Le Trépied
22/10/2017 13:17
Citation (Homer @ 22/10/2017 13:24)

Rien que pour cette provocation, on devrait raser Barcelone pour l'exemple et annexer la Jonquera pour Le Trépied.
Le Trépied administrateur de la Jonq
C'est pas con leur idée en attendant.
Associer des républiques régionales autonomes au sein d'une grande fédération...
Imaginons une fédération qui comprendrait les catalans, les anadalous, les basques...
Ca serait extraordinaire comme idée.
Ah, on me dit que ça existe et que ça s'appelle l'Espagne...
C'est comme les militants Occitans qui revendiquent tout le sud de la France de Toulouse à Nice en rajoutant une partie de l'Italie du Nord au passage.
Guilanboy
24/10/2017 13:21
Le Japon est-il devenu un modèle pour les pays riches ?
Catastrophes naturelles, crises financières et géopolitiques, vieillissement de la population, la 3e économie mondiale est à l’avant-scène de tous les défis. Son volontarisme et sa maîtrise forcent l’admiration.
JEAN-PIERRE ROBIN
MONDIALISATION SHINZO ABE A DÉFINITIVEMENT OBTENU SES GALONS DE GRAND TACTICIEN. POUR LA TROISIÈME FOIS EN CINQ ANS IL A PROVOQUÉ DES ÉLECTIONS ANTICIPÉES DE FAÇON À CONSOLIDER SA POSITION DE PREMIER MINISTRE ET, CETTE FOIS ENCORE, IL A GAGNÉ. PROFITANT DU CLIMAT DE GUERRE CRÉÉ CET ÉTÉ PAR LES MISSILES NORD-CORÉENS, IL A FAIT D’UNE FAIBLESSE UNE FORCE.C’EST ÉGALEMENT LA CLÉ DE SA STRATÉGIE ÉCONOMIQUE, LES ABENOMICS, CE MÉLANGE DE RELANCE MONÉTAIRE ET BUDGÉTAIRE - TREIZE PROGRAMMES DE SOUTIEN FISCAL DEPUIS SON ACCESSION AU POSTE DE PREMIER MINISTRE EN 2012 ! - ET DE RÉFORMES. « LE JAPON PEUT ÊTRE VIEILLISSANT. LE JAPON PEUT PERDRE SA POPULATION. MAIS CE SONT DES INCITATIONS POUR NOUS », A-T-IL MARTELÉ À L’ADRESSE DES ÉLECTEURS ET DU RESTE DU MONDE.TOUT COMME SON GRAND-PÈRE NOBUSUKE KISHI, PREMIER MINISTRE DE 1957 À 1960, S’ÉTAIT INVESTI POUR OBTENIR LES JEUX OLYMPIQUES DE 1964, LE PETIT-FILS S’EST ENGAGÉ À FOND POUR ORGANISER LES JO 2020 À TOKYO, BALAYANT D’UN REVERS DE MAIN LES PRÉVENTIONS LIÉES À LA CATASTROPHE NUCLÉAIRE DE FUKUSHIMA DE 2011. ET ALORS QUE FANUC, LE PREMIER CONSTRUCTEUR MONDIAL DE ROBOTS INDUSTRIELS, EST EN PASSE DE SUPPLANTER TOYOTA COMME MARQUE EMBLÉMATIQUE DE LA MOBILITÉ, LES JO DE TOKYO SERVIRONT DE VITRINE POUR LA « SOCIÉTÉ 5.0 », QUE VEULENT PROMOUVOIR LES ABENOMICS. MIEUX QUE L’INDUSTRIE 4.0 DES ALLEMANDS, IL S’AGIT DE MOBILISER L’INTERNET DES OBJETS, LE BIG DATA ET L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE « POUR RÉPONDRE AUX DÉFIS SOCIAUX AUXQUELS LE JAPON EST CONFRONTÉ EN AVANCE DES AUTRES PAYS », AIME À RÉPÉTER ABE.EN DÉPIT DES « DEUX DÉCENNIES PERDUES », FORMULE RESSASSÉE AD NAUSEAM, L’ÉCONOMIE NIPPONE SERAIT-ELLE DEVENUE LE LABORATOIRE OÙ S’EXPÉRIMENTENT LES RÉPONSES AUX DÉFIS ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX DES PAYS AVANCÉS ?
À chaque décennie ses défis spécifiques
Les Occidentaux, et particulièrement les Américains, ont toujours du mal à regarder sereinement l’Archipel, partagés entre l’envie et la stigmatisation. « Quand avons-nous battu le Japon en quoi que ce soit ? », s’était emporté à l’hiver 2016 Donald Trump, au début de la campagne pour la Maison-Blanche. Il faisait allusion aux excédents commerciaux considérables, notamment vis-à-vis des États-Unis. L’empire du Soleil-Levant reste le premier créancier international, devant la Chine, rappelle-t-on à l’ambassade de France à Tokyo, avec des avoirs extérieurs nets de 3 200 milliards de dollars.
L’obsession du Japon n’est pas nouvelle outre-Atlantique. Sans remonter à Pearl Harbour, les succès de l’Archipel ont toujours suscité de la crainte. Japan as number one, le best-seller paru en 1979 du professeur Ezra Vogel, le disait sans ambages : le Japon, dont le PIB par habitant venait de dépasser le niveau américain, allait-il surclasser l’Amérique ?
La peur s’est révélée infondée. Le prévisionniste de Harvard, après plusieurs années d’enquête sur place, n’avait imaginé ni le reflux de la population nippone, ni l’entrée tonitruante de la Chine dans le grand jeu de la mondialisation. Et d’ailleurs, dix ans plus tard, l’éclatement de la bulle financière - 1989 -, allait sonner le glas des ambitions de Tokyo. La surévaluation fatale du yen dans la décennie 1980, à la suite des accords monétaires du Plaza de 1985, puis le krach financier de 1998, suivi de la crise budgétaire et l’envolée de la dette publique dans la décennie 2000, et enfin à partir de 2011 la catastrophe de Fukushima et le déclin démographique : chaque période de dix ans a été excessivement sportive.
« Le Japon a déjà expérimenté tous les défis auxquels le monde est aujourd’hui confronté » résume Hajime Takata le chef économiste de Mizuho Research Institute, l’une des trois mégabanques japonaise, avec Tokyo Mitsubishi et Sumitomo Mitsui.
UN pays LEADER POUR LES RÉPONSES DE CRISE
C’est avec dix années d’avance sur le reste du monde que le Japon a eu à affronter un cataclysme boursier, l’obligeant à restructurer en profondeur son secteur financier. « Nous avons de ce fait été relativement peu affectés par la crise mondiale de 2008 qui a suivi la faillite de la banque Lehman Brothers », explique-t-on à l’Agence de supervision financière (FSA), indépendante du ministère des Finances. Elle a été créée en 1998 pour traiter le problème des créances douteuses gigantesques des établissements financiers. La vingtaine de banques d’importance nationale ont dû alors laisser la place aux trois mégabanques actuelles.
De même, la Banque du Japon (BOJ) a été précurseur dans les « méthodes non conventionnelles » pour lutter contre la déflation, bien avant la Fed et la BCE. Ses achats de titres atteignent des proportions uniques au monde (26 % du papier émis par l’État). Tout comme le poids de la dette publique constitue un record mondial (250 % du PIB), sauf qu’elle est détenue exclusivement par des Japonais, énorme avantage. La BOJ a été en outre la première banque centrale à recourir en 2001 aux taux d’intérêt zéro.
« Le Japon est le leader dans les réponses aux crises » souligne Hajime Takata, et à l’inverse, il n’hésite pas à parler de « japonisation de l’économie mondiale » depuis la panique financière de 2008. Cette réactivité se retrouve dans les entreprises nippones elles-mêmes, dont l’assainissement des comptes est spectaculaire. Les sociétés ont vu leurs profits grossir de 60 % au cours des cinq dernières années de l’administration Abe ; « c’est l’aspect le plus brillant du paysage économique actuel », observe-t-on au Cabinet Office du premier ministre qui a la haute main sur la politique économique. Et d’ajouter en souriant : « Les sociétés japonaises se comportent désormais comme des capitalistes anglo-saxons ! »
