repose sur l'action ?


C'est plutôt drôle, notamment grâce à Looping, beaucoup de scènes d'action très bien exécutées et le tout avec un esprit assez léger et des acteurs qui ne se prennent pas trop au sérieux.
C'est pas spécialement intelligent, non ph34r.gif Et les 15 dernières minutes, c'est un grand n'importe quoi, ils sont partis beaucoup trop loin laugh.gif
Tu passes un bon moment si t'as envie de complètement éteindre ton cerveau.


In other news, on a appris aujourd'hui que Colony Capital menait le projet pour acquérir Miramax, pour la belle petite somme de 700M$ whistle.gif
Slip
Citation (macbath @ 07/07/2010 à 23:30) *
Tu passes un bon moment si t'as envie de complètement éteindre ton cerveau.

Oui ph34r.gif
EduSuperGoleador
il va y avoir un Trois frères 2 unsure.gif j'ai bien peur d'une bouze style Les brozés 3
crazy seb
Citation (PauletaSuperGoleador @ 08/07/2010 à 11:11) *
il va y avoir un Trois frères 2 unsure.gif j'ai bien peur d'une bouze style Les brozés 3



non, pas ça vahid.gif , une de mes comédies cultes smoke2.gif
Pas touche à ce chef d'oeuvre du cinéma français nozdormu.gif
Ragehîno
Citation (crazy seb @ 08/07/2010 à 11:23) *
non, pas ça vahid.gif , une de mes comédies cultes smoke2.gif
Pas touche à ce chef d'oeuvre du cinéma français nozdormu.gif


Surtout comment il est déja dit sa sent la reprise tout merdique...mais bon si les inconnus on plus de blé faut bien reloader les caisses whistle.gif
Hiso
Citation (slip @ 07/07/2010 à 22:24) *
J'avais pas vu wink.gif




Tu peux pas être un poil plus précis ? c'est drôle ? intelligent (ph34r.gif) ?

Scénario correctement ficelé ou tout repose sur l'action ?

Citation
Bon je pars avec une longueur de retard : je ne connais pas la série originale… Oui je sais c’est culte mais à part quelques épisodes que j’ai vu sur M6 je ne connais pas vraiment la série. Le ton de la série oscille entre action pure et comédie loufoque (rythmé surtout par Henry « Looping » Murdoc qui est… fou), qui, d’après mes souvenirs est assez bien retranscrit dans le film.

Bon ça dit toujours pas ce que ça raconte. L’Agence Tous Risques (The A-team en anglais, et je trouve que c’est de suite plus classe) relate les différentes missions de ces quatre anciens Rangers oeuvrant pour l’intérêt de l’Amérique mais pourtant poursuivies par l’armée. Aux origines de la série ils sont arrêtés pour avoir volé la banque d’Hanoï pendant la guerre du Viet Nam, sur ordre du général Morisson pour semble t-il précipiter la fin de celle ci. Ce dernier fut assassiné par les Viet Cong faisant disparaître toute preuve d’ordre de ce vol par le général. Incarcérés aux Etats Unis ils s’évadent rapidement et combattent l’injustice de leur propre chef.

Le film se voit recontextualisé pour le coup, l’intrigue est transposée à la guerre du golf, mais l’histoire reste plus ou moins la même, l’équipe doit, non pas dérober une banque mais, récupérer des plaques de faux monnayeurs. Ils sont, comme dans la série, arrêtés pour cette mission suite à la mort du général Morrisson.
Le film n’a, comme la série, jamais eu la prétention de faire du réalisme, au contraire tout est sciemment exagéré, que ce soit l’action ou les dialogues. Et on s’en rend vite compte lors des premières apparitions de Futé et Looping, dans le désert et à l’hôpital, ou quand notre A-team essaye de faire voler un tank. Bref on l’aura compris on a à faire à un vrai divertissement, l’humour et l’action y sont bien distillés, les deux se mélanges parfaitement. Je pense notamment à la séquence de l’évasion où le rythme est parfaitement maitrisé entre scène de comédie pour Futé (Bradley Cooper) et scène d’action avec l’évasion de Baracouda.

Concernant le casting c’est réussi, les 4 acteurs ont l’air de s’éclater dans leur rôle, avec un Liam Neeson plutôt charismatique en Hannibal et chef de bande. Le feeling passe bien entre eux et ça se ressent à l’écran. Seul bémol, Jessica Biel (qui a dit comme d’habitude ?), un peu effacée et honnêtement dispensable, mais bon il faut bien une romance placée quelque part dans un film, dommage.

Certaines punch-lines sont bien trouvées et tapent fort, on se rappellera sans doute le « Je transpire comme une pute à l’église » de l’agent Lynch (phrase entendue aussi le jeu vidéo Uncharted 2, à savoir maintenant si c’est une coïncidence ou si c’est fait exprès). Autre bon point, voir très bon point, le montage , plus particulièrement le montage parallèle lors des créations des plans et leur exécutions, entre explication et réalisation de la mission(lors de la première mission), en général on perd un peu en tension mais là ça fonctionne. C’est pas forcément original mais très bien amené. Là encore j’apporte une nuance au montage, les scènes de combat et les gunfights sont pour la plupart illisibles, que ce soit au montage où on nous sert des plans épileptiques ou la réalisation qui ne maitrise pas les combats.

Au final The A-Team se pose comme un des meilleurs divertissement de l’année, ne se prend à aucun moment au sérieux sans se caricaturer pour autant., le blockbuster à réussi sa mission, on pourra peut être reprocher un scénario trop simpliste, mais ce serait passer à coté du film, on est pas là pour réfléchir mais pour en prendre plein les yeux et c’est exactement ce qu’il se passe, avec les explosions à foison, une pluie de punchlines et des dialogues bien choisis et Bradley Cooper en prime.


