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Anigo : «Ça a recréé un climat de m...»
Dans le deuxième volet de l'entretien qu'il nous a accordé, José Anigo revient sur la rivalité entre le PSG et l'OM, mais surtout sur les incidents du match aller. «Ils ont ravivé les rancoeurs pour de longues années», regrette-t-il.
«José Anigo, malgré l'écart qui sépare le PSG et l'OM ces dernières années, les clasicos ont-il toujours la même saveur ?
Ça fait l'évènement, ça reste un match particulier, mais c'est sûr que sportivement, non.
Comment expliquez-vous les difficultés rencontrées par le PSG ?
Avec mon regard extérieur, ce que je vois, c'est qu'Antoine Kombouaré est un bon coach, j'aime bien le mec. Le problème, c'est que Paris, comme Marseille, est un club compliqué, avec un environnement difficile, une forte pression... Peut-être, tout simplement, que ses joueurs n'ont pas les épaules pour supporter...
«J'aimerais bien qu'on ne traite pas nos supporters comme du bétail. Quand je vois dans quelles conditions ils vont se déplacer, honnêtement, je les plains...»
Par rapport au match aller...
(Il coupe) Ça a recréé un climat de merde et des rancoeurs pour de longues années ! C'est désagréable, surtout qu'on a essayé de faire porter le chapeau aux supporters marseillais. D'accord, les incidents se sont passés chez nous, mais ce n'est pas nous qui avons provoqué ce conflit, qui avons lâché des supporters parisiens dans la ville pour finalement les reconduire à la gare. La bêtise, elle est là ! C'est de la responsabilité des autorités. Et puis, même si je ne dis pas qu'ici tout est blanc et qu'il n'y avait pas quelques supporters de l'OM impliqués, c'était surtout des jeunes des quartiers difficiles. Il ne faut pas faire l'amalgame et diluer les responsabilités.
Avez-vous des craintes concernant ce match retour ?
Déjà, j'aimerais bien qu'on ne traite pas nos supporters comme du bétail. Quand je vois dans quelles conditions ils vont se déplacer, honnêtement, je les plains... Ensuite, tout ce que j'espère, c'est qu'ils pourront monter à Paris, voir le match et rentrer à Marseille en sécurité. Jusqu'à présent, tout le monde fait le canard, personne ne s'est s'exprimé à ce sujet. Ces beaux garçons de la Ligue, vous êtes sûr de les voir dimanche dans les tribunes parce que c'est l'endroit où il faut être. Moi, j'aurais aimé les entendre dire que le match va se passer dans de bonnes conditions...
La polémique sur les places allouées aux supporters marseillais pour ce match retour a dû vous rappeler de bons souvenirs ?
(Rires) Oui, finalement, on a coupé la poire en deux. C'était sympa, mais il faut faire attention avec ça parce que quand on part sur ce genre de sujets, ça dérape. Depuis deux ou trois ans, on a arrêté toutes ces petites déclarations parce qu'au final, tout ce qu'on pouvait dire ou faire dépassait le cadre du match et se transformait en poison. C'est dommage. Moi, j'aimais bien quand ça chambrait, ça mettait un peu de piquant... Aujourd'hui, on se contente des banderoles... C'est bien, ça montre bien de quel côté on est, mais pour nous, ça ne change rien. On arrivera et on repartira toujours en Marseillais».
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