Seul hic, l’investissement productif n’est pas à la hauteur des capacités financières. Dans les grands groupes, du géant de l’alimentation Asahi au transporteur aérien ANA, le leitmotiv est partout le même : « Avec un marché national en contraction, on ne peut investir qu’à l’étranger. » Les trois mégabanques elles-mêmes, Mizuho, Sumitomo Mitsui et Mitsubishi, tirent maintenant la moitié de leurs bénéfices à l’international. En revanche, les centaines de banques locales sont à la peine, souffrant des taux d’intérêt zéro qui laminent leurs marges, reconnaît-on à la FSA.
Moins de Japonais, mais plus actifs
C’est en matière démographique que l’activisme nippon se montre le plus audacieux, et pour cause. Si la population continue de se réduire au rythme de 885 000 par an, le Japon compterait 40 millions d’habitants en moins en 2060, une diminution d’un tiers, selon le National Institute of Population and Social Security Research. Face à cette perspective, Shinzo Abe a décidé en octobre 2015 de se donner un objectif de taux de fécondité à 1,8 enfant par femme (1,45 aujourd’hui), sans fixer de date précise.
Le pays est confronté à un progrès spectaculaire de la longévité, au point d’avoir créé récemment un conseil multigénérationnel « chargé de concevoir une société de centenaires ». L’hypothèse de départ est qu’un enfant né en 2007 a une chance sur deux de vivre jusqu’à 100 ans.
Dans l’immédiat, l’allongement de la durée de vie d’un côté, conjugué à la dénatalité de l’autre, a des effets ravageurs, principalement sur la population active. Selon le Cabinet Office du premier ministre, la population des 15 à 64 ans - personnes en âge de travailler selon la norme internationale du BIT — s’est réduite de 3,9 millions entre 2012 et 2016. Et pourtant, le nombre de gens effectivement au travail s’est accru de 1,85 million. Ce miracle s’est accompli d’abord grâce à une forte progression du taux d’emploi des femmes, désormais plus nombreuses à travailler qu’aux États-Unis. Quant aux hommes, ce sont les retraités qui se sont enrôlés, au point qu’un tiers des 70-74 ans ont maintenant une activité professionnelle.
Pour être héroïques, ces efforts sont-ils tenables ? « Le recours à la main-d’œuvre étrangère (contingentée à un million de personnes aujourd’hui, NDLR) sera une nécessité, même si les sondages montrent que la population y est hostile, de peur que la criminalité augmente… » observe Naoyuki Shinohara, professeur à l’université de Tokyo. Pour sa part, Shinzo Abe préfère miser sur la robotique et la « société 5.0 ». Mais, du coup, le vieillissement conduit à des cités fantômes : Nanmoku, le village réputé le plus vieux du pays, situé à 107 kilomètres de Tokyo, a perdu la moitié de ses habitants en vingt ans ; et, sur les 1 963 restants, un sur deux a plus de 70,6 ans, et l’école n’a qu’une classe de 24 enfants.
Savoir tout changer pour rester soi-même
Devenu par la force des choses un laboratoire en grandeur nature de la croissance molle, le Japon est-il pour autant un parangon d’efficacité ? La consolidation budgétaire, qui doit se traduire par un relèvement de deux points de la TVA, de 8 à 10 %, en 2019, fait encore débat quant à son utilisation. Pendant la campagne électorale, Shinzo Abe a proposé de l’affecter en partie au renforcement du système éducatif, déjà le plus performant au monde selon les classements de l’OCDE. Mais le patronat, qui lui est acquis, voudrait que l’on se soucie uniquement de réduire la dette publique.
Sur le front social, le système d’emploi à vie - qui n’est rien d’autre que l’équivalent des CDI français - perdure. « Les syndicats, quitte à accepter une grande modération salariale, sont opposés à toute flexibilité qui permettrait aux entreprises de gagner en efficacité », regrette le professeur Shinohara. Cela n’empêche pourtant pas les postes « non réguliers » de progresser, au point de représenter le tiers de l’emploi total, sans que les syndicats s’en émeuvent outre mesure.
Les structures politico-administratives font preuve elles aussi d’un grand conservatisme. Le Meti, le ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, symbole de la planification japonaise depuis l’après-guerre, est toujours aussi influent. « Le Meti n’a pas beaucoup évolué, seul l’environnement a changé. Notre priorité est désormais d’intégrer nos PME dans les chaînes de production internationales », explique l’un de ses directeurs. La conclusion d’accords commerciaux dans la région Asie-Pacifique, mais aussi avec l’Union européenne, est en effet devenue prioritaire. Logique pour un pays dont le marché intérieur est voué à rétrécir et dont les quatre cinquièmes des excédents financiers externes proviennent de ses investissements à l’étranger.
Jouant avec passion la carte de la mondialisation, le Japon est aux antipodes du populisme économique de Trump. Là encore, un paradigme d’intégration réaliste réussie. Fière de son admirable culture, la société japonaise a compris qu’« il faut que tout change pour que tout reste comme avant ». La célèbre devise du Guépard sonne d’ailleurs comme un haïku.
ça va faire plaisir à zatman.
Après on ne parle pas de la face cachée du japon, une société où ceux qui en sont exclus sont irrémédiablement perdu sans seconde chance, où le stress au travail/études tue, où la fierté nationale détruit toute tolérance envers les autres et refuse l'acceptation d'un passé récent peu glorieux (envers la chine par exemple). Et je ne parle pas des moeurs vivacent comme la pédophilie et autres problèmes sexuels découlant du rapport aux autres paranoïaque.
En outre je ne pense pas que prendre un pays comme exemple économique si éloigné culturellement et socialement soit le sésame pour nous sortir de notre marasme, ça peut donner des idées mais nos politiques court termistes sont souvent trop proche du plagiat dégueulasse que de l'intégration collégiale de recettes extérieures qui marchent dans notre modèle actuel.
Intéressant à lire quand même merci guilan.
psycraft
24/10/2017 14:01
Copier trait pour trait la politique d'un pays qui n'a ni les mêmes atouts ni les mêmes contraintes n'a évidemment pas beaucoup de sens. En revanche on peut retenir que seul un pays souverain peut se donner les moyens d'élaborer une stratégie à long terme à travers la planification de son développement.
Alain Miamdelin
24/10/2017 14:35
Citation (psycraft @ 24/10/2017 15:01)