Tiens, une critique que j'ai écrite vite fait après le film wink.gif
Philo
Hiso, relis toi j'ai parcouru en diagonale et c'est blindé de fautes sad.gif
Hiso
Citation (Philo @ 08/07/2010 à 15:19) *
Hiso, relis toi j'ai parcouru en diagonale et c'est blindé de fautes sad.gif


Rah ça me soule, je me relis jamais... Pourtant Word ne me disait rien mad.gif
Philo
Citation (Hiso @ 08/07/2010 à 15:24) *
Rah ça me soule, je me relis jamais... Pourtant Word ne me disait rien mad.gif

Tu devrais parce que les fautes sur des accords ça fait vraiment sale.
Hiso
Citation (Philo @ 08/07/2010 à 15:30) *
Tu devrais parce que les fautes sur des accords ça fait vraiment sale.


J'ai corrigé celles que j'ai vues.
Nemeto
Au delà des fautes, l'expression... la langue orale à l'écrit, c'est interdit ça, j'espère que tu fais autrement dans tes cours.
Hiso
Citation (Nemeto @ 08/07/2010 à 15:42) *
Au delà des fautes, l'expression... la langue orale à l'écrit, c'est interdit ça, j'espère que tu fais autrement dans tes cours.


Où ça la langue orale ?
Nemeto
Bah relis-toi mon gars, ça se voit pourtant. Ce serait "grave" si tu ne le remarquais pas ph34r.gif
Hiso
Citation (Nemeto @ 08/07/2010 à 15:51) *
Bah relis-toi mon gars, ça se voit pourtant. Ce serait "grave" si tu ne le remarquais pas ph34r.gif


De tout ceux qui l'ont lu ça n'a choqué personne.
Philo
Citation (Hiso @ 08/07/2010 à 15:49) *
Où ça la langue orale ?

Commencer ses paragraphes par "Bon...." déjà wink.gif
Varino
Citation (Hiso @ 08/07/2010 à 15:52) *
De tout ceux qui l'ont lu ça n'a choqué personne.

C'est un blog c'est pour ca, c'est acceptable. (Bon et Oui rien que sur la 1e ligne)
Hiso
Citation (Philo @ 08/07/2010 à 15:53) *
Commencer ses paragraphes par "Bon...." déjà wink.gif


J'ai toujours tendance à faire ça tongue.gif (sauf en cours évidemment...).

Citation (Varino @ 08/07/2010 à 15:53) *
C'est un blog c'est pour ca, c'est acceptable. (Bon et Oui rien que sur la 1e ligne)


Oui, c'est bien pour ça que je me permet d'écrire un peu comme je le veux. Ce serait pour un devoir, évidemment que je ferais plus attention à l'expression.
Nemeto
Citation (Hiso @ 08/07/2010 à 15:52) *
De tout ceux qui l'ont lu ça n'a choqué personne.

Inquiétant alors. sad.gif

J'espère bien que c'est pour un blog...



edit: dans tout ça personne n'aura relevé que tu ne connaissais pas l'Agence Tout Risque, bien joué c'était presque passé. ph34r.gif
Varino
Moi ce qui m'inquiète c'est de consacrer autant de temps sur un article pour finir par un "on est pas là pour réfléchir mais pour en prendre plein les yeux et c’est exactement ce qu’il se passe, avec les explosions à foison, une pluie de punchlines et des dialogues bien choisis et Bradley Cooper en prime"
Donc en gros c'est bidon, 5 lignes auraient suffit ph34r.gif
Hiso
Citation (Nemeto @ 08/07/2010 à 15:56) *
Inquiétant alors. sad.gif

J'espère bien que c'est pour un blog...


Pourquoi ? sachant que c'est pour un blog, on s'en fout un peu. Un exemple, tu regardes le site/blog Perdusa, qui est réputé, ils utilisent souvent des expressions parlés dans leur critiques et ça choque pas du tout. On voit ça dans pleins pleins de blogs.

Citation (Nemeto @ 08/07/2010 à 15:56) *
Inquiétant alors. sad.gif

J'espère bien que c'est pour un blog...



edit: dans tout ça personne n'aura relevé que tu ne connaissais pas l'Agence Tout Risque, bien joué c'était presque passé. ph34r.gif


Je connais l'agence tous risques... Je me suis juste jamais vraiment posé devant, sauf quelques épisodes.
Varino
Citation (Hiso @ 08/07/2010 à 15:59) *
Pourquoi ? sachant que c'est pour un blog, on s'en fout un peu. Un exemple, tu regardes le site/blog Perdusa, qui est réputé, ils utilisent souvent des expressions parlés dans leur critiques et ça choque pas du tout. On voit ça dans pleins pleins de blogs.

Oui Nemeto tu chipotes c'est un ton assez normal pour un blog télé/cinema
Steff14
Citation (Nemeto @ 08/07/2010 à 15:56) *
Inquiétant alors. sad.gif

J'espère bien que c'est pour un blog...



edit: dans tout ça personne n'aura relevé que tu ne connaissais pas l'Agence Tout Risque, bien joué c'était presque passé. ph34r.gif

J'ai relevé mais je me suis retenu ph34r.gif
Nemeto
Citation (Hiso @ 08/07/2010 à 15:59) *
Pourquoi ? sachant que c'est pour un blog, on s'en fout un peu. Un exemple, tu regardes le site/blog Perdusa, qui est réputé, ils utilisent souvent des expressions parlés dans leur critiques et ça choque pas du tout. On voit ça dans pleins pleins de blogs.


Citation (Varino @ 08/07/2010 à 16:00) *
Oui Nemeto tu chipotes c'est un ton assez normal pour un blog télé/cinema


C'est l'air de rien mais ça participe à la dépréciation et la perte de notre langue.

