Aide - Recherche - Membres - Calendrier
Version complète : Topic Actualités
Forum de Culture PSG > Les forums du Bas : Parce que la communauté ne parle pas que de foot > Forum Général
Pages : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101, 102, 103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 117, 118, 119, 120, 121, 122, 123, 124, 125, 126, 127, 128, 129, 130, 131, 132, 133, 134, 135, 136, 137, 138, 139, 140, 141, 142, 143, 144, 145, 146, 147, 148, 149, 150, 151, 152, 153, 154, 155, 156, 157, 158, 159, 160, 161, 162, 163, 164, 165, 166, 167, 168, 169, 170, 171, 172, 173, 174, 175, 176, 177, 178, 179, 180, 181, 182, 183, 184, 185, 186, 187, 188, 189, 190, 191, 192, 193, 194, 195, 196, 197, 198, 199, 200, 201, 202, 203, 204, 205, 206, 207, 208, 209, 210, 211, 212, 213, 214, 215, 216, 217, 218, 219, 220, 221, 222, 223, 224, 225, 226, 227, 228, 229, 230, 231, 232, 233, 234, 235, 236, 237, 238, 239, 240, 241, 242, 243, 244, 245, 246, 247, 248, 249, 250, 251, 252, 253, 254, 255, 256, 257, 258, 259, 260, 261, 262, 263, 264, 265, 266, 267, 268, 269, 270, 271, 272, 273, 274, 275, 276, 277, 278, 279, 280, 281, 282, 283, 284, 285, 286, 287, 288, 289, 290, 291, 292, 293, 294, 295, 296, 297, 298, 299, 300, 301, 302, 303, 304, 305, 306, 307, 308, 309, 310, 311, 312, 313, 314, 315, 316, 317, 318, 319, 320, 321, 322, 323, 324, 325, 326, 327, 328, 329, 330, 331, 332, 333, 334, 335, 336, 337, 338, 339, 340, 341, 342, 343, 344, 345, 346, 347, 348, 349, 350, 351, 352, 353, 354, 355, 356, 357, 358, 359, 360, 361, 362, 363, 364, 365, 366, 367, 368, 369, 370, 371, 372, 373, 374, 375, 376, 377, 378, 379, 380, 381, 382, 383, 384, 385, 386, 387, 388, 389, 390, 391, 392, 393, 394, 395, 396, 397, 398, 399, 400, 401, 402, 403, 404, 405, 406, 407, 408, 409, 410, 411, 412, 413, 414, 415, 416, 417, 418, 419, 420, 421, 422, 423, 424, 425, 426, 427, 428, 429, 430, 431, 432, 433, 434, 435, 436, 437, 438, 439, 440, 441, 442, 443, 444, 445, 446, 447, 448, 449, 450, 451, 452, 453, 454, 455, 456, 457, 458, 459, 460, 461, 462, 463, 464, 465, 466, 467, 468, 469, 470, 471, 472, 473, 474, 475, 476, 477, 478, 479, 480, 481, 482, 483, 484, 485, 486, 487, 488, 489, 490, 491, 492, 493, 494, 495, 496, 497, 498, 499, 500, 501, 502, 503, 504, 505, 506, 507, 508, 509, 510, 511, 512, 513, 514, 515, 516, 517, 518, 519, 520, 521, 522, 523, 524, 525, 526, 527, 528, 529, 530, 531, 532, 533, 534, 535, 536, 537, 538, 539, 540, 541, 542, 543, 544, 545, 546, 547, 548, 549, 550, 551, 552, 553, 554, 555, 556, 557, 558, 559, 560, 561, 562, 563, 564, 565, 566, 567, 568, 569, 570, 571, 572, 573, 574, 575, 576, 577, 578, 579, 580, 581, 582, 583, 584, 585, 586, 587, 588, 589
Ashura
Citation (bloblo @ 05/10/2019 15:05) *
Tu comprends mieux pourquoi ils sont incapables de choper les black bloc ph34r.gif ils ne font pas semblant d'être incompétents book2.gif


Les black blocs je les mettrais pas forcément sur le même plan, le ministère de l'intérieur y trouve son compte vu qu'ils donnent une sale image des manifestations.
RegardZehef
QUOTE (bloblo @ 05/10/2019 12:21) *
Un gars qui fait l'apologie de l'attentat contre Charlie Hebdo sur les réseaux sociaux, qui fréquente une mosquée qui n'a pas vraiment une bonne réputation, qui refuse de saluer les femmes dernièrement, mais ouais depuis 2015 on ne pouvait que lui prolonger son habilitation secret défense.

En l'écrivant ça semble tellement débile comme scénario que j'ai du mal à y croire, avec Castaner qui sort dans le plus grand calme qu'il n'y avait aucun signe de radicalisation cerveau dawa noel.gif

Il y a déjà eu des articles sur la RATP et Roissy malheureusement.


T’aurais des sources/liens solides pour tout ça ?
J’ai vu passer beaucoup de trucs passer sur des comptes affiliés extrême droite mais peu d’infos sur les médias généralistes
Parisian
Citation (RegardZehef @ 05/10/2019 15:37) *
T’aurais des sources/liens solides pour tout ça ?
J’ai vu passer beaucoup de trucs passer sur des comptes affiliés extrême droite mais peu d’infos sur les médias généralistes


http://www.leparisien.fr/faits-divers/atta...019-8166555.php

Citation
Selon les informations du Parisien, Mickaël Harpon avait fait l'objet d'un « signalement après l'attentat de Charlie Hebdo en janvier 2015.


http://www.leparisien.fr/faits-divers/tuer...019-8166333.php

Citation
Des fréquentations de Mickael H. présentées comme appartenant à la mouvance salafiste intriguent notamment les enquêteurs de la brigade criminelle, selon des sources concordantes.
NeoSeb35
Citation (sukercop @ 05/10/2019 14:21) *
C'est la taqiya, il leur a fait croire que c'était juste un islamiste alors que c'était en fait un islamiste qui voulait tuer des mécréants...finement joué!



bloblo
Citation (RegardZehef @ 05/10/2019 15:37) *
T’aurais des sources/liens solides pour tout ça ?
J’ai vu passer beaucoup de trucs passer sur des comptes affiliés extrême droite mais peu d’infos sur les médias généralistes


Je te copie la dernière petite news du Figaro en plus des articles du parisien.

Citation
Attaque à la préfecture de police de Paris : l'auteur aurait adhéré à une «vision radicale de l'islam»

L'auteur de l'attaque qui a tué jeudi 3 octobre quatre fonctionnaires de la préfecture de police de Paris, «aurait adhéré à une vision radicale de l'islam» et était en contact avec des individus de la «mouvance islamiste salafiste», a indiqué samedi Jean-François Ricard, procureur antiterroriste.

Les premières investigations ont relevé son «approbation de certaines exactions commises au nom de cette religion», «son souhait de ne plus avoir certains contacts avec des femmes», «sa justification» des attentats de Charlie Hebdo en 2015, «son changement d'habitude vestimentaire depuis quelques mois», a déclaré le procureur antiterroriste lors d'une conférence de presse.

Mickaël Harpon, un informaticien de 45 ans qui travaillait depuis 2003 à la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP), abandonnait en effet «toute tenue occidentale au profit d'une tenue traditionnelle pour se rendre à la mosquée», a-t-il expliqué.