Copier trait pour trait la politique d'un pays qui n'a ni les mêmes atouts ni les mêmes contraintes n'a évidemment pas beaucoup de sens. En revanche on peut retenir que seul un pays souverain peut se donner les moyens d'élaborer une stratégie à long terme à travers la planification de son développement.
Faudra que tu m'explique comment tu déduis ça de l'article.
1/ Il y a aucune description précise de l'action du gouvernement dans la société civile. Gouvernement en place depuis 2012 seulement, donc le long terme...
2/ Il n'y a aucune mesure du succès des actions. Encore moins à long terme.
3/ Dans l'hypothèse où les résultats sont bons, il faudrait encore prouver qu'ils sont meilleurs que les autres.
Enfin, j'aimerais bien savoir ce que c'est une stratégie à long terme de son développement qui ne pourrait être effectué qu'à travers la planification. Je pense qu'on a au moins autant d'exemples de planifications qui ont échouées que d'exemple de réussites.
De même, tous les pays s'étant développés, cela vient d'une planification centralisée ? C'est valable pour un pays comme les US très souverain, mais peu centralisé et relativement peu interventionniste comme pour des pays comme Hong-Kong qui ont eu des transformations hallucinantes en 30 ou 40 ans ?
Ou bien, un pays comme la chine qui a connu une très forte croissance quand ils ont justement relâché un peu la pression de la centralisation. Du coup, la "réussite" qui suit, c'est dû à la planification restante ou au contraire à sa réduction.
Autant je suis d'accord avec la première phrase. Autant la deuxième est un peu creuse et est typique de : "j'ai la conclusion d'abord et je fais rentrer les arguments après".
Parisian
24/10/2017 16:35
Citation (Alain Miamdelin @ 24/10/2017 15:35)