Sur le forum là, sauf exceptions ( ph34r.gif ) on ne s'applique pas moi le premier, quasi tout le monde écrit "comme à l'oral", mais quand tu fais une critique censée être lue bah faut s'appliquer, déjà pour le respect de la langue, et surtout parce que ça fera plus crédible à la lecture. (blog connu ou pas)
EduSuperGoleador
j'ai le souvenir d'une critique de There Will Be Blood génial je vais la chercher wink.gif

edit: je viens de le retrouver

Daniel Day-Lewis, au nom du corps



Oscar du meilleur acteur pour My left foot" en 1990, Daniel Day-Lewis pourrait bien remporter à nouveau le trophée suprême pour sa performance dans There will be blood, de Paul Thomas Anderson, qui sort en France le 27 février. Nouvelle démonstration du talent de l'acteur irlandais passé maître dans le langage et la vérité du corps aux dépens de l'éloquence. Et dans l'art de se couler littéralement dans la peau des personnages qu'il incarne.

Lorsque Daniel Day-Lewis est né, le 29 avril 1957, son père, Cecil Day-Lewis, l'a accueilli avec un poème. Le nouveau-né s'inscrit dans une veine pastorale, typique de celui qui fut l'un des plus grands auteurs irlandais du xxe siècle. "Bienvenue au monde, mon enfant, sonnent les cloches de joie de la floraison", s'enflamme le poète. Dès la deuxième strophe, cet hosanna prend une tonalité plus grave. Le père de 53 ans compare son fils à un "morceau de glaise", puis conclut : "Et l'esprit commencera à se nourrir d'espoir, à apprendre comment la vérité souffle le froid et trahit l'amour."

Daniel était, après sa sœur Tamasin, le deuxième enfant de Cecil Day-Lewis et de l'actrice shakespearienne Jill Balcon, fille du producteur Michael Balcon (le patron des studios Ealing, qui ont produit après-guerre les plus grandes comédies anglaises : Whisky à gogo, L'Homme au complet blanc, Tueurs de dames…) Il semblait évident au couple que leur "morceau de glaise", élevé au milieu des grandes figures DE la scène littéraire anglaise – le poète W.H. Auden, l'écrivain et essayiste Stephen Spender, le romancier Kingsley Amis, amis proches de la famille –, serait modelé à leur guise. Daniel perpétuerait la tradition familiale, nourrie au latin et aux humanités. Loin de constituer le talisman protecteur tant espéré, le poème placé dans la corbeille du nouveau-né a pris la forme d'une malédiction dont Daniel Day-Lewis n'a eu cesse de conjurer les effets. "C'est merveilleux de recevoir un poème comme cadeau de naissance", dit-il, désabusé, avec son accent irlandais, soupesant chaque mot. " Mais je venais à peine au monde qu'on me parlait déjà de trahison. "

En 1970, Cecil Day-Lewis a évoqué ses enfants dans un second poème. Il y est écrit : "Pardonnez-vous, mes enfants, de ne pas avoir su saisir mes moments d'ouverture." L'expression scandalise encore Daniel Day-Lewis. "Saisir des moments d'ouverture ? J'ai bien réfléchi, ceux-ci ne se sont jamais présentés."

La mort prématurée de son père, en 1972, n'a rien fait pour dissiper le malentendu. Le jeune homme avait alors 15 ans. Peu après, il fut interné en hôpital psychiatrique à la suite d'une overdose de barbituriques.

En réaction à un père qui avait érigé la conversation en art de vie et à une mère à ce point obsédée par l'éloquence des classiques qu'elle corrigeait les fautes de grammaire de sa femme de ménage, Daniel Day-Lewis s'est tu. Ce silence vaudrait tous les cris de révolte, donnant pour de bon raison à la trahison prédite par son père. Eriger le mutisme en valeur suprême dans un foyer où l'éloquence est, plus qu'une qualité, l'oxygène nécessaire pour respirer en société, n'était pas gagné d'avance. Il en a pourtant fait un art. Cecil Day-Lewis, membre du Parti socialiste anglais, avait envoyé par conviction son fils dans une école publique. Là-bas ses amis étaient fils de plombiers ou de policiers."Ces garçons avaient tant de mal à parler. Leurs difficultés m'ont d'abord fasciné puis inspiré."

La carrière théâtrale de Daniel Day-Lewis reflète cette singularité. "Acteur me semblait un métier possible pour un inadapté. Pas le seul, mais au moins un à ma portée. J'ai passé un examen pour entrer dans une école de théâtre, la Bristol Old Vic, j'ai été accepté immédiatement. J'aurais essuyé un refus, les choses en seraient restées là."

Loin de résoudre le paradoxe d'un comédien qui, cas unique, s'épanouit sur scène en se taisant, la formation d'acteur shakespearien de Daniel Day-Lewis, perfectionnée à Londres au cours des années 1970, jusqu'à sa révélation à l'écran, en 1986, dans My Beautiful Laundrette, de Stephen Frears, a accentué sa défiance pour le langage. Une fois, il a même cru que cette loi du silence s'appliquerait aussi à la scène. Il incarnait un psychopathe qui ne trouve pas ses mots dans la pièce de Nigel Williams, Class Enemy, chronique du malaise de l'Angleterre au début de l'ère Thatcher. Il n'aurait tenu qu'à lui, il aurait joué ce rôle toute sa carrière. Mais ce bonheur n'a été que passager. Day-Lewis est retourné au théâtre de répertoire pour se heurter au même mur. Réciter à la perfection la prose des classiques l'empêchait d'exprimer cette rage souterraine pour laquelle il n'existe pas de mots. Il a longtemps cru pouvoir les trouver. Aujourd'hui, il ne cherche même plus. L'étincelle est venue du cinéma. Elle s'incarnait dans la silhouette athlétique de Marlon Brando. "Il y a le Brando de Jules César et des Révoltés du Bounty, acteur shakespearien d'exception à l'éloquence exceptionnelle. Et il y a celui de Sur les quais d'Elia Kazan, l'histoire d'un homme qui ne parvient jamais à trouver ses mots. Cet homme, c'est moi."