Les investigations ont aussi «permis de faire apparaître des contacts entre l'auteur des faits et plusieurs individus, susceptibles d'appartenir à la mouvance islamiste».

Cet homme au casier judiciaire vierge mais qui avait fait l'objet d'une procédure pour violences conjugales en 2009 s'était converti à l'islam il y a «une dizaine d'années», a précisé Jean-François Ricard, qui a décrit dans le détail le parcours du tueur jeudi, évoquant une scène «d'une extrême violence».
Averell
QUOTE
Cet homme au casier judiciaire vierge mais qui avait fait l'objet d'une procédure pour violences conjugales en 2009 s'était converti à l'islam il y a «une dizaine d'années», a précisé Jean-François Ricard, qui a décrit dans le détail le parcours du tueur jeudi, évoquant une scène «d'une extrême violence».


Il a appris vite, le timing en devient meme louche implosion du tibia.gif
Aphasie
On a les prénoms des victimes ?
bloblo
Citation (Aphasie @ 05/10/2019 18:41) *
On a les prénoms des victimes ?


Tu trouveras les prénoms dans cet article Le Figaro
Juan Pablo Sauron
Citation (bloblo @ 05/10/2019 19:35) *
Tu trouveras les prénoms dans cet article Le Figaro


Citation
La première, mère de deux garçons en bas âges, a été mortellement blessée


Putain les pauvres gamins
Aphasie
Citation (bloblo @ 05/10/2019 19:35) *
Tu trouveras les prénoms dans cet article Le Figaro


Thanks !
sukercop
Quelle incompétence...terrible la sécurité dans ce pays.
Et l'autre qui va te lancer ses 2/3 mesures pour montrer qu'il est là.
+2 pour les populistes.
Malédiction
Hallucinant d'avoir un mec pareil à un tel poste mellow.gif Ce pays est bel et bien malade.
sukercop
Citation (Malédiction @ 06/10/2019 05:22) *
Hallucinant d'avoir un mec pareil à un tel poste mellow.gif Ce pays est bel et bien malade.


Mais c'est même pas qu'une histoire de ministre, tu mets n'importe qui à sa place, tu aurais la même incapacité à agir sur des sujets de sécurité. Quand tu n'arrives même pas à nettoyer l'avenue la plus chic du monde de ses quelques crevures qui galèrent, et ceci, depuis des années, faut pas espérer mieux sur des sujets plus compliqués.
M4URIC3
Citation (sukercop @ 06/10/2019 09:09) *
Mais c'est même pas qu'une histoire de ministre, tu mets n'importe qui à sa place, tu aurais la même incapacité à agir sur des sujets de sécurité. Quand tu n'arrives même pas à nettoyer l'avenue la plus chic du monde de ses quelques crevures qui galèrent, et ceci, depuis des années, faut pas espérer mieux sur des sujets plus compliqués.


De qui tu parles ?
Val d'eau
Citation (Malédiction @ 06/10/2019 07:22) *
Hallucinant d'avoir un mec pareil à un tel poste mellow.gif Ce pays est bel et bien malade.

Et encore t' as rien vu paraitrait qu'il existe des agents double....mais chut !!! cosmoschtroumpf.gif
JCD
Citation (sukercop @ 06/10/2019 09:09) *
Mais c'est même pas qu'une histoire de ministre, tu mets n'importe qui à sa place, tu aurais la même incapacité à agir sur des sujets de sécurité. Quand tu n'arrives même pas à nettoyer l'avenue la plus chic du monde de ses quelques crevures qui galèrent, et ceci, depuis des années, faut pas espérer mieux sur des sujets plus compliqués.


Mais quel est le putain de rapport ? voodoo chile.gif
Raptor39
pma des francs maçons !
Putamadre
Citation (Raptor39 @ 06/10/2019 11:29) *


388.jpg biggrin.gif

Merci de partager un article du hautement respectable mensuel "valeurs actuelles".
Pastk
Citation (M4URIC3 @ 06/10/2019 09:46) *
De qui tu parles ?

Bah des noirs et des arabes
sukercop
Citation (JCD @ 06/10/2019 08:28) *
Mais quel est le putain de rapport ? voodoo chile.gif


C'est le même ministère, de manière plus générale, notre société est complètement désemparée dès qu'il s'agit de question de sécurité.
Le détail de cette histoire serait complètement grotesque si il n'était pas si tragique.

C'est à peu près la même observation pour les questions économiques.
bloblo
Citation (Val d'eau @ 06/10/2019 09:54) *
Et encore t' as rien vu paraitrait qu'il existe des agents double....mais chut !!! cosmoschtroumpf.gif


Des agents doubles il y en a partout, comme l'espionnage industriel et j'en passe. Par contre l'agent double il n'est pas en train de faire sa propagande aux yeux de tous en te disant "toute façon dans 6 mois je me tire vivre au US" avec un t-shirt make america great again mellow.gif

Tu as un gars catégorie C dans un service du renseignement français qui fait l'étalage de sa radicalisation et on ne fait rien, il a raison de le dire, on est malade, on est incompétent.
Val d'eau
Citation (bloblo @ 06/10/2019 13:13) *
Des agents double il y en a partout, comme l'espionnage industriel et j'en passe. Par contre l'agent double il n'est pas en train de faire sa propagande aux yeux de tous en te disant "toute façon dans 6 mois je me tire vivre au US" avec un t-shirt make america great again mellow.gif

OK champion cdtro.png
Aphasie
Citation (Val d'eau @ 06/10/2019 13:16) *
OK champion cdtro.png


Pourtant il a pas tort, ta comparaison avec les agents doubles est foireuse.
Val d'eau
Citation (Aphasie @ 06/10/2019 13:16) *
Pourtant il a pas tort, ta comparaison avec les agents doubles est foireuse.


Non non et non je ne ferais pas de dessin !
bloblo
Citation (Val d'eau @ 06/10/2019 13:22) *
Non non et non je ne ferais pas de dessin !


Tu es déficient mental? tu travailles peut être au renseignement de la préfecture remarque.
JCD
Citation (sukercop @ 06/10/2019 13:09) *
C'est le même ministère, de manière plus générale, notre société est complètement désemparée dès qu'il s'agit de question de sécurité.
Le détail de cette histoire serait complètement grotesque si il n'était pas si tragique.

C'est à peu près la même observation pour les questions économiques.


Ah bon on ne vit pas en sécurité en France ?
Nos services font ce qu'ils peuvent avec nos lois et leurs moyens.
Val d'eau
Citation (bloblo @ 06/10/2019 13:23) *
Tu es déficient mental? tu travailles peut être au renseignement de la préfecture remarque.


Peut etre bien, peut etre bien aussi que je sais raison garder face des événements qui me dépassent m’évitant ainsi de tirer des conclusions stupides d'un horrible fait d'hiver, du genre ce pays est malade.

T'as entendu parler de Benoit Quennedey ?

Le mec était président de l' Association franco-Coréenne, franco-coréenne !!!!!! Hallucinant qu'il ne soit pas grillé des sa prise de fonction laugh.gif
Averell
Peut on vraiment prêter attention à quelqu'un qui s'affuble d'un pseudo aussi claqué que Val D'eau. C'est comme Démon Di Mario ou pire Averell, tu sens bien que t'as pas affaire aux plus gâtés de la nature niveau cervelle.
bloblo
Un peu hors sujet mais voici le dernier article concernant un véritable agent double.

