M'Bia a droit à son histoire par semaine... la nouvelle en date...
La colère des supporters : "Vous êtes des clochards"
Le comportement de Mbia à la mi-temps d'OM-ACA trouve sa source dans les propos d'un capo. Stéphane Mbia n'a pas apprécié l'attitude du public du virage Nord, samedi.
Une tension entre les supporters et son équipe ne naît pas sans fondement, elle est la conséquence de facteurs émotifs déprimants, incidents au comportement collectif ou individuel des joueurs ne rendant pas l'affection qui leur est portée, parfois de manière irrationnelle.
À ce titre, l'événement de la mi-temps entre Stéphane Mbia et le bas du virage Nord, où sont installés les Yankee, l'une des plus puissantes associations de supporters du club, est à prendre avec sérieux. Elle méritera peut-être dans les prochains jours d'être surveillée, voire contrôlée par le club, afin d'éviter des heures plus difficiles, pour retrouver le soutien inconditionnel réclamé par Deschamps. La force de l'OM réside aussi dans son douzième homme : le rendre indifférent représente un acte suicidaire.
Que s'est-il donc passé, samedi, sur le coup de 19h45, quelques secondes après que Bruno Coué a sifflé la mi-temps ? Des tribunes latérales, chacun a cru que le déplacement de Stéphane Mbia vers le staff des Yankee était en partie due à la banderole déployée par le groupe à plusieurs reprises pendant la rencontre : "Bougez-vous le cul !". À quelques mètres de là, sur un drap blanc, moins volumineux, mais tout aussi explicite : "Bande de tafioles, soyez des hommes." Connaissant l'international camerounais, il ne pouvait avoir été réactif qu'à des paroles dont il se sentait, en partie, le destinataire.
Présent dans la tribune concernée, Cédric a vécu la scène de près. Après la lecture de l'écho relatant l'incident, paru dans l'édition de "La Provence des Sports" d'hier, il raconte : "Mbia ne s'est pas déplacé pour demander le retrait de la banderole. Tout a commencé, un peu plus tôt. Vers la 40e minute, un leader du virage fait lever la banderole de l'entrée des joueurs "Bougez-vous le cul !" et commence à armer contre les joueurs. Du vulgaire, du direct, mais rien que du très classique depuis quelques rencontres. Donc, il arme verbalement, puis la mi-temps arrive. Là, les joueurs passent, sous la bronca du Vélodrome, Mandanda notamment fixe du regard le leader, lequel redouble d'intensité : "Vous êtes des clochards, l'OM se mérite, vous ne méritez pas d'être là...".