Daniel Day-Lewis appartiendrait à cette race de comédiens, proche de l'aphasie, dont la révolte sourde transpire par tous les pores de son corps. Sans jamais parvenir à s'énoncer. Sans passer par le moindre intellect. La révélation de cette animalité ressemblerait à un moment de vérité. La vérité d'un rôle ne pourrait passer par le simple dialogue, aussi brillant soit-il. Elle devrait forcément venir de l'intérieur. Le tour de force de Robert De Niro dans Taxi Driver le fascine. "J'y croyais complètement. J'étais sûr que De Niro était chauffeur de taxi dans la vie."

Aujourd'hui encore, Daniel Day-Lewis reste persuadé que le comédien arpente les rues de Manhattan dans une voiture jaune, l'acteur faisant aujourd'hui carrière à l'écran sous le même nom n'étant qu'un homonyme. Le même phénomène s'était déjà produit avec Marlon Brando dans Le Bal des maudits, d'Edward Dmytryk. Impossible de croire que Brando n'était pas pour de bon ce soldat allemand en désaccord avec l'idéologie nazie. Daniel Day-Lewis est fermement convaincu que, dans un autre espace-temps, il existe un Marlon Brando blond, nourri à la langue de Goethe. L'Amérique est très vite apparue à la star comme la terre promise où s'épanouirait son approche particulière de la comédie. "Faire carrière dans le théâtre classique était une évidence pour mes proches, j'avais la voix et le physique – mon nez en particulier. Mais aux Etats-Unis, la maîtrise du langage est considérée avec dédain. L'expression d'un acteur passe d'abord par le corps. Je m'inscris dans cette tradition."

Le temps aidant, avec une carrière où il a perfectionné à un rare point d'incandescence des rôles physiques, pour lesquels le mutisme permet de mieux affirmer sa gestuelle – que ce soit dans My Left Foot, de Jim Sheridan (1989), Le Dernier des Mohicans, de Michael Mann (1992) ou Gangs of New York, de Martin Scorsese (2002) –, Daniel Day-Lewis a compris que se taire ne consistait pas seulement à faire sécession mais aussi à s'ouvrir au monde. Il a appliqué avec intransigeance les principes hérités de l'Actor's Studio. Une interprétation, ce ne sont jamais des mots à retenir, mais des gestes à automatiser, une vie à assimiler, et une psychologie à maîtriser. Au risque de s'abîmer. Cette intensité explique sa carrière en pointillé, avec seulement quatre films depuis 1997 : The Boxer (1997), de Jim Sheridan, Gangs of New York, The Ballad of Jack and Rose (réalisé en 2005 par son épouse, mère de trois de ses enfants et avec laquelle il vit en Irlande Rebecca Miller, fille du dramaturge Arthur Miller) et maintenant There Will Be Blood, de Paul Thomas Anderson. Sur le tournage de My Left Foot, où Daniel Day-Lewis interprète un peintre frappé d'une paralysie spasmodique – rôle qui lui vaudra un Oscar –, l'acteur passe des mois assis sur un fauteuil roulant. Il exige des techniciens d'être hissé sur le plateau grâce à un savant système de filins d'acier, puis d'être nourri à la petite cuillère. La première page du scénario de Jim Sheridan avait suffi à le décider. Un pied range un disque, en sort un autre d'une pochette, le met sur un tourne-disque et place l'aiguille dessus. C'est physiquement impossible à réaliser. Day-Lewis le sait. Ce qui ne l'empêchera pas d'y parvenir.

Pour Au nom du père (1993), de Jim Sheridan également, l'acteur passe plusieurs semaines en cellule et demande à subir durant trois jours une séance d'interrogatoire musclé. Il n'a pas trouvé méthode plus appropriée pour se mettre dans la peau de Gerry Conlon, l'Irlandais accusé à tort d'un attentat commis par l'IRA et incarcéré quinze ans pour ce crime imaginaire. Dans The Boxer, inspiré de la vie de Barry McGuigan, l'Irlandais champion du monde des poids plume au milieu des années 1980, Day-Lewis passe plusieurs mois en salle en compagnie de l'ex-gloire de son pays. " Il a le niveau pour être parmi les dix meilleurs poids moyens britanniques, déclare McGuigan au sujet de son élève. Je me moque des haussements d'épaule, ce type a un sacré talent sur un ring. Et puis, nous boxeurs, avons tant de choses à dire sans jamais posséder de mots pour les formuler. Daniel parle peu mais, avec nous, il ouvre sa gueule et s'exprime à notre place. "

TATOUAGES NOMBREUX

Dans Le Temps de l'innocence (1993), de Martin Scorsese, qui se situe dans la haute société new-yorkaise des années 1870, l'acteur se coupe les cheveux et porte des mois durant une chemise à jabot pour le rôle de Newland Archer, l'aristocrate qui tourne le dos à la femme de sa vie par respect des convenances. Il s'oblige à porter un parfum qu'il imagine être celui qu'utilise son personnage, et s'isole de longues semaines avant le début du tournage dans un hôtel new-yorkais dont l'architecture xixe siècle ressemble aux mansions où se déroulera le film.