Citation
Oleg Smolenkov : L’espion qui jardinait

Au début de septembre 2019, The Washington Post, la chaîne CNN et The New York Times révèlent un scandale d’espionnage remontant à deux ans : la CIA aurait exfiltré en urgence un agent « haut placé au Kremlin », afin d’éviter qu’il ne soit découvert.

Celui-ci lui aurait fourni des informations ultrasensibles, concernant notamment l’ingérence russe dans la présidentielle américaine de 2016 et le piratage des ordinateurs du Parti démocrate. Si la presse américaine tait l’identité du mystérieux espion, le quotidien russe Kommersant dévoile un nom dès le lendemain : Oleg Smolenkov.

Sans surprise, Moscou commence par nier en bloc la possibilité même de la présence d’une « taupe » dans le saint des saints du pouvoir. Elena Krylova, porte-parole de la Direction des Affaires présidentielles, affirme que son département « n’a jamais embauché quiconque de ce nom », affirmation presque aussitôt contredite par le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov : « Smolenkov a effectivement travaillé pour l’Administration présidentielle, mais il a été renvoyé il y a quelques années, et il n’occupait pas un poste à haute responsabilité, minimise-t-il. Tout ce que les médias américains racontent sur qui a exfiltré qui, et qui a été sauvé in extremis de qui, relève du roman de gare. »

De fait, au lendemain de ces révélations, le Kremlin est dans ses petits souliers. Comme l’écrit le magazine russe Versia : « On peut répéter à l’envi qu’il ne s’est rien passé de grave, il n’empêche que la tension est palpable dans la haute administration : entre les explosions de colère des chefs de cabinet et la hausse de consommation d’antidépresseurs par leurs subordonnés, on sent déjà planer un désagréable parfum de licenciements… »

L’homme d’Ouchakov

De 2006 à 2008, Oleg Smolenkov a assumé les fonctions de deuxième secrétaire de l’ambassade de Russie aux États-Unis. Selon l’un des ses collègues de l’époque, cité par Kommersant, il y était chargé des questions d’intendance (logistique, achats internes, etc.). À l’époque, c’est Iouri Ouchakov, aujourd’hui conseiller du président russe pour les Affaires internationales, qui représentait Moscou à Washington. Un homme affable, qui organisait fréquemment des rencontres informelles avec les journalistes accrédités, et auquel la rumeur prêtait des ambitions ministérielles avant que le portefeuille des Affaires étrangères ne soit confié au représentant de la Russie aux Nations unies, Sergueï Lavrov.


De retour à Moscou en 2008, Ouchakov devient vice-directeur de l’Administration présidentielle, puis, en 2012, conseiller de Vladimir Poutine. Fait notable, jamais la presse russe indépendante – journaux en ligne et blogosphère compris –, pourtant friande de révélations compromettantes sur les proches du chef de l’État, ne s’en est prise à lui.

Toutes les sources interrogées par Le Courrier de Russie l’affirment : à Washington, Ouchakov et Smolenkov entretenaient des relations d’amitié et de confiance, qui ont fini par ouvrir au second les portes du Kremlin. Alexeï Kondaourov, haut gradé du KGB à la retraite, résume ainsi l’opinion générale : « Selon les Américains, Smolenkov aurait eu accès à des informations ultraconfidentielles, alors que, formellement, il n’était qu’un second couteau [un conseiller d’État de troisième rang, selon son décret de nomination consultable sur internet, ndlr]. Il faut donc que quelqu’un de haut placé lui ait dit des choses et lui ait montré certains documents… Et, en pratique, ce quelqu’un ne peut être que l’homme qui était à la fois son chef, son protecteur et son ami : Iouri Ouchakov. »

Ce n’est un secret pour personne : le Kremlin est le théâtre d’une lutte permanente, acharnée, pour obtenir l’oreille du président. Dans ce contexte, les révélations de la presse américaine pourraient causer un sérieux tort à l’ancien ambassadeur, qui, depuis son retour à Moscou, a acquis une influence considérable au sein de l’appareil gouvernemental – peut-être même plus importante que celle du ministre Lavrov. Ouchakov assiste en effet à chaque rencontre de Vladimir Poutine avec un dirigeant étranger. « Même si l’on ne sait encore que très peu de choses sur l’affaire, le conseiller du président est déjà la cible de toutes les intrigues, visant sinon à le faire tomber, du moins à le discréditer », confirme la politologue Svetlana Tchervonnaïa. Ouchakov ne sera pas renvoyé dans les prochaines semaines : Poutine n’a pas l’habitude de traiter ainsi ses collaborateurs. Mais tous les spécialistes en sont convaincus : même si rien ne change en apparence, son crédit est déjà sérieusement entamé.


Pour en revenir à Smolenkov, la presse russe émet l’hypothèse suivante : et si la CIA avait orchestré cette « fuite » dans les médias afin de protéger une autre source, réellement « haut placée », à la manière du « coup de génie » du KGB, en 1985 ? À l’époque, le renseignement soviétique avait sacrifié deux agents, Edward Lee Howard et Ronald Pelton, afin de couper court aux soupçons de la CIA sur la présence de « taupes » infiltrées à Washington. Le premier avait pu être exfiltré, mais l’autre avait été arrêté par les Américains. L’informateur le plus important des Soviétiques, Aldrich Ames, grand patron du contre-espionnage américain, n’avait été découvert que des années plus tard.

Cette hypothèse pourrait expliquer qu’Oleg Smolenkov, depuis son exfiltration en 2017, ait vécu aux États-Unis sous son vrai nom. Une recherche rapide sur internet renvoie même à deux adresses, l’une à l’ambassade de Russie à Washington, l’autre, plus récente, à Stafford, en Virginie, où la presse afflue depuis trois semaines : l’« agent haut placé de la CIA » y possède une maison avec jardin, d’une valeur d’un million de dollars. En arrivant, les reporters ont toutefois trouvé les lieux inoccupés, un certain désordre témoignant d’un départ précipité.

« Je suis très étonné que Smolenkov ait pu s’installer ici sous son vrai nom », commente Joseph Augustyn, ex-agent de la CIA. Pour lui, cette décision ne peut résulter que d’une volonté expresse de l’intéressé : « Nous respectons les désirs du transfuge, même si c’est une pratique que nous ne recommandons pas », précise-t-il.


Certes, Oleg Smolenkov n’est pas le seul ancien agent à vivre à découvert. Oleg Kalouguine, ex-général du KGB, accusé de trahison et déchu de ses distinctions militaires par la justice russe à la fin des années 1990, vit lui aussi aux États-Unis sous son vrai nom. Pendant plusieurs années, il a même organisé des excursions en autocar, à Washington, « sur les traces des espions »…

Le journaliste britannique Mark Urban révèle, dans son livre The Skripal Files paru en 2018, que tel est aussi le cas d’Alexandre Poteev, ex-colonel du SVR (le renseignement extérieur russe), soupçonné d’avoir permis à la CIA de démanteler, en 2010, le Programme des illégaux – un groupe d’agents dormants soviétiques infiltrés, sous couverture, sur le territoire américain. Condamné par la Russie à vingt-cinq ans d’emprisonnement, Poteev est enregistré comme électeur dans l’État de Floride, et y possède un permis de pêche.


