Citation (Kaelas @ 09/11/2019 15:05)

C'est un gros problème la gestion des bourses. Dans toutes les facs il y a un problème avec les étudiants qui viennent "pour toucher la bourse" en s'en battant les couilles des cours. Comme le contrôle se fait sur la présence. Ils viennent dans les cours obligatoires et c'est tout. Et comme ils s'emmerdent, bien souvent ils perturbent le dit cours. Pareil aux partiels.
On a besoin d'un changement dans les manières de contrôler une bourse d'étude.
Par contre il y a un vrai scandale dans l'attribution de la bourse, c'est que le service prend la situation de l'élève deux ans avant l'année actuelle (N-2). Il peut se passer beaucoup de choses en deux ans, et certains élèves se voient refuser des bourses alors que les parents ont divorcés entre temps, ont eu une maladie grave, un chômage, etc.
Néanmoins tripler sa L2 ne me semble pas être une condition de retrait d'une bourse (ce n'est pas lié aux résultats). Peut être à cause d'un changement de régime (seul les étudiants en formations initiales peuvent la toucher, bien dégueulasse aussi ça d'ailleurs).
La solution est toute trouvée et commence à s'appliquer hypocritement : la sélection. Aujourd'hui ça s'appelle prérequis, mais ça revient ça. Les syndicats étudiants ont lâché l'affaire parce que ça ne devenait plus défendable comme revendications au vu de ce qu'est la situation dans les Universités.
Je suis pour le maintiens de l'éducation supérieure gratuite, et des bourses, mais en contre partie cela doit se faire avec la garantie de :
- L'assiduité et le sérieux de l'étudiant (donc pas plus d'un redoublement)
- Ses capacités à suivre la formation au regard de ce qu'il a fait.
- L'adéquation de la formation suivie avec le marché du travail projeté et ses besoins
Concernant le dernier point, on peut tout à fait suivre des études pour son propre développement, par curiosité, intérêt, mais dans ce cas, il me semble que cela doit être financé sur les deniers personnels. C'est ce que j'ai fait quand j'ai suivi un master en économie (donc pas formation initiale.)
On devrait multiplier les possibilités de cursus pour les personnes avec un emploi ou en recherche, comme c'est le cas à l'étranger. On a une Université qui s'adresse à 90% à des jeunes de 18 à 28 ans. Clairement pas normal quand on connait l'évolution de la science, de la technologie. On préfère mettre des milliards sur des centres de formation bidon.
Enfin ta remarque tout à fait exacte sur la situation à N-2, c'était aussi le cas pour les APL. Il y a une réforme globale des APL et qui s'inscrit dans une suite logique :
1) Mise en place par la DGFIP d'un taux d'imposition basé sur la situation actuelle et pas à N-2.
2) Prélèvement à la source pour les ménages imposables
3) La CAF base ses prestations dont les APL sur le taux de prélèvement actuel de l'étudiant ou du parent
4) Le CROUS devrait suivre avec les bourses