Quelques semaines plus tard, l'acteur disparaît. Il n'y a pas de trace de Daniel Day-Lewis dans son établissement, répond la direction de l'hôtel à une production paniquée. L'enquête se déroule dans la plus grande fébrilité. Dans un dénouement digne d'Agatha Christie, on finit par retrouver l'acteur. Il n'avait en fait jamais quitté l'hôtel. La direction de l'établissement le connaissait sous le seul nom de Newland Archer. Le corps de Daniel Day-Lewis n'est plus seulement le terrain des métamorphoses orchestrées par l'acteur. Il sert désormais de lieu d'exposition. L'acteur est assis sur une chaise au dossier droit dans la chambre d'un hôtel londonien. Il délaisse toujours les canapés en raison d'un problème de dos, legs du tournage impitoyable de My Left Foot. Ses oreilles sont ornées de gigantesques anneaux dorés. Ses deux avant-bras sont recouverts de tatouages. On y décèle des croix, des cercles, des points, des rosaces et des mosaïques. Un fatras visuel impossible à décrypter faute d'explications. On imagine que le tatoueur a dessiné de la même manière ses biceps et son torse, mais un tee-shirt à moitié recouvert d'une chemise de bûcheron dissimule ce probable spectacle. A l'œil nu, ses tatouages si nombreux et divers semblent récapituler ses états de service. Ils sont sa biographie complète, dont seule une partie indéchiffrable s'offre à l'œil. Il y aurait un portrait de Daniel Day-Lewis à réaliser à partir de ces seuls tatouages.

TROU NOIR

Aujourd'hui, le meilleur acteur du monde entend des voix. Le syndrome est ancien et s'est aggravé avec le temps. Quand il interprète Hamlet en 1989 sur la scène d'un théâtre londonien, il tire sa révérence au milieu de la scène où apparaît le fantôme du père. Il n'y retournera plus jamais. En 1992, l'hebdomadaire américain The New Yorker recueille ses réactions après cette défection. C'est la seule fois peut-être où le comédien acceptera d'évoquer ce trou noir. "Il y avait une très belle photo grand format de mon père dans ma loge. Il me regardait droit dans les yeux et avait l'air tellement vivant. Cette nuit-là, je suis tombé sur le comédien Ian Charleson, qui devait de toute façon me remplacer plus tard dans mon rôle de Hamlet. Il m'a dit que si je parvenais à passer le cap de la première scène avec le fantôme du père, j'arriverai à tenir le coup toute la pièce. Je n'ai jamais passé ce cap. En voyant ce fantôme, j'avais l'étrange sensation de parler à mon père."

Et le comédien d'ajouter, en guise d'épitaphe : "Ce qu'il m'a dit ce soir-là était particulièrement difficile à supporter." D'autres fantômes sont apparus avec le temps. Ils n'ont toujours pas de corps, mais leur voix est bien réelle. L'acteur ne dédaigne plus leur compagnie. Il l'anticipe et l'accueille les bras ouverts. "J'aime bien me donner l'illusion que je suis capable de prendre la voix d'un personnage que j'aimerais interpréter. Les mots importent peu, seule compte l'intonation."

L'acteur utilise un magnétophone à cette intention et parle des dizaines d'heures si nécessaire. Puis il écoute avec rigueur son long monologue. L'opération peut durer des journées entières dans l'attente du déclic tant attendu. Cette révélation est mystique. Daniel Day-Lewis doit en déduire qu'il a été dans une autre vie le personnage dont il va endosser l'identité. Pour incarner Daniel Plainview, le prospecteur qui achète, au début du xxe siècle, les droits d'exploitation des puits de pétrole d'une famille vivant au Texas, et personnage principal de son nouveau film, Day-Lewis s'est plongé dans le roman d'Upton Sinclair, Pétrole ! There Will Be Blood (éd. Gutenberg) est l'adaptation des cent cinquante premières pages de ce qui fut un best-seller lors de sa publication, en 1927. Le comédien s'est finalement plongé dans toutes les archives disponibles relatives à Edward Doheny, le nabab de l'or noir, grand artisan du boom pétrolier en Californie, et qui a servi de modèle à Upton Sinclair pour ce personnage de prospecteur.

Des mois de lecture assidue pour parvenir à découvrir une voix. "J'ai commencé à déceler le ton qui me convenait. Je n'arrivais pas à trouver les mots. En revanche, je les entendais, sans jamais parvenir à les prononcer." La lecture de la première version du scénario de Paul Thomas Anderson a joué un rôle majeur dans l'émergence de cette voix intérieure. "Ce sont deux lignes sur un bout de papier. Rien qui n'accrocherait forcément votre attention. La mienne, oui." Paul Thomas Anderson évoquait un lever de soleil sur des collines. Lequel est filmé pour de bon. Et ce plan est à couper le souffle. "Sur le papier déjà, j'avais les tripes retournées", insiste Day-Lewis.

Cette sensation de chair de poule s'était déjà produite à la lecture de la magistrale ouverture du roman d'Upton Sinclair, dont l'acteur connaît presque le début par cœur : "La route filait, lisse, nette, quatre mètres trente de large exactement, les bords coupés comme au ciseau, ruban de ciment gris déroulé à travers la vallée par une main géante. Le sol ondulait en longues vagues : une lente montée, puis un plongeon soudain. Vous grimpiez et passiez en trombe la crête, mais vous étiez sans crainte, car vous saviez que le ruban magique serait là, libre de tout achoppement, vierge de toute bosse ou crevasse (…)" Cette description l'impressionne encore. Les quelques mots du scénario de Paul Thomas Anderson l'ont bouleversé davantage. A la différence du roman de Sinclair, il comprenait qu'il ferait partie de ce paysage. Il s'inscrirait dans cette vallée d'où il pense quelque part être issu.

LE SANG LUI EST MONTÉ À LA TÊTE

Une telle conviction s'est manifestée chez lui par une sensation physique inédite. Le sang lui est monté à la tête. Ses oreilles se sont mises à rougir – l'indice irréfutable de l'engagement indéfectible d'un acteur qui obéit à sa seule animalité. Daniel Day-Lewis ne voulait plus faire le film. L'équation ne se posait plus dans les registres bien définies du désir et du refus. Elle était de l'ordre de l'impératif catégorique. Il devait le faire. L'extraordinaire première demi-heure, quasiment sans paroles, de There will be blood est à mettre en partie au crédit du génie d'un comédien dont on voit bien comment les obsessions déterminent certains choix de mise en scène. Le film parvient ainsi, par ce mutisme imposé, à retrouver la grâce des grands films du muet.