Faudra que tu m'explique comment tu déduis ça de l'article.
1/ Il y a aucune description précise de l'action du gouvernement dans la société civile. Gouvernement en place depuis 2012 seulement, donc le long terme...
2/ Il n'y a aucune mesure du succès des actions. Encore moins à long terme.
3/ Dans l'hypothèse où les résultats sont bons, il faudrait encore prouver qu'ils sont meilleurs que les autres.qui ont eu des transformations hallucinantes en 30 ou 40 ans ?
C’est marrant ton point 3, y a pas de merdes (et des grosses) venant du privé, y a pas des grandes réussites d’etat ? « «Prouve » donc qu’un état ne pouvait pas accomplir ces transformations.
psycraft
24/10/2017 17:28
Miam pense que le libéralisme c'est un truc en pilote auto qui s'autorégule et s'autosuffit pour gérer efficacement les besoins économiques et sociaux d'une société, c'est surtout ça le problème. Le miracle économique japonais ne s'est pas réalisé parce que le modèle eco était d'essence libérale mais parce que pour se reconstruire, dans le cadre d'une politique d'accumulation de puissance l'Etat japonais a orienté son économie et favorisé les secteurs jugés cruciaux à son développement en usant de tous les moyens possibles de son champ d'intervention: investissements massifs, protectionnisme et dévaluation de sa monnaie.
Ce n'est certes pas de la planification pure mais c'est bien une stratégie étatique qui a orchestré tout ça.
Alain Miamdelin
24/10/2017 17:36
Citation (psycraft @ 24/10/2017 17:15)

Tu troll très bien de ton côté aussi, ériger en exemple une place financière comme Hong-Kong dont la superficie est inférieure à celle du Val d'Oise c'est assez costaud dans le genre, un peu plus et je marchais.

J'érige pas en exemple (à suivre) Hong Kong, je le donne en exemple parmi d'autres, une société de 7 millions de personnes avec un développement exceptionnel et une gouvernance peu commune.
Désolé si ça n'a jamais été tenté sur des territoires dignes de ton intérêt, mais j'y suis pour rien

Je dois être celui qui trolle le moins sur ce sujet, dommage que vous le preniez comme ça.
Je reprends la question posée il y a pas longtemps. Quels sont les exemples qui correspondent le plus à tout vision ?
Citation (Parisian @ 24/10/2017 17:35)

C’est marrant ton point 3, y a pas de merdes (et des grosses) venant du privé, y a pas des grandes réussites d’etat ? « «Prouve » donc qu’un état ne pouvait pas accomplir ces transformations.
Encore une fois, sans le troll, c'est possible ?
J'ai jamais dit que le privé ne faisait pas de merdes, même des grosses. Même si jusque là la palme revient toujours à des gouvernements (plus ou moins légitimes, je te l'accorde).
Jamais dit non plus que le public ne faisait rien de bien.
Et pour finir je vais pas prouver un truc que je n'ai pas dit.
Il y a des exemples d'ailleurs qu'on pourrait rapprocher de Hong Kong ou Singapour de petits pays qui marchent bien avec un fort développement ces 40 dernières années et un état fort. Notamment au moyen orient. Bon, ça repose beaucoup sur les matières premières, mais juste pas d'autres exemples en tête. Mais je suis preneur.
Ça reste des exemples, ça n'a pas de valeur en soit, mais ça peut initier une réflexion si on veut essayer d'analyser.
Impossible de se comparer au Japon, ils ont une immigration zéro et une homogénéité ethnique quasi-totale.
De ce fait ils partage les mêmes ancetres et les mêmes valeurs, ils forment une communauté de sang et de destin.
Ils on une politesse sociale hérité de siècles d'histoires qui englue toute les relations sociales mais les rends disciplinés dans l'effort, chose impensable en France.
Alain Miamdelin
24/10/2017 17:47
Citation (psycraft @ 24/10/2017 18:28)

