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OM : la convention de la discorde La Provence des Sports
Lundi 13/06/2016 à 07H09 - mis à jour à 07H09 Marseille
Alors que le document qui unit pros et amateurs du club doit être signée avant le 30 juin, les deux parties campent sur leur position et durcissent le ton. Il va bien falloir trouver une solution. Rapidement
OM - Sports - OM : la convention de la discorde
Le torchon brûle entre l'association, présidée par Jean-Pierre Foucault, et Margarita Louis-Dreyfus, propriétaire de la SASP. Photo archives
Et si, plutôt que d'être vendu, l'OM... s'autodétruisait ? Les mauvaises langues diront que le club a déjà pris de l'avance à ce niveau, tant l'état des finances, de l'effectif et des perspectives à court terme laissent présager le pire. Cette hypothèse relève toutefois aujourd'hui d'un mauvais scénario de série Z. Pourtant, chaque jour qui passe lui donne davantage corps...
La cause peut sembler futile aux yeux du plus grand nombre : la ratification d'une convention qui unie l'association "Olympique de Marseille - OM", à savoir le club en lui-même tel qu'il est affilié à la Fédération française de football, et son émanation professionnelle, la "SASP Olympique de Marseille". Deux entités appelées, dans l'idéal et le plus commun des cas, à ne faire qu'un. Mais qui, pourtant, se déchirent depuis plusieurs semaines. Comme nous l'expliquions dans notre édition du vendredi 13 mai, les deux parties ont des visions très différentes de leur rôle. Et chacun défend ses intérêts avec détermination. Mais le compte à rebours est lancé : la convention doit impérativement être signée avant le 30 juin. Sinon ? "C'est simple, décrypte un spécialiste de ce type de dossier. La section pro n'a pas de numéro d'affiliation et ne peut donc pas inscrire d'équipe en Ligue 1. En contrepartie, l'association n'a plus de subvention d'équilibre en retour de la SASP et devra se débrouiller sans son budget annuel (5,6 M€, ndlr)..."
Dialogue rompu
Bref, l'OM réussirait un tour de force inédit. À jamais les premiers... Pourtant, le discours est similaire de chaque côté : "Préserver les intérêts de l'OM", pourraient-ils répondre en choeur. Sur le fond, tout le monde est d'accord. Sur la forme, c'est bien plus compliqué. Depuis plusieurs mois, la section pro souhaite récupérer dans son giron une partie du centre de formation (CFA, U19 et U17). Les discussions, d'abord courtoises et conduites par Philippe Pérez, n'ont pas abouti. L'ex DG débarqué, c'est l'un des avocats du club, Maître Olivier Grimaldi, qui a repris le dossier en main. Les recommandés et échanges de mails pour fixer des rendez-vous entre les responsables de l'association - Jean-Pierre Foucault et Robert Nazarétian - et la direction du club n'ont pas fait avancer le schmilblick d'un iota. La section amateur du club a même confié la gestion du dossier à son propre avocat, seul référent désormais.
À 17 jours de la date butoir, les discussions sont toujours au point mort. Et les points de vue, diamétralement opposés. La dernière proposition de convention émise par la SASP a ainsi été retournée à l'émetteur raturée et largement réécrite, comme nous avons pu le constater sur un exemplaire que nous nous sommes procuré. Autant dire qu'un compromis est aujourd'hui impossible à trouver...
L'ultime recours semble s'apparenter à un vote soumis à une assemblée générale extraordinaire de l'association, pour trancher entre les deux conventions. Une issue qui laissera forcément des traces. Mais le temps presse...
Sébastien Aumage