On s'interroge sur la nature du spectacle proposé, intrigué par l'ordonnancement quasi rituel des gestes millimétrés d'un homme au fond d'un trou. Daniel Day-Lewis se trouve avec une pioche dans la boue. D'autres hommes arrivent avec des seaux, puis des camions, des derricks. Des accidents et des incendies se produisent, avec une étonnante économie de dialogues ponctués par une musique inquiétante, intrigante et finalement hypnotique. L'addition de ces scènes muettes, conjuguée à la performance extraordinaire d'un comédien qui tourne le dos aux mots, dessine l'une des visions les plus saisissantes jamais mise en scène du rêve américain : la découverte de l'or noir, la félicité qui l'accompagne, et la malédiction qui la ponctue.

MOTS TAILLÉS COMME UN SILEX

La dualité au cœur du personnage Daniel Plainview est aussi à mettre en partie au crédit de Daniel Day-Lewis. Dans There Will Be Blood, il y a un Daniel Plainview prospecteur aguerri, qui peut danser à un dîner et utiliser sa voix nasillarde et convaincante, aux mots taillés comme un silex, pour obtenir l'assentiment de paysans ou d'éleveurs de poulets comme s'ils étaient un seul homme. "Il y avait une scène où Daniel devait réciter un long monologue, se souvient Paul Thomas Anderson. J'en retardais le tournage tant je la devinais difficile. Puis le jour J, il est venu, a récité son texte à la perfection. Je n'ai pas eu besoin d'autre prise. C'était comme si Daniel voulait nous signaler que, lorsqu'il veut jouer sur ce registre rhétorique il y parvient mieux qu'un autre. Vraiment bluffant."

Il y a également un Daniel Plainview habité par d'autres passions que l'or noir et l'enrichissement sans horizon. Sa passion pour l'enfant d'un terrassier tué lors d'un accident de forage, que le prospecteur adopte avec un dévouement exemplaire, en dit long sur le destin d'un homme qui découvre le malheur au fur et à mesure qu'il accumule les concessions de champs de pétrole. Le film atteint une dimension supplémentaire quand ce fils adoptif devient sourd à la suite de l'explosion accidentelle d'un derrick. Père et fils ne conversent plus que dans le langage des signes. La seule marque d'humanité dans ce film misanthrope tient à ce silence, quand la réticence d'un comédien pour le langage impose un autre scénario. On trouvera dans There Will Be Blood une métaphore de la grandeur tragique du capitalisme américain, actualisé pour notre époque, l'obsession de l'or noir étant couplée à une fascination pour l'évangélisme.

Day-Lewis apporte au film une dimension supplémentaire : celui-ci devient le drame d'un homme qui côtoie le sublime quand il ne se sert que de ses seules mains, et sombre dans la catastrophe dès qu'il se repose sur la seule rhétorique. Avec le temps, l'attirance de Daniel Day-Lewis pour les héritiers de l'Actor's Studio, Brando, De Niro, s'est modulée. Il a découvert récemment Charles Laughton et Michel Simon. La manière dont Laughton dévoile son homosexualité dans des rôles aussi différents qu'un patricien romain dans Spartacus, un émigré anglais dans L'Extravagant Mr Ruggles, ou Henry VIII dans La Vie privée d'Henri VIII le trouble. "Laughton était devenu un conduit où circulaient toutes ses complexités. Devenir le faisceau de ses ambiguïtés définit à mon sens l'acteur moderne."

Michel Simon dans L'Atalante, de Jean Vigo, l'a bouleversé. "Il faut être fou pour jouer dans ce film et Michel Simon était fou. C'est palpable à l'écran." Un événement récent a creusé le trouble de Daniel Day-Lewis sur la question Michel Simon. La vedette bon enfant de Drôle de drame et de Boudu sauvé des eaux était aussi un érotomane célèbre, qui avait vécu un temps dans une maison close et possédait une immense collection de films pornographiques, mystérieusement disparue après sa mort, en 1975. En décembre 2007 était mis aux enchères, à l'Hôtel Drouot à Paris, un cliché de l'acteur en train de prodiguer une fellation à un travesti. L'épisode a interloqué Day-Lewis. "Je ne peux pas croire une chose pareille. Je n'arrive pas à m'en remettre." La coupure entre vie privée et image publique l'interpelle assez peu.

L'INSOUTENABLE LÉGÈRETÉ DE L'ÊTRE


La possibilité d'avoir deux vies le fascine. Abandonner le métier de comédien, tourner le dos à ce pour quoi il serait le plus doué reste une option nichée dans un coin de la tête. La fracture remonte au tournage, en 1987, de L'Insoutenable Légèreté de l'être de Philip Kaufman, l'adaptation du roman de Milan Kundera. Le personnage de Tomas, le médecin pragois contraint par le régime communiste de devenir laveur de carreaux, a semé la confusion dans le cerveau du comédien. "Sa raison d'être résidait dans son travail. On le lui enlève et, à son immense surprise, il ne déprime pas. Bien au contraire, il devient euphorique. Depuis, je me demande ce qui se produirait si je laissais tout tomber. Peut-être deviendrais-je tout aussi euphorique ?"

L'artisanat le fascine depuis l'adolescence. Il a commencé, à cette époque, par fabriquer deux chaises en pin et en chêne, conservées depuis pieusement par sa mère. "Je vois d'ici les défauts de ces deux pièces." Il s'est ensuite attelé à la confection d'une armoire à glace. "La menuiserie constitue un labeur évident, mais la difficulté est dans les joints." Il regarde cette armoire comme son chef-d'œuvre, dont il a fait don à son maître en ébénisterie.

