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Pourquoi Nike a cassé sa tirelire pour prolonger avec le PSG jusqu'en 2022
18:46 FOOT-BUSINESS - En augmentant ses tarifs de 6,5 à 30 millions d'euros par an pour le nouveau contrat de son équipementier, le PSG a mis la pression sur Nike, son partenaire historique, à l'origine peu enclin à payer une telle somme. Mais la firme américaine n'a pas vraiment eu d'autre choix que d'accepter ces conditions. Explications.
"Nous sommes très fiers que Nike, leader exigeant et sélectif du marché du sport, ait choisi de poursuivre l'aventure avec nous. C'est la preuve de leur confiance en nos ambitions. Nike a souhaité accompagner le Paris Saint-Germain, qui fait aujourd'hui partie du cercle fermé des clubs les plus importants de la scène mondiale." Ainsi le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, s'est-il réjoui, ce dimanche, de l'officialisation du nouveau partenariat entre son club et la marque à la virgule, qui prendra effet l'été prochain et se prolongera jusqu'à 2022. Équipementier historique depuis 1989, la firme américaine a néanmoins dû mettre la main à la poche pour en arriver là, sans bénéficier du moindre traitement de faveur. Bien au contraire.
Nike verse actuellement 6,5 millions d'euros par an au Paris-Saint-Germain. Mais comme il l'avait fait auparavant pour son sponsor maillot, la compagnie aérienne Emirates, le club de la capitale a tenu à aligner le tarif pour son équipementier à ceux en vigueur sur le marché européen, exigeant désormais près de 30 millions d'euros annuels, au regard de son nouveau statut et la nouvelle exposition qu'il offre à ses partenaires commerciaux. Selon Le Parisien, ce montant est longtemps resté un frein à la bonne tenue des négociations pour la prolongation du bail de Nike, au point mort durant de longues semaines. Mais la firme a donc finalement cédé. Parce qu'elle n'avait pas vraiment le choix.
Nike ne pouvait pas se résoudre à perdre ce contrat avec le PSG
Si elle pouvait estimer mériter meilleur traitement après 25 ans de bons et loyaux service, la marque n'ignore pas qu'elle est logée, à Paris, à la même enseigne qu'ailleurs. Elle sait ainsi que le Real Madrid touche 40 millions par an de son équipementier, le Barça 30 millions, Manchester United 26 ou le Bayern Munich 25. Elle se rappelle surtout s'être fait "chiper" son partenariat avec Arsenal par Puma, parce que n'ayant pas voulu s'aligner sur les... 30 millions d'euros annuels demandés par les Gunners. De la même façon, Nike, qui débourse actuellement un peu plus de 10 millions par an pour équiper la Juventus, verra Adidas lui succéder pour... 30 millions d'euros annuels.
On ne vous fait pas de dessin : la firme avait tout intérêt à vite casser sa tirelire et à utiliser le droit de préemption qui la rendait prioritaire lors de l'appel d'offres, sous peine de se faire doubler. D'autant que le Qatar, contrairement à d'autres, dispose d'un atout de taille dans sa manche : la marque suisse Burda Sport, principalement financée par... l'État du Qatar, et qui se serait fait une joie de venir au "secours" du PSG. Il n'était donc même pas question d'un éventuel rapport de forces. Nike, qui a suivi Paris durant ses nombreuses années de disette, ne pouvait, à vrai dire, pas se résoudre à perdre ce contrat au moment même où le PSG a enfin les moyens de compter parmi les plus grands de son sport. Surtout que ses caisses sont encore loin d'être vides. En témoigne sa récente offensive pour chiper, avec succès, l'équipe de France à Adidas pour 40 millions d'euros par an.