On peut cependant s’étonner que Smolenkov ne se soit pas dit que les « règles du jeu » avaient changé depuis la retentissante tentative d’empoisonnement de l’ancien agent double Sergueï Skripal au Royaume-Uni, en mars 2018, et que les anciens espions n’avaient peut-être plus intérêt à se promener dans leur « patrie d’adoption » à visage découvert… Et que penser du fait que ses superviseurs n’aient pas non plus jugé nécessaire de protéger l’anonymat de cet informateur réputé si « précieux » ?

Une fois découverts, les anciens agents doubles sont souvent embauchés comme « consultants » par différents services du renseignement américain. Le quartier général de la CIA, basé à Langley, se trouve à environ une heure et demie de route de Stafford. Toutefois, les voisins de Smolenkov sont formels : l’ex-haut fonctionnaire du Kremlin sortait rarement de chez lui, passant plutôt son temps à tondre sa pelouse et à tailler ses rosiers. « Visiblement, il avait beaucoup de temps libre », témoigne l’un d’eux.


Le courrier de Russie
Zul
QUOTE (JCD @ 06/10/2019 13:31) *
Ah bon on ne vit pas en sécurité en France ?
Nos services font ce qu'ils peuvent avec nos lois et leurs moyens.

Je dirai oui si l'épisode benalla n'avait jamais existé, y'a une certaine bizarrerie à outrepasser la loi facilement pour certains avec des moyens conséquents et à être bloqué par la rigidité de l'autre pour d'autres affaires autrement plus importante pour la sécurité nationale.

Quant à castaner, il a les plus mauvais conseillers de la terre. Comme quoi à filer des diplômes ronflants à des incompétents on le paye tôt ou tard, et ça marche aussi pour castaner d'ailleurs ou notre bon président génie génial.
Val d'eau
Citation (Averell @ 06/10/2019 13:52) *
Peut on vraiment prêter attention à quelqu'un qui s'affuble d'un pseudo aussi claqué que Val D'eau. C'est comme Démon Di Mario ou pire Averell, tu sens bien que t'as pas affaire aux plus gâtés de la nature niveau cervelle.

neokill@h.gif neokill@h.gif neokill@h.gif neokill@h.gif neokill@h.gif

Venant de ta part me vient a l'esprit qu'une chose :

Malédiction
Citation (sukercop @ 06/10/2019 09:09) *
Mais c'est même pas qu'une histoire de ministre, tu mets n'importe qui à sa place, tu aurais la même incapacité à agir sur des sujets de sécurité. Quand tu n'arrives même pas à nettoyer l'avenue la plus chic du monde de ses quelques crevures qui galèrent, et ceci, depuis des années, faut pas espérer mieux sur des sujets plus compliqués.


Je ne parlais pas de Castaner ph34r.gif Mais de l'auteur de l'attentat.
William-10
Citation (stromboli @ 05/10/2019 01:34) *
C'est grâce à des champions comme toi qu'on mesure comme vous n'en avez rien à foutre de ce qui se passe au Venezuela, la seule chose qui te fait kiffer c'est d'essayer d'utiliser ça pour basher la FI, comme si c'était le sujet.
On t'entend pourtant pas faire ton malin contre Macron et son soutient aux despotes quand il s'agit du Yemen, de l'Arabie Saoudite, de 'Inde ou de la Chine.
Pathétique troll, vivement qu'on vous balaie dans les oubliettes de l'histoire.

Perdu.

Sur l'Arabie Saoudite et le Yemen, j'ai écris des choses deux pages en arrière dans ce même topic. J'ai donné ma vision qui est explicite, je l'ai fait avant à plusieurs reprises.


Se que je pointe c'est la saloperie des propos de Mélenchon et de ses amis. Tout est sur Youtube. C'est très clair.


Avant ça on a eu les communistes qui durant des décennies nous ont fait l'apologie du régime cubain, l'URSS. Tout en étant muet comme une carpe sur Prague, Berlin, le Goulag, l'Afghanistan et bien d'autres.

Je ne suis pas allé au Venezuela, par contre Cuba je connais très bien, j'y ai passé beaucoup de temps, j'ai parlé avec les locaux. Si on entend de ta part et d'autres que l'on vit sous une dictature macroniste, j'aimerai bien savoir ce qu'est le régime castriste (ou d'ailleurs le Venezuela.)
Il est épouvantable. Horrible. Arrestation des opposants, execution extra judiciaire, emprisonnement des homosexuels, confiscation des biens, humiliations, tortures. Un peuple qui crève de faim et qui mange très mal.
Comme toujours on va nous pointer les Etats Unis d'Amerique, mais il faut bien admettre que ce régime n'a jamais laissé l

Et c'est exactement la même chose au Venezuela. Les deux régimes sont d'ailleurs amis, quoi qu'ils ont eu quelques tumultes à cause des livraisons de pétroles vénézuéliens à Cuba qui ont cessé.
Averell
QUOTE (Val d'eau @ 06/10/2019 14:41) *
neokill@h.gif neokill@h.gif neokill@h.gif neokill@h.gif neokill@h.gif

Venant de ta part me vient a l'esprit qu'une chose :


Il faut savoir rire de soit, je porte ce sobriquet car le grand chef l'a décidé lors d'un barbecue sur son fief happy.gif

"Car tu es grand et bete" cool.gif
NYJets
Je ne sais pas pourquoi mais à chaque fois que tu postes j'ai l'image de Gregory Wimbée en tête. Il y a une ressemblance ?
Averell
Non plutôt Sagnol / Federer / Lloris

Ou Sim pour les f.d.p
M4URIC3
Citation (Val d'eau @ 06/10/2019 13:32) *
Peut etre bien, peut etre bien aussi que je sais raison garder face des événements qui me dépassent m’évitant ainsi de tirer des conclusions stupides d'un horrible fait d'hiver, du genre ce pays est malade.


Un fait d'automne pour le coup.
Val d'eau
Citation (M4URIC3 @ 07/10/2019 06:48) *
Un fait d'automne pour le coup.

laugh.gif

C’était un joli hameçon sad.gif
ikki
Le Monde Diplomatique - Serge Halimi
Septembre 2019
Citation
Qui a élu Mme Von Der Leyen?

Providentielle, la canicule de juillet 2019 ! Elle a occulté une affaire tout aussi révélatrice des dérèglements actuels, mais démocratiques, ceux-là. Aveuglés par la sueur, peu d’Européens ont en effet remarqué que le discours politique dont on les abreuvait depuis au moins trois ans venait d’être dynamité. Et la presse, occupée à d’autres « investigations », ne s’est pas démenée pour le leur signaler.

Des centaines de millions d’électeurs européens étaient jusque-là bercés par un grand récit manichéen. La politique de l’Union et le scrutin de mai dernier se résumaient, leur disait-on, à l’affrontement entre deux camps : les libéraux contre les « populistes » (1). Le 2 juillet, un sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union recommande que la ministre chrétienne-démocrate allemande Ursula von der Leyen devienne présidente de la Commission européenne. L’idée serait venue de M. Emmanuel Macron. Sa suggestion est naturellement reprise par la chancelière allemande Angela Merkel, mais aussi par… le premier ministre hongrois Viktor Orbán.

