Il y a de grande chance que l'équipe se soit inspiré de cet article publié sur le site de AS il y a plus de 10 jours.
https://en.as.com/en/2017/11/25/football/15...109_451085.htmlJ'ai fait un coup de google traduction et c'est plutôt lisible
Citation
L'avenir du business du football entre les mains d'un tribunal belge
L'UEFA et la FIFA sont confrontées à une autre affaire potentielle de Bosman avec un tribunal belge devant rendre un verdict en janvier sur la légalité du «fair-play financier» et de la propriété par des tiers.
Javier Sillés - 25 novembre 2017
L'avenir de l'industrie du football est confronté à une date décisive en Belgique le 18 janvier, lorsque la Cour d'appel de Bruxelles rend son verdict sur une affaire qui pourrait ébranler les fondements de la FIFA, l'instance dirigeante du football mondial et de l' UEFA, son homologue européen . L'enjeu est la légalité de l'interdiction de la propriété par un tiers (TPO) et de la réglementation du «fair-play financier» (FPF) , ainsi que la légitimité de «l'arbitrage forcé» du Tribunal Arbitral du Sport (TAS ), et la capacité des autorités susmentionnées à imposer des sanctions disciplinaires.
Représenté par les avocats Jean-Louis Dupont et Martin Hissel - qui ont déjà travaillé sur les affaires Bosman et Meca-Medina et la bataille juridique du G-14 contre la FIFA et l'UEFA - le club belge RFC Seraing et le fonds d'investissement Doyen Sports ont pris la FIFA à l'interdiction de «la propriété des droits économiques des joueurs de football par des sources tierces», qui a été approuvée en décembre 2014. La décision a été rendue à la suite de l'insistance affichée par l'UEFA, qui, trois ans plus tôt, avait imposé ses règles de "fair-play financier".
Procès déposé en 2015
Dans leur poursuite, qui a été déposée au printemps 2015, Seraing et Doyen demandent une réglementation stricte des TPO plutôt qu'une interdiction complète. La FIFA a imposé des sanctions à Seraing en septembre 2015 pour avoir enfreint les règles TPO, interdit aux Belges d'enregistrer de nouvelles signatures pour les trois fenêtres de transferts suivantes - une suspension s'appliquant aux jeunes joueurs de cinq ans - et a infligé des amendes au club. francs . La FIFA et l'UEFA justifient leur décision d'interdire la propriété par des tiers sur une série de questions éthiques , arguant que la pratique porte atteinte à la dignité du joueur et à la liberté des clubs eux-mêmes et met en danger l'intégrité de la compétition sportive.
Cependant, la FIFA n'a introduit aucune mesure de transparence ou de code d'éthique concernant la propriété des clubs. Dans certains pays, il est difficile de savoir qui est le véritable propriétaire d'un club, dont beaucoup sont entre les mains du crime organisé, disent les plaignants. "Un certain nombre de clubs en Amérique centrale sont la propriété des cartels de la drogue", déclarent-ils . C'est un problème que la FIFA a reconnu à l'occasion. "Le crime organisé a infiltré plusieurs niveaux de football, avec l'objectif précis de gagner de l'argent: nous observons une tendance à l'achat de clubs de bas niveau, au mouvement des joueurs et au trafic de joueurs ". , Chris Eaton, en février 2016.
Deportivo Maldonado
Conformément à l'interdiction des TPO, il n'y a plus de joueurs appartenant à des tiers ; par exemple, un propriétaire (difficile à identifier) d'un club d'une ligue mineure peut signer un jeune footballeur avant de vendre le joueur à un club espagnol ou anglais le jour suivant et conserver 50% de son capital. droits économiques et fédératifs. Ce type de transactions, qui n'est pas sanctionné par la FIFA, pourrait être considéré comme une forme de TPO, réalisée sous l'égide d'un club. De nombreux fonds d'investissement ont également déménagé pour acheter des clubs «avant». Deportivo Maldonado, le club «fantôme» de Stellar Group, dont le président et fondateur est l'agent de Gareth Bale, Jonathan Barnett, fait partie des cas les plus notables. Selon les plaignants, l'interdiction des TPO a conduit à la traite.
Le cas en cours à Bruxelles pourrait également avoir des conséquences de grande portée pour la FIFA et l'UEFA qui vont au-delà de la question de la légalité de l'interdiction TPO, selon des sources proches du procès. L'affaire pourrait également avoir des répercussions sur la «règle de rentabilité» détaillée par l'UEFA dans ses règlements FFP, et sur la question encore plus importante de la légalité de «l'arbitrage forcé». La FIFA et les statuts de l'UEFA ordonnent que tous les litiges soient réglés exclusivement par le TAS.
Seraing remet en question la légalité de l'arbitrage obligatoire et se fonde notamment sur la décision de la Cour suprême espagnole dans l'affaire de dopage Roberto Heras , lorsque la plus haute instance judiciaire du pays a annulé en 2012 le test antidopage du cycliste dans la Vuelta 2005 d'Espagne, concluant qu'Heras n'avait pas à interjeter appel devant le TAS contre sa peine, et que le consentement des athlètes à ce tribunal n'était pas «libre et volontaire». Seraing soutient également qu'il y a lieu de douter de l'impartialité et de l'indépendance du TAS, étant donné que l'organisme est sous l'influence économique et politique des fédérations internationales du sport. De plus, comme il est basé en Suisse,
Seraing s'oppose également au pouvoir disciplinaire des fédérations internationales , en particulier lorsqu'elles appliquent des sanctions non seulement préjudiciables aux clubs et à leurs directeurs, mais aussi à des tiers innocents tels que les employés ou les enfants des académies des équipes. Le club belge ne peut enregistrer aucun mineur dans son système de jeunesse pendant son interdiction, ce qui affecte le tissu social de la zone environnante.
