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Rapport sur le continuum de sécurité : l'armement obligatoire des policiers municipaux parmi les propositions présentées
Le rapport sera remis au Premier ministre mardi et propose 78 mesures, dont l'armement des policiers municipaux
Les députés LREM Jean-Michel Fauvergue et Alice Thourot remettent mardi 11 septembre à 16 heures un rapport au Premier ministre sur le continuum de sécurité. Dans ce rapport, ils proposent 78 mesures pour améliorer la coordination entre les forces de l'ordre, la police municipale et les agents de sécurité privée.
Armes obligatoires pour les policiers municipaux
D'après les informations recueillies par franceinfo, les deux parlementaires souhaitent rendre obligatoire l'armement des policiers municipaux. En effet, seuls 44% des 21 000 policiers municipaux sont équipés d'une arme à feu. Dans le contexte de menace terroriste, l'ancien patron du Raid et la député de la Drôme veulent inverser cette tendance : ils souhaitent faire de l'armement des policiers municipaux la règle et non plus l'exception.
Si cette mesure était retenue, les maires récalcitrants devraient alors motiver leur décision de ne pas armer les agents municipaux. Les policiers municipaux seraient armés de pistolets semi-automatiques, comme le sont les policiers nationaux et les gendarmes. Par ailleurs, le rapport propose de mutualiser les moyens en créant des polices municipales intercommunales.
Vers un uniforme pour les agents de sécurité
Le rapport préconise également de nombreuses mesures concernant les 167 800 agents privés de France, comme la possibilité de les armer avec un Taser. Ils pourraient également être amenés à tous porter le même uniforme. Enfin, Jean-Michel Fauvergue et Alice Thourot proposent la création d'une vraie filière de formation aux métiers de la sécurité privée, qui pourrait démarrer à partir de la 3e. Les passerelles entre agents de sécurité privée et les métiers de la police et de la gendarmerie pourraient aussi être favorisées si les recommandations des deux députés sont suivies.
Franceinfo.fr
Des premiers retours que j'en ai eu, en gros, l'Etat va se désengager de plusieurs missions de surveillance pour se "recentrer" sur les missions de police pure et simple. Et elle va refourguer ça aux entreprises privées. Cinq niveaux de batiments devraient être crées (cat 1, les batiments à hauts risques type centrales nucléaires, usines pétrolières ; cat 2, ministères, administrations sensibles ; cat 3, immeubles de grande hauteur, gros établissements recevant du public ; jusqu'à cat 5 : la petite superette du coin de la rue par exemple).
Et évidemment, les gros acteurs du marché se frottent déjà les mains, puisqu'ils veulent imposer un cap financier pour pouvoir gérer les sites des 3 premières catégories, avec une garantie financière (au niveau du CA annuel réalisé) pour prétendre à obtenir un CCTP et répondre à l'appel d'offres (ca aurait pour but d'être mieux payés, bizarrement j'en doute). Les "petites" sociétés bloquées par cette garantie resteront sur les petits marchés des cat 4 et 5, y'aura toujours une possibilité de grimper, mais comme pour le FPF, bon courage pour y arriver...
Au delà de ça, des formations supplémentaires pour les agents de sécurité, notamment sur le maniement des armes (taser dans un premier temps, mais ca pourrait aller plus loin sur certains sites), des fichages plus précis pour obtenir les ports d'arme et les agréments, mais à contrario, dans les établissements plus petits, les tocards de la branche seront parqués la et ca c'est pas une bonne nouvelle, parce que ces établissements la pullulent dans le pays. Et on va pas se mentir, c'est un des rares boulots pas délocalisables, où il n'y pas de travailleurs détachés (jusqu'à quand ?), donc beaucoup de chomeurs se retrouvent à faire le métier, en étant formé au minimum, donc le niveau de tocards dans cette même branche augmente de façon exponentielle...
Pas non plus convaincu que ce soit une bonne chose que l'Etat se désengage massivement de ces missions là, parce que je suis pas sur que ca va coûter moins cher (au contraire, les contrats devraient être revus à la hausse) et que le pognon qui manquera ne sera pas redistribué pour la Police et la Gendarmerie.
Et après, les exemples sont légion, en Belgique, Sécuritas a récupéré les marchés des bâtiments publics, notamment ceux de la police locale. En Angleterre, ils ont carrément privatisés le secteur de la surveillance des prisons un temps, ils ont été contraints de revenir dessus pour certains cas, notamment celle de Birmingham où c'était une mafia locale dans la prison qui faisait la loi...