Depuis son élection, le président français n’avait pourtant cessé de jurer qu’il se montrerait intraitable face aux nationalistes et aux « populistes », porteurs de « passions tristes », d’« idées qui, tant de fois, ont allumé les brasiers où l’Europe aurait pu périr ». Ils « mentent aux peuples » et leur « promettent la haine », avait-il lancé (2). M. Macron se départit même de son irréprochable modestie pour défier deux de ces incendiaires, le dirigeant d’extrême droite italien Matteo Salvini et M. Orbán : « S’ils ont voulu voir en ma personne leur opposant principal, ils ont raison. »

Le 16 juillet dernier, quand les eurodéputés confirment le choix des chefs d’État et de gouvernement, les proclamations de campagne — « progressistes » contre nationalistes — cèdent à nouveau la place à une tout autre configuration politique. Les parlementaires socialistes votent tantôt contre Mme von der Leyen (les Français et les Allemands, notamment), tantôt pour (les Espagnols et les Portugais). Et, dans ce dernier cas, ils se retrouvent avec les nationalistes polonais et les affidés de M. Orbán. C’est-à-dire avec ceux-là mêmes que Mme Marine Le Pen courtisait quelques jours plus tôt pour former avec eux un groupe commun à Strasbourg... En définitive, la candidate de M. Macron devra son élection à la présidence de la Commission européenne, acquise avec une majorité de seulement neuf voix, à une coalition hétéroclite comprenant les treize parlementaires hongrois fidèles à M. Orbán ainsi que les quatorze eurodéputés « populistes » du Mouvement 5 étoiles, à l’époque alliés à M. Salvini.

Une telle cartographie du scrutin nous éloigne assurément des historiettes qu’on débite chaque matin à l’intention des enfants européens sages et disciplinés (lire « Le monde au saut du lit »). Parions néanmoins que, même lorsque les températures seront redevenues normales sur le Vieux Continent, la plupart des journalistes continueront à ressasser les catégories artificielles que M. Macron leur a mitonnées.
--------
(1) Lire Serge Halimi et Pierre Rimbert, « Libéraux contre populistes, un clivage trompeur », Le Monde diplomatique, septembre 2018.

(2) Discours de la Sorbonne, Paris, 26 septembre 2017.


Le Monde Diplomatique - Septembre 2019
Citation
Dans les cuisines de l’investigation

Ils incarnent le contre-pouvoir : des journalistes qui enquêtent sur la corruption des puissants. Ces investigateurs font démissionner des ministres, trembler des conseillers, tomber des patrons — plus rarement. Mais les chantres de la transparence entretiennent toujours une zone d’ombre. Sur la manière dont ils travaillent, sur ce qui les oppose, sur ce qui les motive, le public ne sait rien. Pierre Péan, qui fut une figure marquante de ce milieu, jette sur ses coulisses une lumière crue.

Depuis le milieu des années 1980, la vie publique française semble marquée par un paradoxe. D’un côté, la montée du chômage, des inégalités sociales et géographiques, la mondialisation économique, le désengagement de l’État- providence tel qu’il fut conçu après la seconde guerre mondiale et son redéploiement au profit des entreprises privées ont scandé notre temps. De l’autre, le monde médiatique a hissé au sommet de sa hiérarchie non pas l’enquête sociale ou le reportage économique, susceptibles d’éclairer ces transformations, mais un genre et une figure qui d’ordinaire prospèrent quand tout se délite : le scandale de corruption politico-financière et le journaliste dit « d’investigation ».

On égrène le nom des « affaires » comme on fredonne les tubes qui impriment leur mélodie dans les sillons de la mémoire collective : Botton, Schuller-Maréchal, Urba, Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF), HLM de Paris, HLM des Hauts-de-Seine, Elf, Pelat, cassette Méry, Crédit lyonnais, Dumas, Balkany, Takieddine, Woerth-Bettencourt, Cahuzac… Tour à tour, elles font la « une », défont les destins politiques et installent l’idée d’une société structurée non plus par l’affrontement de forces sociales et politiques, mais par le combat du bien — un tout petit nombre d’individus décidés à purger notre belle démocratie des moutons noirs qui la défigurent — contre le mal — une brochette d’élus et de hauts fonctionnaires corrompus. Ces anges dévolus corps et âme à la vertu suprême, le droit à l’information, forment une élite au sein de leur profession.

Au cours des années 1970, le rapport de forces entre la presse et le pouvoir, déséquilibré en faveur du second, situait leur activité à la marge, du moins jusqu’à ce qu’une paire d’enquêteurs du Washington Post fasse tomber le président des États-Unis. Mythe fondateur (1) devenu modèle à imiter, au point que l’on a importé l’expression américaine — « investigation » plutôt qu’enquête —, l’affaire du Watergate a fixé une fois pour toutes les règles de l’exercice : l’investigateur prend pour adversaire l’État, source supposée de toute puissance et de toute nuisance, au moment précis où celui-ci amorce son retrait au profit des entreprises privées.

Passé des colonnes irrévérencieuses du Canard enchaîné vers la fin des années 1970 à celles, de référence, du Monde au milieu des années 1990, le journalisme d’investigation spécialisé dans les affaires politico-financières a profondément changé le théâtre démocratique. L’observateur est désormais acteur, et parfois metteur en scène, de la pièce jouée par les partis, les élus, les électeurs. Ses révélations ont rebattu les cartes de l’élection présidentielle française de 2017 en contribuant à l’élimination de M. François Fillon, comme elles ont entraîné la démission du vice-chancelier autrichien, M. Heinz-Christian Strache, en 2019. Le contre-pouvoir s’est hissé au rang de pouvoir. Mais qui connaît son fonctionnement ? Comment sortent ces « révélations » ? Qui choisit leur calendrier, leurs cibles ?

Une singularité de cette activité menée au nom de la morale et de l’exigence de transparence est son opacité. Un gouffre sépare en effet l’image du journaliste d’investigation véhiculée par la presse elle-même à coups de portraits d’enquêteurs, individus au regard ombreux et aux facultés supposées exceptionnelles, photographiés dos à dos comme sur les affiches des films d’espionnage (2), et la pratique quotidienne du métier.

C’est qu’il existe au fond deux manières d’enquêter. L’une, revendiquée notamment par l’auteur de ces lignes, pourrait se définir comme un banal journalisme lent : l’enquêteur choisit son sujet et lui consacre un temps, une énergie que la plupart des rédactions refuseraient d’investir. Il avance à l’aveugle, progresse par à-coups et prend le risque de se tromper. Ses recherches débouchent généralement sur des affaires peu judiciarisées, comparativement aux scandales politico-financiers qui font la « une ». Il en tirera un livre dont l’avance couvre, grosso modo, les frais engagés et dont les ventes aideront au démarrage de la recherche suivante. C’est un modèle fragile : quelques échecs commerciaux successifs accompagnés de procédures en diffamation suffisent à priver le journaliste de la possibilité (et de l’envie) de recommencer. Pour restaurer le crédit ébréché des médias, certaines rédactions, y compris dans l’audiovisuel, ont aménagé des cases permettant d’enquêter sur des sujets économiques ou de société (« Cash investigation », l’émission d’Élise Lucet sur France 2), mais le phénomène demeure marginal.

Et pour cause. Bien qu’elles prétendent généralement suivre ce chemin escarpé, la plupart des têtes d’affiche du journalisme d’investigation travaillent d’une manière radicalement différente. Il ne s’agit pas d’enquêter, mais d’attendre une fuite. Celle d’un procès-verbal d’audition ou d’enquête que transmet un juge, un policier, un avocat. Le document arrive, hier par fax, aujourd’hui par messagerie chiffrée. L’intrépide limier s’emploie ensuite à le réécrire en style journalistique : des faits détaillés, des dates précises, des noms connus ou qui le seront sous peu. Ce travail de transposition s’accompagne de quelques coups de téléphone permettant de recueillir les démentis ou les bredouillements embarrassés des personnes mises en cause, preuve indéniable d’un travail de tout premier ordre.

