Citation (Varino @ 02/03/2012 07:03)

Dommage que je puisse pas mettre le reste de l'article

Succulent.
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On ne reconnaît plus Lucho
Alors qu’il était à la peine à l’OM, le milieu argentin brille depuis son retour à Porto, fin janvier.
C’EST LA THÉORIE du « right man at the right place ». Lucho Gonzalez, qui traînait sa peine depuis une saison et demie à l’OM, est retourné le 30 janvier à Porto, où il a marqué dès sa première titularisation (2-0, contre Setubal en Coupe de la Ligue, le 5 février) et retrouvé instantanément son rôle central dans le jeu des Dragons, comme s’il ne les avait jamais quittés (*). Face à Manchester City, le leader de la Premier League, en 16es de finale de la Ligue Europa, malgré une lourde élimination (1-2, 0-4), sa qualité technique a sauté aux yeux. Et « El Comandante » sera un atout majeur du FC Porto ce soir, sur la pelouse de Benfica, pour le sommet du Championnat portugais (les deux équipes comptent 49 points).
Comment peut-on enchaîner les prestations insignifiantes à Marseille et se montrer performant d’entrée avec Porto ? Il y a, d’abord, le contexte général. « Le club s’occupe en priorité de l’intégration du joueur et de sa famille dans la ville, explique Carlos Azenha, entraîneur adjoint des Dragons de 2006 à 2008. Il se charge de tout. La maison, l’école pour les enfants, les places pour des spectacles... » Le milieu argentin se sent effectivement chez lui à Porto, où il a rencontré son épouse... et où il n’a pas souffert, à son domicile (contrairement à Marseille), d’un cambriolage à main armée.
Mais c’est surtout sur le terrain qu’il se sent bien. « Les principes du 4-3-3 de Porto sont la technique, la vitesse, la pression sur l’adversaire », détaille Azenha. L’équipe portugaise évolue très haut sur le terrain, dans une optique assez « barcelonaise », qui met en valeur les qualités de l’Argentin. « C’est un joueur “box to box”, ajoute Azenha. Son arme, c’est la passe, le jeu dans les intervalles, sa gestion parfaite de l’espace. »
Deschamps évite le sujet
À Porto, ses partenaires, au milieu, s’appellent Fernando et Moutinho. Devant lui, il a souvent James Rodriguez, Hulk et Varela. Tous d’excellents techniciens, mobiles, qui lui donnent des ballons propres, au bon moment. Cela permet à Lucho d’éviter les duels. Dans une équipe où les solutions de passes sont naturelles, son manque de vitesse passe inaperçu.
Le style de Porto colle au profil de Lucho (31 ans, sous contrat jusqu’en 2014), pas celui de Marseille, moins juste techniquement et donc rarement fluide sur la durée. Le genre d’évidence qui explique en partie l’énervement de Didier Deschamps quand le sujet lui a été soumis, hier en conférence de presse. L’entraîneur de l’OM a refusé de participer au débat.
Pourtant, sur les bords du Douro, les supporters auraient aimé l’entendre. Ils peinent à comprendre comment Marseille a pu rétrocéder, pour 2 M€ un élément acheté 22 M€ de plus (bonus inclus) à l’été 2009. Le club phocéen a-t-il commis une erreur cet hiver ? « Bien sûr, c’est incompréhensible, répond Azenha. Lucho est le joueur le plus fort que j’aie jamais dirigé, un grand professionnel. Mais, en fait, l’erreur de l’OM, c’est d’avoir pris un joueur comme lui sans avoir construit une équipe qui tourne autour de lui. » Deschamps aurait sans doute aimé préciser : sans avoir pu construire une équipe autour de lui.
RÉGIS DUPONT
(*) Il avait évolué à Porto de 2005 à 2009.
L'Equipe