Les plaignants ont demandé à la Cour d'appel de Bruxelles de soulever une série de questions devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) en vue de régler cette question dans le cadre des libertés fondamentales que protège l' UE (libre circulation des marchandises , personnes, services et capitaux) et du droit européen de la concurrence.
Si la Cour d'appel de Bruxelles transmet la question à la CJUE, la capacité des fédérations internationales de football à réglementer tous les aspects économiques du sport, à disposer d'un système judiciaire indépendant et à appliquer des sanctions contre les tiers serait remise en question. La survie du modèle de la FIFA serait en jeu au Luxembourg . L'affaire pourrait reléguer l'arrêt Bosman au statut de simple hors d'oeuvre ...
Il y avait déjà eu un article fin octobre sur le site sur DH sur le sujet
http://www.dhnet.be/actu/faits/24-ans-apre...d7095e2f71f5308Citation
24 ans après l’arrêt Bosman, la justice belge pourrait bien (encore) révolutionner le business du foot mondial
JULIEN BALBONI
Publié le jeudi 26 octobre 2017 à 09h06 - Mis à jour le jeudi 26 octobre 2017 à 09h10
La cour d’appel examine ce matin le dossier Seraing et Doyen Sports contre la Fifa. L’enjeu est énorme.
Ce matin, devant la 18e chambre de la cour d’appel de Bruxelles, qui traite du droit de la concurrence, s’ouvre le procès qui oppose le petit club de Seraing et l’entité Doyen Sports, face à la Fifa, l’Uefa, l’Union belge et le syndicat mondial des joueurs (FifPro). Le premier juge liégeois avait débouté les demandeurs. C’est ainsi que le club de Seraing a été puni par une interdiction totale de recruter des joueurs, même des enfants.
Le fond du dossier est la demande formulée par Doyen Sports et Seraing d‘ouvrir l’investissement dans les joueurs de football à des parties tierces comme des banques ou des financiers, ce qui est aujourd’hui interdit. Pour eux, les droits de la concurrence ne peuvent pas interdire l’investissement privé. Et les instances du football mondial.
En d’autres termes, les demandeurs entendent faire voler en éclat tout le système sur lequel sont basés les transferts de joueurs de foot, en permettant la propriété des droits économiques par des tiers, résumée sous le nom de TPO (Third party ownership). Seraing et Doyen Sports considèrent que cette interdiction est totalement contraire au bon fonctionnement d’une économie capitaliste. Plus précisément, une décision de justice en faveur de Doyen Sports pourrait permettre à une personne privée ou un organisme - comme une banque - d’investir des fonds pour un joueur.
Cette vision du business du football mondial est totalement opposée notamment à celle de la puissante Uefa. Son précédent président, le Français Michel Platini, avait œuvré pour créer le fair-play financier dont l’objectif final est de ne permettre aux clubs de dépenser plus qu’ils ne possèdent ou ne génèrent.
Si le club sérésien est insignifiant sur la planète football, son allié de fortune, Doyen Sports, n’est pas un inconnu. Ce sulfureux fonds de placement privé créé par l’ex agent portugais Nélio Lucas ne se caractérise pas par une transparence de tous les instants. Basé à Malte, il s’est fait la spécialité d’achats de joueurs par tranches, via le TPO. C’est ainsi qu’il a prêté de l’argent pour concourir au nébuleux montage financier de la vente du Brésilien star Neymar Jr du Brésil au FC Barcelone. Ou encore pour avoir acquis 33,3 % des droits du Français et ex-Standarman Eliaquim Mangala avant de le transférer de Porto à Manchester City, encaissant une juteuse plus-value.
En 2015, avant qu’il ne soit débarqué pour une affaire de corruption présumée tout aussi nébuleuse, Michel Platini avait vivement attaqué Doyen Sports, sans le nommer, qualifiant ses actions de "honte" et de "forme d’esclavagisme". "Certains joueurs ne sont tout simplement plus maîtres de leur carrière sportive et sont transférés chaque année pour enrichir ces inconnus avides de l’argent du football", avait-il lancé. Pire, l’enquête Football Leaks a révélé l’existence de plus de 10 millions d’euros de versements de commissions occultes pour le transfert de joueurs tels que les Français Mangala, Kondogbia ou le Colombien Falcao.
Les défenseurs de Seraing et Doyen Sports considèrent pour leur part que la Fifa et l’Uefa ont mis la justice sportive en coupe réglée et demandent la libéralisation de ce marché, afin de faire valoir, selon eux, la primauté du droit à la concurrence sur le fonctionnement actuel du foot business. Ils veulent porter l’affaire devant la justice européenne.
Ils plaideront ce matin , tandis que les avocats des parties adverses auront la parole une semaine plus tard. La cour d’appel de Bruxelles aura la lourde tâche de trancher. Avec, peut-être, des conséquences aussi importantes que celles qui ont suivi le prononcé par la Cour de justice des Communautés européennes, de l’arrêt Bosman, en 1995. Cet arrêt avait établi l’illégalité des quotas de nationalités au sein des équipes sportives professionnelles et semi-professionnelles. Engendrant un chambardement international et la naissance du foot mondialisé tel qu’on le connaît. Bosman était alors défendu, entre autres, par un jeune avocat, le Belge Jean-Louis Dupont. 24 ans plus tard, c’est ce même avocat qui défend Doyen Sports et Seraing. Il entend bien ajouter un nouveau scalp à sa collection.