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Le titre trop cher pour Paris ?
Limité financièrement, le PSG tenterait de revoir à la baisse les primes promises aux joueurs s’ils devenaient champions de France…LE PROBLÈME, PARFOIS, avec l’inimaginable,c’est lorsqu’il devient imaginable.
Solidement ancré dans le haut du classement de la L 1, le PSG se retrouve face à un horizon aussi exaltant
sportivement… qu’embarrassant financièrement : le titre de champion de France. Du côté des dirigeants parisiens, cette perspective provoque paradoxalement une petite inquiétude. Si Paris mettait fin cette année au
règne lyonnais, comment payer les primes promises aux joueurs dans cette éventualité ?
Négociée en début de saison, une enveloppe globale de 4,5Mdoit être distribuée dans l’hypothèse où Paris
remporterait le Championnat pour la première fois depuis quinze ans.grosso modo, un peu moins de
200 000 euros par joueur. Un montant de prime qui n’a rien d’exorbitant comparé aux pratiques des « gros » clubs français, et qui correspond environ à quatre fois ce que le PSG a pris l’habitude de verser, ces dernières années, aux joueurs pour leurs victoires en Coupe de France ou de la Ligue. Problème : quand le club a consenti ce montant de prime l’été dernier, il ne concevait probablement pas une seconde que l’équipe se situerait
aujourd’hui si près du titre, elle qui venait de sauver sa peau en L 1 in extremis lors du Championnat précédent.
Au mieux, Paris s’attendait plutôt à finir entre la quatrième et la sixième place. Pour les rangs deux et trois, qui délivrent un billet pour la Ligue des champions, un pactole situé entre 3 et 3,5Maurait été négocié à l’époque. Des « oublis »
sur les feuilles de salaire Neuf mois plus tard, les dirigeants du club cherchent à faire décroître les primes prévues dans le cas où le titre de champion serait remporté. Philippe Boindrieux, le directeur général du PSG, se serait déjà entretenu sur ce
thème avec Claude Makelele, le capitaine, et Sylvain Armand, le vice-capitaine. Dans le vestiaire, la plupart des joueurs espèrent que leurs représentants sauront rester fermes. Dans le cas contraire, des crispations pourraient apparaître au sein d’un groupe où les disparités salariales ne sont pas négligeables. Pour les « bas » salaires,les primes ont toujours revêtu une
importance certaine. Le mois dernier, certains joueurs auraient d’ailleurs signalé aux cadres du groupe quelques « oublis » sur leur feuille de salaire, sur laquellene figurait pas l’intégralité des primes l iées au Championnat (3 000 euros par victoire). Cette histoire des « primes du titre » ne manque pas de surprendre. Dans la dernière ligne droite d’une compétition, il est plus fréquent d’observer des dirigeants revoir les primes à la hausse pour jouer sur tous les ressorts possibles de motivation. Il est plus rare d’aborder cette période avec l’idée de réduire cette « carotte ». Et il est difficile
de ne pas y déceler la confirmation que la situation financière du club reste dans le rouge
Lequipe.
C'est juste hallucinant.