Miam pense que le libéralisme c'est un truc en pilote auto qui s'autorégule et s'autosuffit pour gérer efficacement les besoins économiques et sociaux d'une société, c'est surtout ça le problème. Le miracle économique japonais ne s'est pas réalisé parce que le modèle eco était d'essence libérale mais parce que pour se reconstruire, dans le cadre d'une politique d'accumulation de puissance l'Etat japonais a orienté son économie et favorisé les secteurs jugés cruciaux à son développement en usant de tous les moyens possibles de son champ d'intervention: investissements massifs, protectionnisme et dévaluation de sa monnaie.
Ce n'est certes pas de la planification pure mais c'est bien une stratégie étatique qui a orchestré tout ça.
Passons sur la première phrase, t'as pas pu t'empêcher le troll.
Il y deux choses dans ton post. Oui, l'état peut avoir une politique volontariste, notamment en baissant les impôts, les taix d'intérêts et en essayant d'attirer des capitaux, c'est une chose.
Mais c'en est une autre (et complètement différente) d'orienter ces capitaux via des entreprises publiques ou des impôts ciblés (immobiliers vs actions par exemple).
Le premier modèle permet de profiter des mêmes genres de mécanismes qu'une société plus libérale avec de l'innovation, de la concurrence, des faillites quand c'est nécessaire, etc.. Si la stratégie de l'état c'est d'aider les entreprises sans essayer de les contrôler, je suis pas contre. Je suis pas dogmatique.
La deuxième chose, c'est que tu raisonnes à relativement court terme. Le Japon a eu des résultats extraordinaires mais avec des conséquences importantes. Dette extrêmement élevée, monnaie fortement dévaluée, etc.
Je ferais pas l'exercice de savoir ce qui est hérité de la guerre et ce qui ne l'est pas. Mais si pour ces résultats, ils ont hypothéqué le futur ça ne vaut pas forcément le coup.
C'est comme sucer Louis XIV et Napoléon tout en fustigeant leurs successeurs. Sauf que leur réussite n'est pas innocente dans les échecs des suivants qui ont récupéré les caisses complètement vides.
Parisian
24/10/2017 17:55
Citation (Alain Miamdelin @ 24/10/2017 18:36)

J'érige pas en exemple (à suivre) Hong Kong, je le donne en exemple parmi d'autres, une société de 7 millions de personnes avec un développement exceptionnel et une gouvernance peu commune.
Désolé si ça n'a jamais été tenté sur des territoires dignes de ton intérêt, mais j'y suis pour rien

Je dois être celui qui trolle le moins sur ce sujet, dommage que vous le preniez comme ça.
Je reprends la question posée il y a pas longtemps. Quels sont les exemples qui correspondent le plus à tout vision ?
Encore une fois, sans le troll, c'est possible ?
J'ai jamais dit que le privé ne faisait pas de merdes, même des grosses. Même si jusque là la palme revient toujours à des gouvernements (plus ou moins légitimes, je te l'accorde).
Jamais dit non plus que le public ne faisait rien de bien.
Et pour finir je vais pas prouver un truc que je n'ai pas dit.
Il y a des exemples d'ailleurs qu'on pourrait rapprocher de Hong Kong ou Singapour de petits pays qui marchent bien avec un fort développement ces 40 dernières années et un état fort. Notamment au moyen orient. Bon, ça repose beaucoup sur les matières premières, mais juste pas d'autres exemples en tête. Mais je suis preneur.
Ça reste des exemples, ça n'a pas de valeur en soit, mais ça peut initier une réflexion si on veut essayer d'analyser.
Donc les matières premières seraient un peu « hors jeu » mais etre un paradis fiscal qui siphone donc d’autres pays et des micro-etats avec un port industriel de niveau mondial, ca c’est bon ?
C’est juste impossible de comparer car les situations sont tellement différentes d’un pays a l’autre que ton « prouve le », je le considère comme un troll quelque part.
Alain Miamdelin
24/10/2017 18:04
Citation (Parisian @ 24/10/2017 18:55)

Donc les matières premières seraient un peu « hors jeu » mais etre un paradis fiscal qui siphone donc d’autres pays et des micro-etats avec un port industriel de niveau mondial, ca c’est bon ?
C’est juste impossible de comparer car les situations sont tellement différentes d’un pays a l’autre que ton « prouve le », je le considère comme un troll quelque part.
Je les mets pas hors jeu, non. J'ai précisé parce que ce sont des modèles très spéciaux et le pétrole y joue sa part.
En fait c'était plutôt sensé être à leur avantage, parce que le modèle social de l'Arabie saoudite et Hong Kong, je suis pas sûr que ce soit à l'avantage du premier. Mais je pense pas qu'une telle monarchie aurait pu perdurer sans les matières premières.
Par contre un paradis fiscal siphonner rien du tout. On ne doit rien par défaut à un état. Genre l'Irlande qu'on accusé subitement d'être un paradis fiscal a augmenté ses recettes en baissant leurs impôts. Et on va leur dire que 15% c'est du siphonnage parce que nous on est à 30 ? Pourquoi on serait plus légitime qu'eux ?
Vraie question j'ai du mal à comprendre. C'est pareil que de parler de cadeau quand on baisse un impôt... Prendre moins c'est pas donner quand même.
Tiens par exemple Hong-Kong fait du vrai libre échange. C'est à dire qu'ils ne taxent rien à l'import, même en provenance de pays qui taxent leurs exportations. Ils volent personne en faisant ça. Pour reprendre psycraft, ça correspond à une stratégie étatique pour rendre le pays plus compétitif que ses voisins.
C'est fatiguant les discussions macroéconomiques basées sur des exemples particuliers
Il y a un effet d'aubaine évident à déréguler et à baisser les taxes, dans une économie ouverte. Ça ne prouve en aucun cas que c'est une bonne solution pour l'ensemble du système, bien au contraire.
Restez sur le théorique pour des débats théoriques.
Alain Miamdelin
24/10/2017 18:34
Citation (Parisian @ 24/10/2017 19:17)

