Visiblement toute la France n'est pas contre le PSG.
2 articles intéressants :
http://www.sudouest.fr/2017/09/02/football...3743011-766.phpCitation
Le Paris Saint-Germain est confiant dans sa capacité à équilibrer ses comptes.
S’il n’y arrive pas, ou pas assez, il pourra invoquer la clémence dont l’UEFA a déjà fait preuve envers des clubs rivaux bien mal embarqués.
Une enquête en cours sur ses montages pour payer Neymar et Kylian Mbappé, un examen de ses comptes à la fin de l’exercice : le Paris SG est désigné vilain petit canard du football européen, le cancre moral et financier de la rentrée. Et pourtant, le club parisien n’a, a priori, pas fait plus de bêtises que bien d’autres avant lui.
Petit tour d’horizon de dérapages passés qui pourraient alimenter la défense du PSG.
L’endettement : il y a pire
Premier terrain de contre-attaque : l’endettement. Paris présente un total de dettes brut de 310 millions pour 540 millions de budget (chiffres DNCG fin 2015–2016), soit un taux d’endettement de 57,4%. Il y a pire.
En excluant les clubs endettés pour financer leurs infrastructures, car l’UEFA ne pénalise pas cet endettement là, on trouve l’Atletico Madrid (213 millions de dettes pour 211 de budget), Valence (200 pour 130), l’Inter Milan (283 pour 200 millions), l’AS Roma (180 pour 220 millions), Marseille (172 pour 180 millions) selon les chiffres officiels à fin 2016 ou fin 2015–2016.
L’UEFA n’a rien trouvé à redire à deux cas particuliers. Le plus ancien et le plus connu est celui de Chelsea. Le club du milliardaire Roman Abramovitch a cumulé jusqu’à 1,3 milliard d’euros (oui, milliards), quand le club sortait du rang et bâtissait son effectif de stars à coups de transferts hors de prix. Mais aujourd’hui, Chelsea n’a techniquement aucune dette grâce à un tour de passe-passe qui est passé comme une lettre à la poste. Via l’un de ses sociétés, Roman Abramovitch a transformé la dette en prêt gratuit (sans intérêt) que le club remboursera à discrétion. Elle n’apparaît pas dans les comptes mais existe bel et bien, puisque si Abramovitch vendait Chelsea, le nouveau propriétaire devrait rembourser ce prêt.
Autre acrobatie plus récente, au Milan AC. Le Chinois Yonghong Li a racheté le Milan AC, club qui a perdu 255 millions de 2014 à 2016. Pour boucler ce rachat à 740 millions d’euros, et effacer ses 200 millions d’euros de dettes ; Yonghong Li a… emprunté 300 millions d’euros à un fonds d’investissement américain (sur 18 mois et au taux de 11% selon des journaux italiens !). Juste au moment où l’Etat chinois a durci les règles des investissements privés du pays en Europe pour freiner les départs de capitaux du pays.
Le Milan AC n’étant pas qualifié en Coupe d’Europe ces dernières saisons, le fair-play financier ne s’est pas mêlé de ses comptes, mais il est présent cette année en Ligue Europa. Pour plaire à l’UEFA, il a présenté un business plan qui prévoit une hausse de son chiffre d’affaires de 273 millions d’euros en 2017–2018 à … 500 millions en 2021–2022 ! Un tel ‘‘optimisme’’ est-il rassurant ?
Le résultat net : Paris pas si mal
Deuxième terrain où le PSG peut jouer en défense, les pertes nettes à chaque exercice. Un club qui joue la Ligue des Champions avec de lourdes pertes, cela existe. Manchester City affichait des résultats nets négatifs de 121 millions d’euros en 2009–2010, 197 en 2010 – 2011, presque 100 millions en 2011–2012, 51 millions en 2012–2013. C’était juste avant le fair-play financier, qui, une fois en place, a sanctionné le club anglais d’une amende et d’une limite de recrutement, comme Paris. Sans pour autant freiner son ascension. Notons que Paris affiche dans le dernier rapport de la DNCG un bénéfice de 10 millions d’euros.
Des recettes prêtes à s’envoler
Troisième piste pour le PSG, évidente : l’augmentation des recettes. Puni par le fair-play financier pour avoir surévalué un partenariat avec l’Autorité du Tourisme du Qatar (200 millions ramenés à 100 par l’UEFA), le PSG peut s’appuyer sur des exemples récents de renégociations ou prolongations de contrat avec des sponsors pour que l’augmentation de son chiffre d’affaires soit totalement prise en compte. Sans parler des droits télés.
Les exemples. Tottenham encaissait 14,6 millions d’euros par an de son sponsor maillot AIA selon le contrat signé en 2013. Le chèque vient de passer à 39 millions annuels lors d’une récente prolongation. Manchester City est passé de 23 à 39 millions d’euros par saison avec Etihad Airways, son sponsor maillot.
Les tarifs des plus grands clubs dépassent ceux de Paris à ce jour. A Barcelone, Qatar Aiways (sponsor maillot) paie 35 millions annuels, Nike (équipementier) 157 millions annuels. Arsenal est à 35 millions pour le sponsor maillot (Fly Emirates), 160 avec Puma, l’équipementier. Manchester United récolte 81 millions d’Adidas (équipementier), 76 millions de Chevrolet (sponsor maillot).
A Paris, le tarif est de 25 millions annuels pour Fly Emirates (maillot), la même somme pour Nike (équipementier). Si Paris alignait ces deux contrats sur ceux Manchester United, 100 millions de plus par an qui entreraient dans le budget. Et au prix du marché, l’UEFA ne pourrait rien y redire. Surtout avec Neymar.
Les transferts, une explosion générale
Quatrième axe de défense sur l’envolée des prix. Paris est accusé de faire exploser les prix en payant 222 millions d’euros pour Neymar, 180 pour Kylian Mbappé. Mais que dire des 150 millions lâchés par Barcelone pour Ousmane Dembélé, de la même somme proposée à Liverpool pour le milieu Philippe Coutinho ? Et des 57 millions de Manchester City pour l’arrière latéral Benjamin Mendy, les 40 pour le gardien Ederson, à City également ?
En remontant le temps, le Real Madrid avait lui aussi repoussé les limites en payant Gareth Bale 100 millions d’euros à 24 ans, en 2013. Cette même année, le FC Barcelone a payé presque 100 millions pour Neymar, attaquant de Santos, âgé alors de 20 ans. Le Barça n’avait annoncé d’ailleurs que la moitié de la somme, le prix ‘‘normal’’ du marché en fait, le reste étant dissimulé dans des tripatouillages révélés depuis par les justices espagnoles et brésiliennes.
Et tiens, l’UEFA n’avait lancé aucune enquête sur ce transfert là….
https://www.ecofoot.fr/interview-tatiana-va...issements-2341/