« L’affaire des HLM a permis de découvrir une catégorie particulière de la corporation des gens de presse : les journalistes d’investigation. Du temps où j’étais encore naïf, je pensais que leur métier était… d’investiguer, a écrit le juge Éric Halphen. Erreur ! (…) À de rares exceptions près, et je pense notamment ici au Canard enchaîné (…), les journalistes d’investigation ne font donc pas d’enquête (3)… » Le magistrat racontait alors en off avoir reçu une proposition des deux grands investigateurs de l’époque de « marcher ensemble », qu’il refusa.

« Nous avons pour règle de nous caler sur les instructions judiciaires »

L’ascension de ce journalisme qui défraie la chronique découle ainsi d’une alliance de circonstance entre une petite fraction du monde judiciaire et une tête d’épingle du monde médiatique (4). Cette coalition des marges aux effets puissants présente plusieurs caractéristiques. En premier lieu, le journaliste d’investigation n’est généralement pas à l’initiative de son sujet d’enquête : celui-ci lui parvient tout ficelé par un magistrat, un policier ou un avocat, lequel a ses priorités, ses intérêts — débloquer par exemple les freins politiques à une enquête judiciaire sur une personnalité en vue en la rendant publique. « Nous avons pour règle de nous caler sur les instructions, a expliqué Ariane Chemin, du Monde. Nous ne faisons pas d’enquête d’initiative (5). »

L’affaire du possible financement libyen de la campagne de M. Nicolas Sarkozy en 2007, exposée par le site Mediapart, fournit un bon éclairage des cuisines de l’investigation. Les principaux acteurs de la pièce sont les responsables de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). Ce service de la police judiciaire sis à Nanterre interroge les protagonistes libyens et français cités dans l’enquête. Le commandant responsable du dossier numérise régulièrement les nouveaux procès-verbaux. Un avocat de l’association Sherpa, partie civile dans cette instruction, récupère les derniers disques compacts contenant les documents. Dans les jours qui suivent, un journaliste de Mediapart sort un nouvel élément de l’« enquête » évidemment bien documenté. Dépositaire de tous les actes judiciaires et devenu le meilleur spécialiste de l’affaire, Fabrice Arfi complète le travail de l’OCLCIFF en s’aidant des procès-verbaux, lesquels contiennent les noms, les lieux, les adresses des acteurs ainsi que de leurs proches. L’investigation consiste donc à sélectionner les documents d’une instruction judiciaire qui peuvent intéresser les lecteurs, à les réécrire, puis à les compléter ; l’enquêteur est un gestionnaire de fuites.

Le deuxième aspect tient justement à l’origine et à l’usage de ces informations. Leur exploitation repose sur la violation de deux lois, la présomption d’innocence et le secret de l’instruction, au nom d’un principe, le droit à l’information. Ces entorses donnent à la poignée d’« investigateurs » qui parlent au nom de la profession des moyens excédant le droit commun, ceux de la justice et de la police, mais sans l’encadrement administratif et judiciaire qui normalement les accompagne. Formé au Monde et devenu directeur de la rédaction du Journal du dimanche, Hervé Gattegno admettait au début des années 2000 travailler peu ou prou comme un juge d’instruction. Il avait pour habitude de laisser sa carte de visite dans la boîte aux lettres d’un protagoniste injoignable au téléphone avec cette simple mention : « Hervé Gattegno souhaite vous entendre. »

Dans l’affaire Cahuzac (qui, précisons-le, procédait d’une vraie enquête d’initiative), le directeur de Mediapart Edwy Plenel n’a pas hésité à écrire au procureur de la République pour exiger qu’il prenne un réquisitoire supplétif afin que le juge instruise les faits nouveaux révélés par le site. En d’autres termes, le journaliste ne se contente plus d’aider à la manifestation de la vérité et d’éclairer le jugement des lecteurs : il se fait, dans le cas d’espèce, auxiliaire de justice, voire de police. Cette posture peut paraître légitime pour le public quand il s’agit de dénoncer au procureur un ministre du budget qui fraude le fisc, comme dans le cas de M. Jérôme Cahuzac. Mais le journaliste dénoncera-t-il demain au juge un adversaire politique, un ennemi personnel, un concurrent en affaires ? Tant qu’aucun contre-pouvoir ne contrebalance le pouvoir médiatique, une part du débat public dépendra de la sélection par quelques enquêteurs de fuites mises à leur disposition ; un tri effectué de manière à taper « là où ça fait mal, dans l’espoir qu’il y ait moins de mal, moins de malheur et de souffrance, d’injustice et de misère, un jour (6) ».

Si chacun a intérêt à théâtraliser cet affrontement supposé entre le juste et l’indigne, à commencer par les juges et la police, qui y voient un moyen d’agir sans paraître, nul ne se berce d’illusions : c’est en suivant ses propres critères, ses priorités politiques, son calendrier ou celui de ses informateurs que l’enquêteur décidera par exemple de publier les documents saisis lors d’une perquisition au domicile d’une personnalité en vue et que la police s’est empressée de lui transmettre. Verra-t-on par exemple la vie privée de M. Jean-Luc Mélenchon, dont les ordinateurs et les correspondances personnelles ont été saisis en octobre 2018, opportunément mise en ligne à la veille d’une échéance politique ? Ou les informations recueillies par les détectives de M. Bernard Arnault sur la vie du député François Ruffin et ses rapports avec l’équipe de Fakir ?

Tout se passe comme si quelques personnages de la scène journalistique étaient subrepticement parvenus à changer l’ordre des articles de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 en faisant passer la présomption d’innocence (article 9) après la libre communication des pensées et des opinions (article 11). Et encore : le droit à l’information n’y figure pas. Cette notion concernant l’ensemble des citoyens, qui en sont théoriquement les bénéficiaires, n’est définie que par les professionnels de l’information dans des textes corporatistes (comme la Déclaration des devoirs et des droits des journalistes de Munich de 1971) — elle est également inscrite dans la convention européenne des droits de l’homme. Incombe-t-il à la presse de trancher seule cette question ou celle de la protection de la vie privée ?

Le débat sur l’utilisation des écoutes téléphoniques par les vedettes de l’investigation illustre bien cette tension. Comme tous ceux qui travaillent sur des questions sensibles, Plenel, alors journaliste au Monde, a fait l’objet d’une surveillance. Il a raconté dans un livre cette épreuve. « Un dialogue au téléphone, c’est comme une conversation avec soi-même, écrit-il dans Les Mots volés (Stock, 1997). Si l’interlocuteur est un intime, on s’y livre, on s’y met à nu, on y pense tout haut, on parle trop vite, on exprime ce qu’on ne pense pas vraiment, on ment, on profère des bêtises, on dit n’importe quoi, on affirme comme une vérité ce dont on doute profondément (…). On se croit chez soi, à l’abri, dans une intimité protectrice. » Vingt ans après la rédaction de ce texte percutant et sincère, il invoque la notion d’« intérêt public » pour justifier la publication par Mediapart d’autres « mots volés », ceux du majordome de Liliane Bettencourt, l’héritière de L’Oréal, ou de M. Alexandre Benalla. Indéniablement, les révélations suscitent un intérêt public. Mais leurs ressorts ne sont pas toujours aussi moralement impeccables que le voudraient les justiciers de plume. La joie mauvaise de voir tomber les corrompus a souvent pour corollaire l’impuissance face aux structures corruptrices, qui, elles, restent en place quand un ministre chasse l’autre. On se croit vengé, mais rien n’a changé (7).

