Pascal Praud a imaginé sur son blog une discussion autour de Bayer-PSG
Citation
Le bar de la Ligue des Champions
Un café dans Paris, genre bar-tabac qui ne fait pas réveillon.
8H30 du matin.
Le patron, Raymond, 55 ans, supporter du PSG depuis 1970.
Au bar, Julien, 22 ans, étudiant en école de commerce.
Raymond : Dans la poche Julien ! J’ai déjà acheté mes places pour Lisbonne ! Le Bayern Leverkusen, c’est rien du tout.
Julien : Le Bayer, Monsieur Raymond. A ne pas confondre avec le Bayern.
Raymond : Mouais. Enfin, c’est pas grand-chose. Pour une fois que des Allemands ne gagnent rien. Neverkusen qu’on les appelle.
Julien : Vous me faites penser aux journalistes de foot à la télévision. Je les ai entendus après le tirage. Des footix ! Et ce sera facile. Et il n’y a aucun international allemand. Et le PSG est trop fort. Et bla bla bla.
Raymond : C’est pas vrai, peut-être ? Jamais vu ces gens-là. Je sais même pas où c’est Leverkusen.
Julien : Ces gens-la, comme vous dites, sont deuxièmes de La Bundesliga. Tout le monde est largué derrière le Bayern sauf eux. A sept points quand même ! En octobre, Leverkusen a fait nul avec Munich 1-1.
Raymond : C’est vrai ?
Julien : Deuxième défense du championnat. Je vous l’accorde, en Ligue des Champions, c’est plus compliqué. Au premier tour, Manchester, le vrai, pas le City couleur pastel, a pulvérisé Leverkusen : 5-0 a l’aller et 4-2 au retour.
Raymond : Un autre café, Julien ? C’est moi qui régale.
Julien : Evidemment avec Spahic et Toprak en défense centrale, c’est pas toujours la fête. Vous vous souvenez de Spahic, Monsieur Raymond ?
Raymond : Le malade mental de Montpellier ? Qui prenait un rouge par match ? Nicollin a eu raison de le dégager à coup de pompes dans le train celui-là.
Julien : Il sera au Parc, Monsieur Raymond. Et on va revoir Rudi Völler.
Raymond : C’est l’entraineur ?
Julien : Le directeur sportif. Le coach, c’est Sami Hyypiä, ex défenseur Liverpool et ex adjoint du sélectionneur de Finlande. Et c’est un bon Hyypiä. Genre psychologue du football. Une tronche qui pense. Son truc, c’est le mental. Fort dans la tête, fort dans les jambes.
Raymond : Avec vous, c’est toujours pareil ! Vous fileriez la trouille à un régiment. Je connais aucun de leurs joueurs.
Julien : Stéfan Kiessling, vous allez apprendre à le connaitre et j’espère que vous oublierez son nom. Meilleur buteur, l’an passé de la Bundesliga. C’est une tête de pioche. Il ne veut plus jouer en sélection. Il ne supporte pas Löw. A part ça, c’est un super joueur. Je serais vous, j’attendrais pour les places de Lisbonne.
Raymond : Merci pour le tuyau, Julien. Vous m’avez mis le moral à zéro.
Julien : A demain Raymond. Merci pour le café.
Julien sort. Raymond est seul au bar. Entre François, un autre habitué.
François : ça pas l’air d’aller Raymond.
Raymond : On est mort, François. Enfin, on n'est pas bien.
http://fr.sports.yahoo.com/blogs/foot/le-b...-134704892.html