Citation (giovanni pontano @ 06/10/2018 22:57)

Tu enlèves ce qui t’arrange. Il y a un « Mais ».
Pour bien connaitre le privé, c'est normal d'avoir des résultats supérieurs quand premièrement tu sélectionnes tes élèves que ce soit par des critères financiers et par les résultats scolaires obtenus précédemment, ce que, je rappelle, le secteur public ne peut pas faire.
Par ailleurs le privé c'est aussi virer par tous les moyens les élèves qui ne sont pas bons ou à problèmes (qu'ils soient du fait de l'élève ou pas) pour justement maintenir un taux de réussite supérieur.
Fatalement comme tu choisis ta population, tu peux avoir un enseignement plus élitiste, plus approfondi parce que ta population a un niveau uniforme.
La comparaison n'a juste aucun sens à partir du moment ou l'un peut choisir à qui il enseigne et pas l'autre.
Trois petits points rapides :
1) l'école c'est le reflet de la politique de la ville, un bahut en REP+ , il fait entrer une population dont les difficultés dépassent largement la scolarité, tu ne peux pas être prof, assistante sociale, parent de substitution, éducateur spé, flic, and co.
2) Comme tous les services publics, à force de tailler dans le gras ça ne peut plus marcher. Aujourd'hui un prof qui a une classe de 35 élèves avec des niveaux qui vont de "ne sait presque pas écrire la langue" à "très bon élément" il ne peut pas faire de miracle.
3) L'état, le politique , que ce soit à gauche ou à droite, et plus généralement une partie de la société, partent du principe que si échec il y a c'est que c'est trop dur, donc on nivelle tout vers le bas (plus de redoublement, facilité du bac, contenu des programmes, etc). La formation des profs est aussi un scandale, un master spé bachotage, difficile mais aucun intérêt en fait et les ESPE, c'est une grosse blague.
En plus de ça maintenant t'as les "pédagogies progressistes" et leurs engeances que j'ai déjà dénoncé ici qui vont finir de détruire le système, c'est une infime minorité (bien planquée dans les rectorats) mais trop puissante.
La privatisation, niveau reproduction des élites et précarisation du reste de la population on peut pas faire pire. Sachant que le privé a forcément un impératif de rentabilité, de sélection, de concurrence, etc. Par contre faudrait casser tout le système scolaire et tout reconstruire. Mais ça vu les dirigeants qu'on se paye vous pouvez rêver.
Il y a aussi une question de vision de l'école et de ce que vous voulez que cela soit.