Tiens ce matin on a frolé le drâme.
En me rendant de bonne heure à travers les rues de ma ville, les trottoirs déserts et la fraicheur matinale m'appellent peu à peu à la course. Après quelques minutes je ressens soudainement l'envie de glavioter, un de ces molards lourds et denses qui nous arrivent directement des parois nasales, et qui ne trouve rien de mieux à faire que de se poser dans le fond de la gorge, accompagné de salive plus liquide.
Voulant m'en débarrasser au plus vite mais étant respecteux de l'équipement public, je cherche du regard une bouche d'égout ou d'ecoulement le long du trottoir, mais rien.
Soudain, j'aperçois à un croisement, lègèrement à gauche, la cîme d'un arbre qui se détache au dessus de la grille du long de laquelle je trottine. Voila, me dis-je, l'endroit idéal où me délester de ce glaviot, en pensant à la base herbue de l'arbre sur laquelle il pourra continuer sa vie. Ce faisant, j'aperçois maintenant à l'angle du carrefour le début de la grille protégeant les racines du platane providentiel, anticipe le futur point d'impact en ciblant sa base, évalue la distance, prends une forte inspiration, rassemble la matière indésirable avec la langue et expulse sèchement le projectile au moment même où débouche sur ma gauche Me michu, la cinquantaine passée, et l'air affolé voyant passer à quelques centimètres de sa tête un missile balistique longue portée composé exclusivement de fluides corporels. (qui touchera sa cible avec précision, à l'endroit prévu)
A la fois sincèrement désolé d'avoir failli vernir le visage d'un sénior, et intérieurement furieux qu'elle m'aie gâché le plaisir puéril d'une trajectoire aussi pure vu la taille du projectile, je n'ai rien trouvé d'autre à dire qu'un "Oh pardon"
, et poursuivre ma route.
Dire que ses vertèbres tassés lui ont fait économiser un mouchoir.
La morale de cette histoire, c'est que... non, je vois pas.
En me rendant de bonne heure à travers les rues de ma ville, les trottoirs déserts et la fraicheur matinale m'appellent peu à peu à la course. Après quelques minutes je ressens soudainement l'envie de glavioter, un de ces molards lourds et denses qui nous arrivent directement des parois nasales, et qui ne trouve rien de mieux à faire que de se poser dans le fond de la gorge, accompagné de salive plus liquide.
Voulant m'en débarrasser au plus vite mais étant respecteux de l'équipement public, je cherche du regard une bouche d'égout ou d'ecoulement le long du trottoir, mais rien.
Soudain, j'aperçois à un croisement, lègèrement à gauche, la cîme d'un arbre qui se détache au dessus de la grille du long de laquelle je trottine. Voila, me dis-je, l'endroit idéal où me délester de ce glaviot, en pensant à la base herbue de l'arbre sur laquelle il pourra continuer sa vie. Ce faisant, j'aperçois maintenant à l'angle du carrefour le début de la grille protégeant les racines du platane providentiel, anticipe le futur point d'impact en ciblant sa base, évalue la distance, prends une forte inspiration, rassemble la matière indésirable avec la langue et expulse sèchement le projectile au moment même où débouche sur ma gauche Me michu, la cinquantaine passée, et l'air affolé voyant passer à quelques centimètres de sa tête un missile balistique longue portée composé exclusivement de fluides corporels. (qui touchera sa cible avec précision, à l'endroit prévu)
A la fois sincèrement désolé d'avoir failli vernir le visage d'un sénior, et intérieurement furieux qu'elle m'aie gâché le plaisir puéril d'une trajectoire aussi pure vu la taille du projectile, je n'ai rien trouvé d'autre à dire qu'un "Oh pardon"

Dire que ses vertèbres tassés lui ont fait économiser un mouchoir.

La morale de cette histoire, c'est que... non, je vois pas.
HS mais j'ai pensé à toi cet après-midi, quand j'ai vu débarquer un paquet de chypriotes de l'APOEL.