Quand tu commences a cacher des comptes de mec qui font de l’évasion fiscale, oui tu siphonnes

Responsabilité étatique ou de la banque privée ? J'ai jamais entendu parler d'institutions participant à cacher des évadés fiscaux.
Faut voir au cas par cas, si le mec est résident de Hong Kong ou pas, etc. Puisque les état aiment bien requalifier en évasion fiscale ce qui les arrange, mais je l'ai déjà dit et je le répète au cas où s'il y irrégularité, ils doivent être condamnés.
Maintenant faire croire que tu bâtis la richesse d'un pays sur l'évasion fiscale, j'y crois pas un instant personnellement. Ça joue peut-être à la marge, mais c'est pas déterminant. Tu peux aussi croire au secret bancaire sans que ce soit à vocation de triche. Et c'est pas à Hong Kong de faire le recouvrement de Paris ou Washington.
Mais surtout, les mecs te font un système fiscal de l'espace archi compliqué et ça vient s'étonner que certains en profitent. Perso je crois pas trop au hasard.
Citation (Alain Miamdelin @ 24/10/2017 18:04)

Genre l'Irlande qu'on accusé subitement d'être un paradis fiscal a augmenté ses recettes en baissant leurs impôts. Et on va leur dire que 15% c'est du siphonnage parce que nous on est à 30 ? Pourquoi on serait plus légitime qu'eux ?
Te fait pas plus débile que tu n'es. L'Irlande bénéficie d'un accès au marché commun européen. L'Irlande bénéficie de la libre circulation des personnes et donc de la main dœuvre. Taxe beaucoup moins les sociétés et les personnes et tu attires les sociétés et les personnes. Et ça prouve quoi? Que dans un marché commun il y a un effet d'aubaine à être plus attrayant que la moyenne... la belle affaire.
L'Irlande est exactement la raison pour laquelle je ne crois plus a l'Europe. Un état parasite.
Alain Miamdelin
24/10/2017 18:46
Citation (M4URIC3 @ 24/10/2017 19:28)

C'est fatiguant les discussions macroéconomiques basées sur des exemples particuliers
Il y a un effet d'aubaine évident à déréguler et à baisser les taxes, dans une économie ouverte. Ça ne prouve en aucun cas que c'est une bonne solution pour l'ensemble du système, bien au contraire.
Restez sur le théorique pour des débats théoriques.
On est pas obligé de faire semblant de pas comprendre

Bien sûr que les exemples c'est intéressant pour se représenter. Ça n'en fait pas des preuves, mais des exemples... Perso j'en cite plusieurs exprès. Bizarrement on relance pendant 3 pages sur Hong Kong comme si c'était ma mère. Des fois j'ai l'impression d'en insulter certains en évoquant d'autres manières de faire.
Sinon l'eco c'est pas une science dure, la plupart des données viennent de constatations empiriques, mais ça voudrait rejeter les exemples... D'autant qu'on compare même pas des pays entre eux, mais des évolutions de pays. Donc des pays avec eux-mêmes dans le temps en fonction de certains choix.
Mais oui, un exemple ne vaut rien plusieurs c peut dégager une tendance.
Par contre faut arrêter de s'acharner à trouver un défaut à un exemple pour disqualifier l'exemple et prendre là la réflexion qui est derrière. Genre Hong Kong c'est peut-être des enculés sur les banques, mais ils sont peut-être très bons sur la santé ou l'éducation, je vois pas l'intérêt de tout rejeter d'un bloc.
Citation (M4URIC3 @ 24/10/2017 19:39)

Te fait pas plus débile que tu n'es. L'Irlande bénéficie d'un accès au marché commun européen. L'Irlande bénéficie de la libre circulation des personnes et donc de la main dœuvre. Taxe beaucoup moins les sociétés et les personnes et tu attires les sociétés et les personnes. Et ça prouve quoi? Que dans un marché commun il y a un effet d'aubaine à être plus attrayant que la moyenne... la belle affaire.
L'Irlande est exactement la raison pour laquelle je ne crois plus a l'Europe. Un état parasite.
La Bulgarie taxe moins, pourquoi tout le monde va pas la bas ?
Mais surtout t'as pas mal de pays entre 15 et 20 (Irlande a 12,5%) c'est pas non plus délirant sur le papier. Mais surtout tu affirmes sans aucune preuve ni donnée que tout le monde a 30% c'est mieux que tout le monde à 15. Bref tu fais de ton avis une vérité, purement et simplement.
Donc si on prouve que le niveau moyen du championnat anglais et espagnol est supérieur parce qu'ils taxent moins l'économie du foot, ça prouve que si chaque pays se met au même niveau de taxe, il verra le niveau moyen de son championnat augmenter sans voir le niveau moyen du championnat anglais et espagnol baisser?
Citation (Alain Miamdelin @ 24/10/2017 18:46)

