Citation
Deschamps en funambule
Marseille s'apprête à disputer un match capital face à Ajaccio (samedi 19h00), dans un Vélodrome muet mais prêt à entrer en ébullition. Deschamps joue son avenir.
Président de l'OM depuis 4 mois, Vincent Labrune ne sait plus à quel saint se vouer. Aujourd'hui, il doit songer sérieusement à se résoudre au départ de Didier Deschamps. C'est en tout cas l'une des hypothèses envisagées en cas de défaite face à Ajaccio, ce samedi. Un match aux composantes dramatiques dont il se serait bien passé...
Un entraîneur sur la sellette
Impensable il y a encore quelques semaines, la tête de Deschamps est aujourd'hui mise à prix. Certains responsables de clubs de supporters l'ont formellement désigné comme coupable au point de mettre le doute sur ses capacités à redresser la barre. Ils ont jeté aux orties en quelques jours ses qualités de gagneur, et même ses derniers titres, il ne paraît plus à leurs yeux l'homme idoine. L'entraîneur de l'OM est lui-même apparu très marqué lors de la dernière conférence de presse, conscient que sa position se trouve très affaiblie, en externe mais aussi en interne. «J'essaie de prendre du recul et de me focaliser sur le terrain. J'ai toujours dit que chaque jour qui passe, je me rapproche un peu plus du jour où je partirai. Je me sais très exposé en tant qu'entraîneur de l'OM, mais j'assume mes responsabilités.»
Toujours des dissensions internes ?
Est évoquée à propos de Deschamps, une tendance à protéger ses chouchous, Lucho et Diarra notamment, des tensions avec certains joueurs (Fanni, Kaboré, Gignac), mais aussi une difficulté à rebondir dans la situation présente. Mythe ou réalité ? Ce vendredi en point presse, DD a laissé clairement entendre que tout le monde dans le club ne tirait pas dans le même sens. «Je ne veux pas rentrer dans ces considérations mais vous le savez aussi bien que moi, les choses sont très compliquées. Je parlerai plus tard...» Son inimitié avec José Anigo, le directeur sportif, prend dans ce contexte un tour dramatique et rend la tâche de Labrune, qui n'en a sans doute pas mesuré tous les effets, encore plus difficile.
Des joueurs sous pression
C'est dans ce tableau bien sombre que les joueurs doivent redresser la barre face à Ajaccio. «On est tous derrière l'entraîneur, assure Nicolas Nkoulou, l'une des rares satisfactions ces derniers matches. Dos au mur, on a besoin d'être ensemble pour s'en sortir.» Il ne veut rien savoir des sautes d'humeur des supporters qui ont appelé à la grève des encouragements et promis de sortir «un tas de banderoles». Ils ont déjà pris à partie, mercredi soir après Arsenal, certains joueurs comme Valbuena, l'obligeant à battre en retraite. Cette pression supplémentaire ne semble pas de nature à alléger la fébrilité qui les fait totalement déjouer. Alors ???
"Alors ???"
Et de quel épisode il parle en ce qui concerne Valbuena qui aurait battu en retraite ?