Présenté comme un service rendu au public, un scoop rapporte de l’argent

Si ce n’est le compte en banque ou la surface sociale du média qui a sorti l’affaire. Car l’intérêt public si souvent évoqué entretient avec l’intérêt privé des liens étroits. Toujours présenté comme un service rendu au public, un scoop rapporte. Il fait la « une », suscite des reprises télévisées et radiophoniques, crépite sur les réseaux sociaux, se convertit en notoriété, en crédibilité puis en ventes, en abonnements, en hausses du tarif des publicités. D’où la technique exaspérante du « feuilletonnage », qui consiste à saucissonner la publication des procès-verbaux afin de faire durer la révélation et d’en amplifier l’impact, tout en présentant ce procédé commercial digne d’un bateleur de foire comme une dramaturgie inhérente aux rebondissements de l’enquête. Cet étalement déstabilise parfois le déroulement des confrontations politiques : en période de campagne électorale, il permet de centrer le débat sur les suspicions dont fait l’objet un candidat plutôt que sur son programme.

La production même du scoop obéit à des critères économiques. Accéder aux documents de justice permet de gagner du temps, et donc de l’argent. Les journalistes-justiciers qui reçoivent ces pièces bénéficient d’enquêtes non seulement prémâchées, mais également prépayées, puisque les procès-verbaux qui en constituent la matière première synthétisent des investigations effectuées par la police et la justice grâce à l’argent public. Les quelques signatures qui « sortent les affaires » grâce aux fuites capturent ce faisant une forme de subvention dont l’attribution dépend de leurs contacts personnels et dont leurs confrères se trouvent privés. Les voies de la vertu et du combat contre l’État sont décidément sinueuses !

Cette économie de l’investigation a un double effet pervers. Les journalistes qui acceptent de nouer l’alliance médiatico-judiciaire payent l’accès aux documents d’une extrême dépendance aux sources. Quand les procès-verbaux émanent des avocats des parties civiles, les articles épousent généralement les combats de celles-ci. Compte tenu du tout petit nombre de magistrats, d’avocats et de policiers qui acceptent de s’affranchir du secret de l’instruction, le nombre de « grands journalistes d’investigation » se consacrant aux affaires fortement judiciarisées s’est jusqu’ici limité en France à une douzaine. L’inégalité d’accès à l’information qu’implique cette structure comporte elle aussi une dimension économique : puisqu’un quarteron d’enquêteurs détient le monopole de l’accès aux pièces d’instruction des affaires sensibles, tous les autres se trouvent contraints de reprendre leurs informations, de les citer, et donc de contribuer à la promotion de leurs concurrents.

Trois décennies après son irruption au centre de la vie publique française, ce journalisme qui transforme certaines instructions politico-financières en affaires n’a pas seulement perturbé le jeu démocratique en substituant à l’affrontement idéologique des partis le spectacle d’un tribunal de vertu orchestré par les médias. Il a également déréglé la balance de la justice en introduisant un second échelon de jugement public des prévenus. Le premier, judiciaire, se base sur l’application de la loi. Le second, médiatique, utilise les moyens du premier mais se fonde sur la morale — celle du journaliste-instructeur. Ce dernier prononce son verdict avant le procès, dont il influence nécessairement le déroulement. D’autant qu’il présente l’effarante singularité d’être sans appel. Ni droit de réponse ni action en justice ne suffisent à effacer le jugement médiatique. Ainsi, au cours de l’affaire Elf, qui se déroula dans la seconde moitié des années 1990, l’ancien ministre des affaires étrangères Roland Dumas fit l’objet de cinquante-deux « unes » et appels de « une » dans Le Monde ; il fut lavé en appel de toutes les accusations, mais son nom est resté associé à cette malversation.

Certes, objectera-t-on, mais M. Cahuzac ? La morale publique ne s’en trouve-t-elle pas grandie ? On touche ici aux limites de la « révélation ». Les ramifications non développées de certaines affaires sont parfois plus lourdes de sens que celles qui ouvrent le journal de 20 heures. À quel moment et pourquoi les sources institutionnelles se tarissent-elles soudain, laissant le journaliste sans preuves ? La réponse est en général assez simple : quand l’avancée de l’enquête ne met plus en cause un quidam remplaçable et corrompu, mais le système corrupteur lui-même.

Pierre Péan
Journaliste. Ce texte a été rédigé en mai dernier. Décédé quelques semaines plus tard, le 25 juillet, Pierre Péan collaborait au Monde diplomatique depuis 1975. L’un de ses articles les plus marquants, « Sabra et Chatila, retour sur un massacre » (2002), est en accès libre sur notre site.

----------
(1) Lire Serge Halimi, « Une icône du journalisme », Le Monde diplomatique, juin 2019.

(2) Cf. par exemple le dossier « Le retour des chasseurs de “unes” », Télérama, Paris, 3 mars 2012.

(3) Éric Halphen, Sept Ans de solitude, Denoël, Paris, 2002.

(4) Cf. Dominique Marchetti, « Les révélations du “journalisme d’investigation” », Actes de la recherche en sciences sociales, no 131-132, Paris, mars 2000.

(5) Cité dans Jean-Marie Charon et Claude Furet, Un secret si bien violé. La loi, le juge et le journaliste, Seuil, Paris, 2000.

(6) Edwy Plenel, Le Journaliste et le Président, Stock, Paris, 2006.

(7) Lire Razmig Keucheyan et Pierre Rimbert, « Le carnaval de l’investigation », Le Monde diplomatique, mai 2013, et Denis Robert, Pendant les « affaires », les affaires continuent, Stock, Paris, 1996.
Aphasie
Pas superbement construit l'article de feu Péan, par contre le propos est vraiment intéressant (et puis ça finit pas en LGBTO-écolo-migrant au moins laugh.gif ). J'aime beaucoup l'éclairage sur le passage de l'analyse socio-économique au niveau macro à une vision plus moraliste (et donc individuelle) épargnant les structures.

Once again, merci ikki.
Tourista-chan
Citation (Aphasie @ 07/10/2019 14:07) *
Pas superbement construit l'article de feu Péan, par contre le propos est vraiment intéressant (et puis ça finit pas en LGBTO-écolo-migrant au moins laugh.gif ). J'aime beaucoup l'éclairage sur le passage de l'analyse socio-économique au niveau macro à une vision plus moraliste (et donc individuelle) épargnant les structures.

Once again, merci ikki.


+1

On le sent un peu aigri le Péan ph34r.gif

C'est quand même bien pourri tout ça.
ikki
Actu Environnement - 30 septembre 2019
Citation
Lubrizol : le préfet a donné son feu vert à des augmentations de capacités sans évaluation environnementale

Profitant d'assouplissements de la réglementation mis en œuvre par le gouvernement, le préfet a autorisé en début d'année une augmentation de capacité des produits dangereux dans l'usine de Rouen à l'origine de l'accident industriel.

La réglementation des installations classées a fait l'objet de nombreux assouplissements ces dernières années qui pourraient ne pas être étrangers à l'accident survenu dans l'usine de Lubrizol de Rouen le 26 septembre.