La Bulgarie taxe moins, pourquoi tout le monde va pas la bas ?
Mais surtout t'as pas mal de pays entre 15 et 20 (Irlande a 12,5%) c'est pas non plus délirant sur le papier. Mais surtout tu affirmes sans aucune preuve ni donnée que tout le monde a 30% c'est mieux que tout le monde à 15. Bref tu fais de ton avis une vérité, purement et simplement.
Non, je n'affirme pas que tout le monde à 30% c'est mieux que tout le monde à 15%. J'en n'en sais rien et toi non plus. C'est justement ce que je dit.
Par contre, je dit que dans un même espace économique, c'est mieux que tout le monde soit à X%. Ou du moins que la décision politique soit prise au même niveau que les frontières de l'espace économique.
Aujourd'hui on n'a pas d'autre choix que de suivre la marche forcée vers la dérégulation parce que la règle politique est au niveau national quand les frontières économiques sont au niveau européen mondial.
Alain Miamdelin
24/10/2017 18:58
Citation (M4URIC3 @ 24/10/2017 19:48)

Donc si on prouve que le niveau moyen du championnat anglais et espagnol est supérieur parce qu'ils taxent moins l'économie du foot, ça prouve que si chaque pays se met au même niveau de taxe, il verra le niveau moyen de son championnat augmenter sans voir le niveau moyen du championnat anglais et espagnol baisser?
Et comme les autres, je te dis que ce que tu dis est faux ou largement à démontrer, mais jamais ça veut dire que j'affirme que l'inverse supposé est vrai. C'est de la logique de base, et je sais UE tu fais des maths...
Et après ton plaidoyer contre les exemples, tu veux comparer le marché du foot pro (un marché d'excellence) avec le marché du travail (global donc pas d'excellence). Fort.
D'autant que ton truc présenté façon "faudrait vraiment être con pour penser le contraire" est même ps forcément vrai. Faut arrêter les raisonnement du type gâteau à partager. Si baisser les taxes améliore l'économie du football, donc plus de joueurs, meilleure formations, etc c peut très bien augmenter le niveau moyen sans nuire aux autres.
Oui, peut-être mais on ne le démontre pas par un exemple biaisé et même par des milliers d'exemples biaisés puisque la seule démonstration que tu fais, c'est celle qu'il existe un effet d'aubaine.
Alain Miamdelin
24/10/2017 19:04
Citation (M4URIC3 @ 24/10/2017 19:54)

Donc si on prouve que le niveau moyen du championnat anglais et espagnol est supérieur parce qu'ils taxent moins l'économie du foot, ça prouve que si chaque pays se met au même niveau de taxe, il verra le niveau moyen de son championnat augmenter sans voir le niveau moyen du championnat anglais et espagnol baisser?
Non, je n'affirme pas que tout le monde à 30% c'est mieux que tout le monde à 15%. J'en n'en sais rien et toi non plus. C'est justement ce que je dit.
Par contre, je dit que dans un même espace économique, c'est mieux que tout le monde soit à X%. Ou du moins que la décision politique soit prise au même niveau que les frontières de l'espace économique.
Aujourd'hui on n'a pas d'autre choix que de suivre la marche forcée vers la dérégulation parce que la règle politique est au niveau national quand les frontières économiques sont au niveau européen mondial.
Tu mélanges tout. Baisser les impôts ça n'a rien à voir avec de la deregulation..
Et à mon avis plein de petits états t'aurais bien plus de concurrence fiscale qu'avec l'UE.
D'autant que là il y a plein de paramètres qui sont sortis de la souveraineté des États.
Citation (M4URIC3 @ 24/10/2017 20:02)

Oui, peut-être mais on ne le démontre pas par un exemple biaisé et même par des milliers d'exemples biaisés puisque la seule démonstration que tu fais, c'est celle qu'il existe un effet d'aubaine.
Vous êtes graves sérieux. Je démontre rien, j'ai juste nuancé des propos...
Citation (Alain Miamdelin @ 24/10/2017 19:46)

La Bulgarie taxe moins, pourquoi tout le monde va pas la bas ?
Quand la Bulgarie sera au niveau de l'Irlande niveau infrastructures, on en reparlera.
Citation (Nemeto @ 24/10/2017 21:31)

