TOUT EST JOUÉ D’AVANCEANTOINE KOMBOUARÉ S’EST OFFERT UN SURSIS EN BATTANT VALENCIENNES ( 2- 1). MAIS SON SORT EST DÉJÀ SCELLÉ ET IL SERA PROCHAINEMENT ÉVINCÉ DE SON POSTE D’ENTRAÎNEUR DU PSG.Lorsque les Qataris sont arrivés à Paris, Antoine Kombouaré a été le premier « surpris » de se voir maintenu dans ses fonctions. Robin Leproux guillotiné par le conseil de surveillance et avec la volonté des nouveaux propriétaires, l’entraîneur du PSG aurait effectivement pu rendre son chronomètre avant le coup de sifflet de la saison 2011-2012. Mais Leonardo en a décidé autrement. « Il ne pouvait pas virer Kombouaré, explique un proche d’al Jazira présent au Parc des Princes ce dimanche, profitant d’un instant de solitude après la rencontre pour rationnaliser la stratégie des nouveaux investisseurs. Le vestiaire est avec lui, il est légitime. En maintenant Kombouaré, les dirigeants se sont assurés une certaine tranquillité. Pas du public, ça ce n’est pas vraiment l’essentiel, mais sportivement. Leonardo est arrivé tardivement, certaines recrues également, donc c’était l’homme de la situation pour lancer ce PSG. Un homme qui connaît la maison, ses joueurs et le championnat. Et puis dans une équipe où il y a beaucoup de nouveaux, vous ne pouvez pas prendre le risque de mettre aussi un nouvel entraîneur. Ajouter de l’instabilité à l’instabilité, ce n’est jamais très bon » . Le choix des Qataris est donc, avant tout, stratégique. Avec à la baguette, Leonardo.
RASSURER POUR MIEUX SAUTERAu sortir de la victoire face à Valenciennes ( 2-1), Leonardo a le sourire. Le directeur sportif du PSG prend même le temps de répondre aux journalistes, lui qui les avait recalés après le revers face à Lorient (0-1) : « Je ne vais quand même pas parler à chaque fois, hein ? » Le Brésilien est ensuite monté dans les salons parisiens, où il a pu échanger avec les émissaires qataris venus pour l’occasion, Cheikh Tamim (Prince héritier du Qatar) en tête. Visiblement très complices, les deux hommes entretiennent une véritable relation de confiance. Leonardo a les pleins pouvoirs et a pour mission de mettre en place SON projet.
C’est pour cette raison qu’il travaille depuis maintenant plusieurs jours à la succession d’ Antoine Kombouaré. Une prospection qui a déjà fuité dans la presse italienne. Celle-ci confirme les contacts avec Carlo Ancelotti mais révèle, surtout, la piste Delio Rossi, ancien entraîneur de… Javier Pastore (et Salvatore Sirigu) à Palerme. Pendant ce temps, le Brésilien ne commente rien et préfère les déclarations : « On est très contents d’antoine Kombouaré. Il a la confiance de tout le monde, des joueurs notamment. Le projet est avec lui » . Une phrase à noter pour un prochain « il a dit, il a menti » ou pour un dérivé d’adage façon « rassurer pour mieux sauter ».
UN SURSIS À PERPÉTUITÉAvant Valenciennes, Antoine Kombouaré avait un impératif de deux matchs pour deux victoires. En battant son ancien club qui, ironie du sort, aurait pu le condamner si Cohade n’avait pas envoyé la chique par-dessus les tribunes (77e), le Kanak s’est offert un sursis. Malheureusement pour lui, son répit ne viendra jamais. Au prochain faux-pas, Leonardo lui demandera de venir dans son bureau. Le pire, dans tout cela, c’est que l’entraîneur parisien en est conscient. Il sait qu’il est piégé, pris dans cet étau ou l’unique espoir d’en sortir vivant est de gagner chaque week-end. C’est pour cette raison qu’il se lèvera de son siège et quittera la pièce dès qu’une question sur son avenir lui sera posée. « Je ne répondrai plus jamais à cette question » , a-t-il fermement prévenu.
Et quand bien même la presse ébruitait les noms de son potentiel remplaçant, Kombouaré convoque ses joueurs et leur demande de ne pas écouter et de travailler à l’abri des rumeurs indiscrètes. L’homme veut sauver les apparences, puisque c’est malheureusement tout ce qui lui reste.