Citation (92i @ 15/12/2009 à 09:49)

Ashura, c'est vers chez toi ce département : Antenne BRHAG/SGI ?
Edit : Ah merde il est en formation sur Lyon aujourd'hui qu'il a dit.
BRHAG c'est les ressources humaines de la DHOS (là où je travaille) il semble, je crois avoir vu ce sigle quand j'étais en train d'être recruté.
Sinon, bon globalement ça a été une journée intense. Vu que j'avais une formation à Lyon à 10h, je devais prendre un train à 7h24, ce qui m'a fait me lever à 5h

Dur dur, surtout en s'étant endormi à 1h tout en ayant pioncé 3h la nuit d'avant. Mais bon, j'y suis arrivé quand même, parce qu'il y faut bien que j'aie la win à un moment dans la journée.
Ensuite la win est retournée se pieuter parce qu'elle avait la flemme, me laissant seul affronter le froid pisciacais (je me lasse pas de ce mot et pourtant dieu qu'il est laid) en pleine nuit. J'arrive à la gare à genre 5h40, il est fait mention d'aucun train alors que le site indiquait un trafic dès 5h20

Mais bon, animé par ma naïveté matinale, je vais quand même sur le quai, confiant (vous avez remarqué l'allitération en "q"? bon en même temps elle sert à rien c'était juste histoire de caler un mot savant). Justement le train est là, cool

. Au bout d'une minute passée à le contempler, je réalise que c'est quand même pas trop normal qu'il soit là vu qu'il est annoncé pour 5h50 en principe, et qu'il arrive de Mantes la Jolie. Et soudain, la brutale vérité. Le contrôleur, d'une voix de gros connard arrogant qui a bien décidé de faire chier son monde:
"Non mais descendez du train svp, ce train ne prend pas de voyageur, prochain train 6h50

".

ET SON PETIT CAHIER DE MERDE LAAAAAAAAAAAAAAAAA
6h50... le 6h50 qu'est genre dans une heure ou l'autre? Un rapide micro-trottoir semble indiquer qu'il s'agit bien d'attendre une putain d'heure pour espérer choper un putain de train. Y a rien eu concernant des grèves sur le transilien pourtant, mais visiblement y a deux ou trois connards qui se sont dit que hey, y a pas de raison que ce soit toujours les mêmes qui
glandent au bistrot aillent dans la rue défendre l'honneur et la fierté du peuple français opprimé et bientôt Libre, alors on aurait qu'à dire qu'on ferait chier l'usager nous aussi, y a pas de raison.
Bon du coup je rentre chez moi (ça à Cergy je pouvais pas le faire, en même temps à Cergy je prenais pas le RER donc ça allait, j'ai pu vivre heureux sans), j'en profite pour chier un coup (j'avais pas envie à la base pourtant, mais les circonstances ont fait que), et je repars. Je regarde vite fait l'écran de contrôle des RER, "SUPPRIME SUPPRIME SUPPRIME SUPPRIME"

. Mais à part ça, service minimum d'un train sur deux en heure de pointe, ça s'équilibre sur une saison sans doutes. Bon en tous cas le transilien est là, oh il a bien 5 minutes de retard quand même, histoire de marquer le coup. Il est donc 6h55, j'ai un train dans 29 minutes à Gare de Lyon, tout va bien

Dans le transilien un mec parle et rigole tout seul, j'ai un peu peur, surtout qu'il a pas l'air vieux. Me dirige-je vers ce funeste destin moi aussi? Et putain ma gorge est sèche, j'ai besoin d'un ice tea frais.
7h10, j'arrive à St Lazare. Direction la 14, qui est genre à l'autre bout de la planète, je monte à 7h15. 7h16 Madeleine, 7h17 Pyramides, 7h20 Chatelet, j'y crois à mort là, 7h23 GdL, j'y crois déjà moins, j'arrive sur le quai à 7h26, et j'entends siffler le train, j'entendrai siffler ce train toute ma vie



Bon heureusement je peux faire échanger mon billet et prendre le suivant à 7h54, soit une arrivée à Lyon à 9h54, tendu le timing.
Je suis monté dans un TGV duplex pour la première fois, c'est pas mal!

Mais heureusement le trajet a apporté son lot de bizarreries. Derrière moi, encore un gars qui parle, sauf que lui en plus il fait des bruits super chelou et forts

même avec les écouteurs je l'entends et je balise un peu.
Puis arrive le contrôleur ou peu importe son nom, le mec qui parle dans le micro quoi. Visiblement en duplex live de la planète Mars, car il débite des propos incompréhensibles, marmonne, bafouille. A un moment il entame une phrase "Nous vous prions de". Et puis plus rien

. Du coup moi je flippe un peu, je me dis que je deviens sourd et tout

Et puis 5 bonnes secondes plus tard "prions de bien vouloir passer vos appels téléphoniques sur les passerelles". What the fucking fuck man.
Et il conclut par "la ligue des chemins de fer vous souhaite un agréable voyage". Alors visiblement la ligue des chemins de fer c'est comme la ligue des gentlemen extraordinaires, mais sous acides. Pourquoi pas après tout, si ça les occupe.
Quand soudain le drame. Le train freine brusquement, il règne comme un air de "oh putain d'sa mère la pute de suicidé de mes deux

" dans la voiture. D'interminables secondes s'écoulent, et Zuul de la ligue des chemins de fer fluo avec des Bambi qui courent dessus s'adresse à nous:
"Mesdames messieurs..."
(je l'imagine alors en mode "I move away from the mic to breathe in", ou alors en mode "François... j'ai de mauvaises nouvelles à t'annoncer, assieds-toi")
"... un bar est à votre disposition voiture 14 bla bla"
MAIS ON S'EN BRANLE DE TON PUTAIN DE BAR LE TRAIN EST IMMOBILISE EN PLEINE VOIE