En juin 2018, le gouvernement a publié un décret qui réduit le périmètre des projets soumis à évaluation environnementale. Parmi les installations concernées figurent les installations Seveso, qui constituent les installations les plus dangereuses au sein de l'Union européenne, du fait de la quantité de produits dangereux qu'elles mettent en œuvre. Malgré cela, l'exécutif a décidé de soustraire les modifications de ces établissements à une évaluation environnementale systématique pour les soumettre à une procédure d'examen au cas par cas.

Jusqu'à la loi Essoc d'août 2018, cet examen relevait dans tous les cas d'une autorité environnementale indépendante. Mais cette loi de simplification a donné cette compétence au préfet lorsque le projet consiste en une modification des installations, et non une création. Une compétence que le gouvernement aimerait étendre, via la loi énergie-climat en attente de promulgation, à l'ensemble des examens au cas par cas.

Deux demandes successives d'augmentation

L'établissement Lubrizol de Rouen a bénéficié de ces assouplissements. L'exploitant a présenté deux demandes successives d'augmentation des quantités de substances dangereuses le 15 janvier et le 19 juin 2019. Conformément à la loi Essoc, c'est donc le préfet qui s'est prononcé sur les demandes et non l'autorité environnementale indépendante. Dans les deux cas, il a considéré qu'il n'y avait pas lieu à évaluation environnementale.

Comme le rappelle le CGDD dans son tout récent guide de lecture de la nomenclature des études d'impact, "si la modification est soumise à évaluation environnementale (…), elle nécessitera en conséquence une nouvelle autorisation". A contrario, les modifications non soumises à évaluation n'en nécessitent pas. Or, l'absence de nouvelle autorisation signifie aussi l'absence d'étude de dangers systématique, même si le préfet est toujours en mesure d'en exiger une. Contactée par Actu-Environnement, la préfecture n'est pas en mesure d'indiquer si une telle étude, destinée à prendre en compte les nouveaux risques liés à ces augmentations de capacité, avait été ou non réalisée par l'exploitant.

Utilisation de bacs en multi-produits pour l'atelier mélange

Sur quoi portaient les deux demandes de Lubrizol ? La première portait sur une augmentation des quantités de substances stockées sur le site : 1.598 tonnes supplémentaires au titre de la rubrique 1436 (Substances inflammables) de la nomenclature des ICPE, 36 tonnes au titre de la rubrique 4140 (Toxicité aiguë), respectivement 984 et 1305 tonnes au titre des rubriques 4510 et 4511 (Dangereux pour l'environnement aquatique). La modification prévoyait "l'utilisation de bacs en multi-produits pour l'atelier mélange", ainsi que la possibilité de "stocker dans les bâtiments et zones de stockage existantes du site de nouveaux produits". L'analyse du formulaire de demande faite par l'exploitant montre qu'il s'agit en fait d'une demande de régularisation d'une augmentation de capacité déjà réalisée. Pourtant, la réglementation exige que toute modification notable de l'installation fasse l'objet d'une demande préalable à la préfecture qui doit donner son feu vert avant sa réalisation.

La deuxième demande portait sur le stockage de 240 "ISO Containers", récipients de stockage destinés à être manutentionnés d'une capacité totale de 4.800 tonnes, dont 600 tonnes de produits classés sous trois rubriques (1436, 4510 et 4511) communes avec celles ayant fait l'objet de la première augmentation. L'installation prévoyait également la mise en œuvre de 24 postes de réchauffage destinés à modifier la viscosité des produits. Contrairement à la première demande consistant en une régularisation, cette deuxième prévoyait une phase de travaux incluant notamment la démolition d'un bâtiment amianté et plombé. La motivation de Lubrizol était de réduire les coûts liés au stockage des containers jusque-là réalisé sur le port du Havre puis dans une entreprise de stockage. Là aussi, la préfecture n'est pas en mesure de dire si ces travaux avaient déjà été mis en œuvre par l'exploitant avant l'accident.

Chacune des deux décisions préfectorales prend soin de préciser que l'établissement relève déjà du seuil haut de la directive Seveso et que les augmentations de capacités ne conduisent pas à de nouveaux franchissements de seuils de la directive, qui auraient donné lieu à une nouvelle autorisation. Pourtant, si l'on cumule les capacités des deux augmentations successives, on parvient à des quantités supérieures au seuil haut des deux rubriques contribuant au classement Seveso : 1034 tonnes pour la rubrique 4510 (seuil haut à 200 t), 1605 tonnes pour la rubrique 4511 (seuil haut à 500 tonnes). Si le préfet n'a pas exigé une nouvelle procédure d'autorisation de la part de l'exploitant, il a pris un arrêté le 24 juillet dernier pour "mettre à niveau les dispositions applicables (...) en matière de prévention des risques technologiques" avec le nouveau stockage de produits classés en ISO containers.

On sait que l'incendie est parti d'une zone de stockage, alors que les augmentations de capacités portaient également sur une telle zone. La préfecture se retranche toutefois derrière l'enquête judiciaire pour refuser de répondre sur un probable lien entre ces deux éléments.

Grand chantier de simplification

"C'est une belle illustration de la régression constante du droit. On exempte d'étude d'impact et d'étude de dangers des installations Seveso seuil haut en agglomération en outrepassant l'autorité environnementale", dénonce Gabriel Ullmann, docteur en droit.

Le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé le 29 septembre une transparence totale sur l'accident. Quant au ministre de l'économie Bruno Le Maire, il a jugé utile de revoir les règles d'implantation des usines sensibles.

Les dernières annonces du gouvernement n'allaient toutefois pas dans ce sens. Le 16 septembre, Matignon annonçait un élargissement du régime d'enregistrement pour des entrepôts allant jusqu'à 900.000 m3. Ce qui signifie la fin des études d'impact et des études de dangers pour ces installations. Le 23 septembre, trois jours avant l'accident de Lubrizol, Edouard Philippe annonçait également un grand chantier de simplification pour accélérer les projets industriels dans les territoires. Parmi les propositions ? Autoriser le démarrage d'une partie des travaux sans attendre... l'autorisation environnementale.

Laurent Radisson
Malédiction
Pour ceux que ça intéresserait, zoo en cours sur bfmtv jusqu'à 23h avec du collapsalogue, extinction rebellion etc. La crème de la crème.
stromboli

psgmat92i





Miles
Heureusement qu'il y a eu le fairebarrage, qu'est-ce que ça aurait été sinon.
NeoSeb35
Citation (Miles @ 07/10/2019 22:46) *
Heureusement qu'il y a eu le fairebarrage, qu'est-ce que ça aurait été sinon.


Et en 2022, ce sera la même chose.
FuFax
Je pense qu'il y a pas mal de personnes qui ne feront plus barrage. Marine le Pen a une voie royale.
Parisian
Citation (FuFax @ 08/10/2019 09:07) *
Je pense qu'il y a pas mal de personnes qui ne feront plus barrage. Marine le Pen a une voie royale.


Elle est beaucoup trop nulle, son débat d'entre deux tours était un appel à voter Macron même pour les plus fervents du FN
Ceci est une version "bas débit" de notre forum. Pour voir la version complète avec plus d'informations, la mise en page et les images, veuillez cliquer ici.
Invision Power Board © 2001-2025 Invision Power Services, Inc.