Je sais que ça vous manque, alors je vais vous donner des nouvelles de mes voisins.
Pas les bonobos du dessus pour une fois, mais ceux d'encore au dessus...
Ils emménagent hier matin, je file un rapide coup de main à la mère pour monter deux-trois babioles. C'est une famille Noire, elle m'explique qu'elle est toute surprise qu'un Blanc l'aide, ça me gonfle un peu ce genre de propos, même si c'était pas dit méchamment.
Hier aprem, en revenant de la laverie, je passe à l'administration du condo pour une histoire de courrier, et j'y trouve la moitié de mon immeuble en train de se plaindre des nouveaux arrivants
Ils n'ont encore rien fait, mais l'argument c'est que les deux dernières familles noires a être passées dans le condo ont été des troupes de branleurs/rappeurs élevés comme des porcs, débarquant à 2 heures du mat le week-end avec la sono à fond, qui avaient en leur temps été finalement été virées par les flics...
Je me mêle au débat sur le thème "faut pas juger les gens sur leur couleur", "ceux là ont l'air adorable" "on peut pas leur faire payer ce que les autres ont fait" gnagnagna etc... Petit sentiment de culpabilité dans l'assemblée, ça semble se tasser et tout le monde rentre chez lui.
J'ai commencé à comprendre que j'aurais mieux fait de fermer ma gueule en vous quittant hier soir... Il est interdit de laisser les gosses aller et venir seuls dans le condo et les leurs courraient partout en brayant à 22h45
Je m'effondre dans mon plumard en me disant que c'est le premier jour, les gosses sont stressés toussa...
Minuit : réveil au son des hurlements de la mère et du père qui se chient sur la tronche, accompagnés par les cris des gosses paniqués.
Minuit et quart : arrivée des flics, silence immédiat, je me rendors.
Une heure moins le quart : Réveil au son des basses du morceau de rap qu'ils ont décidé très opportunément d'écouter fort
Une heure : Mon voisin d'en face vient tapper à ma porte pour me remercier de les avoir défendu et me demande d'aller suggérer à mes "amis" de fermer leur PUTAIN DE GRANDE GUEULE.
Là il est presque deux heures du mat et une seconde descente des flics vient enfin de ramener le calme...
Je suis condamné à rester cloitré chez moi demain, si je croise un des voisins d'hier aprem lors de mon sermon à deux balles, je vais me faire buter. Ils auront le rôle facile de me sortir qu'ils avaient prévenu, et je ne pourrai que fermer ma gueule.
Cette famille de connards m'a foutu la haine pour la semaine

Ah putain de merde, ça fait un bail que je n'avais pas été dans un état de nerf pareil, je me sens trahi et roulé dans la merde, ils peuvent crever la bouche ouverte avant que je me fasse chier à nouveau pour leurs gueules.