Ils doivent etre au mm niveau. Cest pas parce que cest lEst que cest merdique.
Non, même entre le Kerry et Dublin tu mettras toujours moins de temps qu’entre Sofia et Shumen même si les distances sont plus longues.
Lentement mais sûrement, l'impeachment approche :
Citation
Ces derniers jours, plusieurs figures du Parti républicain ne ménagent pas leurs critiques vis-à-vis de Donald Trump.
Jeudi 19 octobre, L’ancien président républicain George W. Bush s’est livré à un plaidoyer en faveur des valeurs démocratiques et de la mondialisation. Lundi 23 octobre, à Philadelphie, c’est John McCain, vétéran de la guerre du Vietnam et figure républicaine du Sénat, où il siège depuis 1986, qui s’est exprimé, s’en prenant à la tentation de « refuser l’obligation de leadership sur la scène internationale au nom d’un nationalisme bancal et fallacieux conçu par des gens qui préfèrent trouver des boucs émissaires que de résoudre les problèmes ».
« C’est étonnant. Malheureusement, les dirigeants internationaux savent parfaitement que ce qu’il dit est faux », a déclaré Bob Corker
Mardi 24 octobre, Bob Corker, le président de la commission des affaires étrangères au Sénat, qui vient d’annoncer qu’il ne briguera pas un troisième mandat dans le Tennessee lors des élections sénatoriales du 6 novembre 2018 – les élections de mi-mandat, les « midterm elections » –, et le sénateur Jeff Flake, élu de l’Arizona, se sont livrés à un baroud d’honneur.
« Problème avec la vérité »
Alors que la journée de mardi devait être placée sous le signe de l’unité au sein du Parti républicain, les élus s’en sont tous les deux pris à Donald Trump et au GOP. « Le président a un gros problème avec la vérité », a commenté Bob Corker – qui avait soutenu Donald Trump pendant la campagne – dans un entretien accordé à CNN au Capitole où le président devait rencontrer des sénateurs dans la journée pour parvenir à un consensus sur sa réforme de la fiscalité. « C’est étonnant. Malheureusement, les dirigeants internationaux savent parfaitement que ce qu’il dit est faux », a poursuivi le sénateur du Tennessee, spécialiste de politique étrangère et dont le soutien pourrait être déterminant pour l’adoption du projet de réforme fiscale.
« Il n’est pas normal »
Puis, comme si la majorité ne tanguait pas suffisamment, Jeff Flake a annoncé qu’il renonçait à briguer un nouveau mandat, justifiant son départ par la politique délétère sous l’ère Trump, omettant de préciser que sa réélection en novembre 2018 était d’ores et déjà compromise. Déclarant refuser d’être « complice » d’un pouvoir qu’il considère indigne, Jeff Flake a décrit pendant dix-sept minutes le « danger pour la démocratie » que représente la présidence Trump.
« Nous ne devons jamais trouver normal l’affaiblissement de nos idéaux démocratiques », a déclaré le sénateur. « Les attaques personnelles, les menaces contre les principes, les libertés et les institutions, le mépris flagrant de la vérité et de la décence, les provocations dangereuses pour des raisons le plus souvent mesquines et personnelles. Nous devons arrêter de faire comme si le comportement de certains au sein du pouvoir exécutif était normal », a-t-il dit. « Il n’est pas normal », a martelé Jeff Flake, décrivant un comportement « dangereux, scandaleux et indigne ».
Puis il s’est interrogé sur les enfants américains grandissant dans la période actuelle. « Quand la prochaine génération nous demandera, “Pourquoi n’avez-vous rien fait ?”, que répondrons-nous ? » s’est-il demandé. « Le silence peut s’assimiler à de la complicité », a-t-il résumé. « J’ai des enfants et petits-enfants à qui rendre des comptes. »
« Je ne serai ni complice ni silencieux », a conclu le sénateur. « J’ai décidé que je serai plus à même de représenter les habitants de l’Arizona et de servir mon pays et ma conscience en me libérant des considérations politiques (…) qui me forceraient à bien trop de compromissions sur les principes. »
L’élu de l’Arizona a aussi critiqué la complicité du GOP, dévoré par une vague de « colère et de ressentiment », et où il estime n’avoir plus sa place en tant que républicain pro-immigration et attaché au libéralisme économique.
En rompant avec Donald Trump au nom des principes, John McCain, Bob Corker et Jeff Flake font pression sur leurs collègues, qui jusqu’à présent ont préféré faire le dos rond face aux excès présidentiels et rester ostensiblement concentrés sur le fond des réformes.
Les voix dissonantes au sein du GOP se comptent sur les doigts d’une main : Donald Trump reste soutenu par 49 des 52 élus républicains au Sénat et par la totalité des 239 élus GOP à la Chambre des représentants. Et, selon Gallup, 80 % des électeurs républicains le soutiennent.
Depuis la Maison Blanche, la porte-parole Sarah Sanders a d’ailleurs répondu aux critiques :
« Les habitants de ce pays n’ont pas élu quelqu’un de faible, ils ont voulu quelqu’un qui soit fort et qui, quand il est frappé, va répondre. »
Mardi, Sean Hannity, journaliste de Fox News, s’est pour sa part livré à une attaque en règles contre des élus républicains – Mitch McConnell, Ben Sasse, John Cornyn, Lisa Murkowski et Susan Collins – jugés trop tièdes dans leur soutien à Donald Trump.
Mais l’atmosphère est loin d’être apaisée alors que s’ouvre le chantier le plus crucial de la fin d’année : la réforme de la fiscalité. Après l’échec de l’abrogation de la réforme de la couverture-maladie de Barack Obama, les républicains n’ont pas le droit à l’erreur. Ils contrôlent les deux chambres du Congrès mais n’ont qu’une courte majorité de 52 sièges sur 100 au Sénat.
Pour y parvenir, les chefs du Congrès tentent de faire abstraction des accrochages. « Tout ce que vous voyez tous les jours sur Twitter, faut pas y penser », a lâché Paul Ryan, président de la Chambre. « Je ne sais pas combien de fois je dois me répéter, il y a beaucoup de bruit de fond, (…) dans ce pays tout le monde a le droit de s’exprimer », a commenté sèchement Mitch McConnell, l’homme fort du Sénat.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/20...05946_3222.html