VOCATION D'ARTISAN

Après le tournage de The Boxer, des journalistes retrouvent la trace de Daniel Day-Lewis dans l'atelier d'un fabricant de chaussures à Florence. Cette vocation d'artisan a déterminé plusieurs de ses rôles à l'écran. Pour interpréter le rôle d'un Indien dans Le Dernier des Mohicans, il s'isole plusieurs mois dans la forêt, apprend à dépecer des animaux, à construire un canoë, se battre avec un tomahawk, charger un pistolet à poudre en pleine course. Il a participé à la construction de certains décors de The Ballad of Jack and Rose. Il a eu le temps de rencontrer Arthur Miller peu avant sa mort. "Un homme charmant, très bricoleur. Le contraire de mon père, pur esprit, incapable de faire quoi que ce soit de ses mains." Sur le plateau de There Will Be Blood, il a tenu à emporter ses propres outils. La scène inaugurale du film, où Day-Lewis creuse longuement dans le sol, est à regarder comme un hommage à un homme pour lequel la comédie et les travaux manuels constituent une seule et même tâche.

Quand il ne travaille pas le bois, Daniel-Day Lewis lit. "C'est le seul moment où j'ai l'impression de ne pas laisser tomber mon père." Il a lu les classiques américains durant plusieurs années, puis des romancières, américaines ou anglaises, contemporaines. Un roman l'a particulièrement frappé ces derniers mois, The Rider (le cycliste) écrit en 1978 par le Néerlandais Tim Krabbé, qui relate les souffrances extrêmes endurées par un coureur le long d'une route de montagne. La torture qui consiste à arpenter des voies aussi pentues dans une telle chaleur est le dernier choc enduré par Daniel Day-Lewis. La découverte d'un chemin de souffrance, que ce soit dans l'artisanat, la comédie ou le sport, crée chez lui un sentiment d'euphorie. Il y a, certes, toujours la mort au bout d'une telle voie. Il lui faut donc foncer. Tête baissée.
macbath
L'Agence Tous Risques en ce moment sur TMC, Hiso ph34r.gif
Putain ça a pris un coup de vieux sad.gif Le doublage des méchants comme dans Nicky Larsson neokill@h.gif
eezer
Superthug t'as vu Le Mac alors?
Cocote
Je viens de voir "Boulevard de la mort", jamais vu un film aussi ennuyant.

Les dialogues ne servent absolument à rien et n'ont rien de drôles, le scénario est inexistant et finalement il n'y a que très peu d'actions.

Film très surcôté.
foyan
Ouè spécial comme film.
Par contre regarde Planet Terror happy.gif
Roth3n
Citation (Cocote @ 11/07/2010 à 15:33) *
Je viens de voir "Boulevard de la mort", jamais vu un film aussi ennuyant.

Les dialogues ne servent absolument à rien et n'ont rien de drôles, le scénario est inexistant et finalement il n'y a que très peu d'actions.

Film très surcôté.


J'avais trouvé ça correct, mais vraiment pas assez approfondi. J'étais resté sur ma faim.

Et si on veut comparer, comme Foyan, j'ai beaucoup plus trippé devant Planet Terror.
Beuzech
Je suis allé voir "Dans ses yeux", film argentin ayant décroché, entre autres, l'oscar du meilleur film non anglophone cette année.

J'y suis allé sur les recommandations de plusieurs amis et franchement c'est de loin le meilleur film que j'ai vu cette année, voire des 4-5 dernières années.

Thriller, histoire d'amour, avec en arrière-plan l'Argentine corrompue des années 70...magnifique. Je m'attendais pas du tout à çà.

Citation
1974, Buenos Aires. Benjamin Esposito enquête sur le meurtre violent d'une jeune femme.
25 ans plus tard, il décide d'écrire un roman basé sur cette affaire "classée" dont il a été témoin et protagoniste. Ce travail d'écriture le ramène à ce meurtre qui l'obsède depuis tant d'années mais également à l'amour qu'il portait alors à sa collègue de travail. Benjamin replonge ainsi dans cette période sombre de l'Argentine où l'ambiance était étouffante et les apparences trompeuses...
Varino
Vu Grown Ups avec Adam Sandler, Chris Rock, Kevin James (Raymond, Paul Blart...), David Spade et un autre débile. C'est entre la comédie familiale et la comédie de débilos, trop de blagues qui tombent à plat ou pipi caca pas drole, mais ca se regarde si on a rien à foutre.
Avec un tel casting j'espérais mieux quand même
macbath
Citation (Varino @ 12/07/2010 à 11:47) *
Avec un tel casting j'espérais mieux quand même


Non mais avec ce casting tu peux que t'attendre à une bouse fumante mellow.gif

Adam Sandler 90% de ses films ce sont d'énormes daubes (Zohan n'a rien à voir avec le reste), Chris Rock est avant tout un (très bon) humoriste de stand up qui n'a jamais vraiment réussi la transition à l'écran, Kevin James c'est un mec de sitcom basique un peu random, David Spade c'est l'archétype du redneck qui plaît aux beaufs US, et le dernier, Deuce Bigalow, c'est juste le héros de la série de films la plus pourrie de l'histoire du cinéma, un croisement cinématographique entre Michael Youn, Jean-Marie Bigard et Max Pécas...

Ce film est conçu pour être une daube et sonder le degré de déliquescence du public américain. C'est une expérience scientifique.
Hiso
Mince, j'aime bien David Spade dans Rules Of Engagement, je suis un beauf ricain cry.gif
Varino
Citation (macbath @ 12/07/2010 à 11:56) *
Non mais avec ce casting tu peux que t'attendre à une bouse fumante mellow.gif

Adam Sandler 90% de ses films ce sont d'énormes daubes (Zohan n'a rien à voir avec le reste), Chris Rock est avant tout un (très bon) humoriste de stand up qui n'a jamais vraiment réussi la transition à l'écran, Kevin James c'est un mec de sitcom basique un peu random, David Spade c'est l'archétype du redneck qui plaît aux beaufs US, et le dernier, Deuce Bigalow, c'est juste le héros de la série de films la plus pourrie de l'histoire du cinéma, un croisement cinématographique entre Michael Youn, Jean-Marie Bigard et Max Pécas...