Et finalement le train redémarre pépère, putain ces mecs sont vraiment sur une autre planète. Le reste du voyage je déroule tranquillement, j'arrive à Lyon à 9h54 (ça fait 3 fois de suite que j'écris 45 et que je suis obligé de corriger), et l'ATIH a la bonne idée d'être sur le même boulevard que la gare, malheureusement c'est au 117 et la gare est environ au 3. S'ensuit une marche peu passionnante, et enfin j'arrive.
Me voilà à l'étage, ah tiens y a que des portes verrouillées par un badge

Sauf que j'en ai pas moi de badge. Bon bah je vais aller demander à l'accueil... ah bah non faut également un badge pour aller demander un truc à l'accueil

Finalement coup de bol une porte s'ouvre, je m'engouffre. Je suis en retard évidemment, mais mon pote/collègue a prévenu, du coup je suis accueilli chaleureusement par un "ah!". (faut mettre un point ou pas là?)
Si on exclut le fait que mon manque de sommeil a pesé, j'ai bien aimé cette formation. En théorie, l'ATIH et la DHOS sont pas super copains, ils ont besoin l'un de l'autre mais tels des enfants terribles, ils se font autant de coups de pute que possible. On était donc techniquement en terrain ennemi, sauf que là c'était de la stat, de la vraie, on était entre gens bien élevés (et pourtant y avait un supporter de l'OM, mais ça je l'ai su que plus tard), pas de sous-directeurs pour foutre la merde avec des histoires de politique qui n'intéressent qu'eux, nan, juste un groupe de jeunes gens pas encore pervertis par le Grand Capital, réunis en ce lieu par amour du chiffre et de la base de données hospitalière. Bref on est bien, c'est un peu le woodstock de la statistique, à part que tout le monde s'est lavé ce matin.
Petit moment de solitude quand même, on a retrouvé une fille de l'Ensai (celle qui me cassait du sucre sur le dos), bon j'ai voulu jouer le méchant mais j'y suis pas arrivé

. Et en l'occurence elle venait de se marier, et commence à en discuter avec mon pote collègue, marié depuis un an demi. Moi je me fais petit, tout petit, j'ai envie de disparaitre, et je la vois bien arriver la putain de question qui va faire mal, oh oui je la vois arriver. Et elle arrive.
"Et toi Mathieu, t'en es où?

"

A part ça tout se passe bien, après la pause déjeuner m'est tombé dessus le traditionnel coup de barre, puis à 16h c'était fini. Sauf que moi à la base j'ai un train pour 21h, je pensais finir plus tard que ça et flâner un peu avant de repartir. Mais non en fait, parce qu'il y a juste rien dans ce quartier

Du coup hop je vais échanger à la borne, qui refuse mon billet flambant neuf

. Je réessaie, re-refusé

. Borne d'à côté, refusé. Putain un billet dont j'avais pris le plus grand soin quoi, avec leurs machines de merde ils dépassent les bornes.
Finalement je récupère un billet pour 17h, à 17h05 je dormais je crois. A un moment je sens qu'on me tape sur l'épaule, NON LAISSEZ MOI JE VEUX PAS MOURIR LAISSEZ MOI CONNAITRE L'AMOUR VRAI AVANT SVP DONNEZ MOI 10 ANS, 20 ANS GRAND MAX [img]http://forum-images.hardware.fr/images/perso/1/buk[/img]
Finalement c'était juste le contrôleur, je me suis rendormi jusqu'à Paris après. Et si vous avez tenu jusque là (parce que bon on va pas se mentir, c'est sans doute le récit le plus chiant de tous les temps), réjouissez-vous! Car le meilleur arrive, réservé aux fidèles.
Après avoir erré un peu à Gare de Lyon pour retrouver la 14, j'arrive à Saint Lazare qui est décidément le pire endroit de tous les temps. Ca se bouscule, ça fonce, j'essaie de slalomer et puis au bout d'un moment merde, s'ils font pas d'efforts je vais pas en faire non plus. Je me rends compte que j'ai loupé le train de 19h16 pour 30 secondes, mon flegme me permet de passer outre. Le 19h36 est annoncé voie 14 (attention: ce détail n'a aucune importance), je m'y rends donc, dépassant péniblement les inévitables lambins.
Durant les 10 minutes d'attente se succèdent les annonces d'annulation pour "pannes matérielles". Ah bah c'est sûr que dire "putain d'enculé de feignant qui veut pas se bouger le cul" ça passe moins bien au micro, et puis c'est long à dire en plus. Enfin bon, c'est moche pour les gens concernés, mais tant que c'est pas mon train après tout...
"Mesdames messieurs votre attention s'il vous plait, en raison d'une panne matérielle l'acheminement du train de 19h36 à destination de Poissy et des Mureaux est actuellement retardé".

Grogne générale aux alentours, puis 5mn plus tard.
"Mesdames messieurs votre attention s'il vous plait, en raison d'une panne matérielle nous sommes contraints de supprimer le train de 19h36 à destination de Poissy et des Mureaux".



"Prochain train à destination de Poissy voie 20 à 19h53". Ah ok! sympa d'annoncer ça à 19h50, mais heureusement à 19h55 y avait toujours rien.
Et à 20h
"Mesdames messieurs votre attention s'il vous plait, le train à destination de Mantes la Jolie, initialement prévu à 19h53"

A ce moment là quelque chose s'est brisé en moi, j'ai perdu la notion du temps, je me souviens plus trop quand je suis monté dans le train, quand j'ai repris conscience j'étais chez moi, en train de finir ce message.