Citation (Mamadieu @ 29/10/2013 16:22)

Parce que faut pas être un bon tacticien pour remporter la LdC ? ce que je lis ici c'est que CA a gagné sa réputation de "grand entraineur" uniquement en se trouvant au bon endroit au bon moment, et ça pour moi c'est quelque chose qu'on pourrait dire pour n'importe quel "grand entraineur" européen.
Bah ca peut aider d'avoir quelques notions, ca me semble assez claire non?
Après, vu que je te vois déjà venir avec les 2 LdC de Carlo et le Chelsea de Di Matteo: oui, la LdC peut plus facilement être gagné par un effectif avec beaucoup de talent individuel et d'expérience sans forcement avoir un grand tacticien sur le banc. Ces facteurs (+ la motivation et la chance, ne l'oublions pas) gagnent en importance quand le succès d'une équipe se joue sur quelques actions dans des matchs à élimination directe et sous haute tention, là ou le classement en championnat récompense les perfs de toute une saison.
Cependant, je pense que l'aspect tactique devient quand même de plus en plus important. La dernière finale de LdC s'est d'ailleurs jouée entre 2 équipes extrèmement disciplinées et diversifiées de ce côté là. Pour Carlo, je ne pense pas qu'il était "uniquement" au bon endroit au bon moment. C'est un très bon manager que presque tous les joueurs qu'il a entraîné semble beaucoup aimer et qui, en tant que bon italien qui se respecte, sait très bien mettre l'accent sur un gros bloc défensif. Mais les équipes avec lesquelles il a gagné des titres sont quand même toutes des machines avec des effectifs énormes en qualité (il n'a jamais fait de miracle et ses résultats en championnat ne sont pas supers). Je trouve donc sa réputation de "grand entraîneur" quelque peu usurpé, oui, et pense que les noms que j'ai cité plus haut ont plus de compétences tactiques.
Citation (gerard lambert @ 29/10/2013 17:16)

Je suis toujours intéressé par les aspects tactiques du football et reconnais l'importance de cet aspect dans le travail de l'entraîneur, même si ça ne me semble pas être l'essentiel.
Toutefois, la composante managériale est ultra importante. Le mec décide chaque semaine, et même tous les trois jours de mettre des gars sur le banc, d'autres en tribunes, ce qui a un impact direct sur le moral et indirect sur la carrière des joueurs (leurs salaires à terme et celui de leurs agents au passage

) . Et il doit, si ce n'est justifier, assumer ces choix devant les mêmes bonhommes qu'il retrouve à l'entraînement dans un contexte de concurrence très prégnant, tout ça sous les yeux ébahis des 50 millions d'entraîneurs et des journalistes tout naze.
Il me semble par exemple que Ferguson (the real special one

) n'est pas spécialement reconnu pour ses compétences tactiques pointues mais plutôt pour ses qualités managériales. Ferguson, qui est l'archétype de l'entraîneur que je rêve voir débarquer un jour au PSG (résultats sportifs, formation, fidélité de lui-même et des joueurs majeurs au club, respect de la tradition et de l'institution...). Maybe Solskjear...
En fait, l'un et l'autre aspect sont hyper importants pour être un bon coach.
Je suis d'accord, il faut les deux pour devenir un grand entraîneur. Avoir les compétences tactiques ne suffit pas quand on a du mal à faire passer ses idées ou se faire respecter (Queiroz est un bon exemple). Pour Ferguson, c'était quand même un petit peu différent: il assumait complètement le fait que ses adjoints s'occupaient de l'entraînement et de la tactique et se voyait justement comme manager général. Mais je pense qu'une institution forte et une confiance à toute épreuve comme à Manchester ne sont pas la norme et que ce genre d'organisation vont de moins en moins exister.