Ce film est conçu pour être une daube et sonder le degré de déliquescence du public américain. C'est une expérience scientifique.

Nan mais bien sur je sais à quoi m'attendre avec de tels intellectuels neokill@h.gif
Mais jveux dire, dans la catégorie bouse marrante à regarder (Sandler, Ferrel, les mecs de SNL, enfin toute la clique quoi), ce n'est pas une bonne surprise à la Zohan, c'est raté
Les acteurs sont assez bons dedans d'ailleurs, à part Chris Rock qui effectivement est à des années lumière de son génie de stand up. Le gros James est parfait dans un petit role de beauf attachant. Spade fait du Spade, et Sandler est le héros. C'est l'écriture et la réal qui plombent le film
Sinon y a pas mal d'eye candy aussi dont Salma Hayek et d'autres inconnues
EduSuperGoleador
Sinon ToyStory dans 2j wub.gif
Evil
Citation (Varino @ 12/07/2010 à 12:02) *
Nan mais bien sur je sais à quoi m'attendre avec de tels intellectuels neokill@h.gif
Mais jveux dire, dans la catégorie bouse marrante à regarder (Sandler, Ferrel, les mecs de SNL, enfin toute la clique quoi), ce n'est pas une bonne surprise à la Zohan, c'est raté
Les acteurs sont assez bons dedans d'ailleurs, à part Chris Rock qui effectivement est à des années lumière de son génie de stand up. Le gros James est parfait dans un petit role de beauf attachant. Spade fait du Spade, et Sandler est le héros. C'est l'écriture et la réal qui plombent le film
Sinon y a pas mal d'eye candy aussi dont Salma Hayek et d'autres inconnues


Attention quand même Will Ferrel c'est un tout autre niveau que Adam Sandler et les autres nazes qu'on retrouve dans les comédies bas de gamme US. Ca ne vole pas forcément très haut mais il y a un talent comique assez énorme.



Blades of Glory wub.gif
Hiso
Citation (PauletaSuperGoleador @ 12/07/2010 à 12:04) *
Sinon ToyStory dans 2j wub.gif


Yep wub.gif
macbath
Ouais Sandler est un cas bien à part des autres anciens de SNL, et des cliques "Frat Pack/Appatow", il a bâti sa carrière sur des films bien particuliers qui ont bizarrement bien marché aux US mais ont rarement percé à l'étranger. Des films pas vraiment drôles, où il n'est pas du tout sympathique, et où il joue des personnages un peu gamins... J'ai jamais compris le succès de ce type (en dehors de Zohan, qui est fabuleux wub.gif )

Citation (Hiso @ 12/07/2010 à 12:01) *
Mince, j'aime bien David Spade dans Rules Of Engagement, je suis un beauf ricain cry.gif


Bah là ouais ph34r.gif
Disons que Spade a quand même à son actif (passif?) un nombre de sitcoms et de films de merde assez impressionnant...

Citation (PauletaSuperGoleador @ 12/07/2010 à 12:04) *
Sinon ToyStory dans 2j wub.gif


Et Despicable Me qui a fait un carton pour son premier weekend aux US, qui a l'air monstrueux (Steve Carell, Jason Segel, Russel Brand, Will Arnett wub.gif ) et qui ne sort que dans 4 mois en France cry.gif
Varino
Citation (macbath @ 12/07/2010 à 12:22) *

Tu as vu Bring him to the Greek? c'est le prochain que je mate je pense

les films de Sandler c'est spécial ouai. Genre Waterboy le truc a du faire 50 entrées en France alors que ca a fait de lui une superstar. Perso j'aime bien
macbath
Citation (Varino @ 12/07/2010 à 12:24) *
Tu as vu Bring him to the Greek? c'est le prochain que je mate je pense


Pas encore mais il est en haut de ma liste depuis Forgetting Sarah Marshall wub.gif D'ailleurs il paraît que Diddy est surprenamment bon dedans implosion du tibia.gif
Hiso
Citation (macbath @ 12/07/2010 à 12:22) *
Ouais Sandler est un cas bien à part des autres anciens de SNL, et des cliques "Frat Pack/Appatow", il a bâti sa carrière sur des films bien particuliers qui ont bizarrement bien marché aux US mais ont rarement percé à l'étranger. Des films pas vraiment drôles, où il n'est pas du tout sympathique, et où il joue des personnages un peu gamins... J'ai jamais compris le succès de ce type (en dehors de Zohan, qui est fabuleux wub.gif )



Bah là ouais ph34r.gif
Disons que Spade a quand même à son actif (passif?) un nombre de sitcoms et de films de merde assez impressionnant...



Et Despicable Me qui a fait un carton pour son premier weekend aux US, qui a l'air monstrueux (Steve Carell, Jason Segel, Russel Brand, Will Arnett wub.gif ) et qui ne sort que dans 4 mois en France cry.gif


Oui... Mais RoE c'est très bon sleep.gif (un jour j'arriverais à vendre cette série ici !! ph34r.gif)
SuperThug
Citation (macbath @ 12/07/2010 à 11:56) *
Adam Sandler 90% de ses films ce sont d'énormes daubes


Tu comptes "Happy Gilmore" dedans? ph34r.gif
Ceci est une version "bas débit" de notre forum. Pour voir la version complète avec plus d'informations, la mise en page et les images, veuillez cliquer ici.
Invision Power Board © 2001-2025 Invision Power Services, Inc.