Marseille : 2000 tonnes de déchets en rade
Les salariés de Bronzo bloquent toujours les centres de transfert des déchets. MPM les reçoit cet après-midiLes declarations du président de la communauté urbaine Eugène Caselli dans les colonnes de la Provence et les assurances d’Antoine Rouzaud, son élu délégué à l’assainissement n’auront rien changé. Les salariés de Bronzo, chargés d’une partie de la collecte des ordures sur Marseille, campent sur leurs positions. Hier, ils bloquaient toujours les centres de transfert des déchets de Marseille, aux Aygalades et à la Capelette, ainsi que des centres de tri de la Millière, de la Penne… partout où la communauté urbaine aurait pu orienter ses bennes à ordures ménagères.
"Ce matin, certaines ont essayé d’aller vider leurs déchets du côté de la Valentine, on a été avertis par les riverains et on est aussitôt allé bloquer", raconte un gréviste. Un piquet de blocage tenait aussi le terrain de MPM derrière l’Intermarché de St-Loup. Quelques tournées ont pu avoir lieu samedi soir notamment le long du boulevard Fleming.
"Il s’agissait de bennes qui n’étaient pas encore pleines", précise Antoine Rouzaud. Pendant ce temps, dans les rues, les ordures débordent des containers et commencent à sérieusement s’amonceler sur les trottoirs.
Ce week-end près de 2000 tonnes de déchets n’auront pas été évacuées 
sur Entressen. Patrick Mennucci, maire PS des 1er et 7e,
conseille à la population de "garder ses déchets à la maison ou de les mettre dans des sacs poubelles étanches 
; et que les commerçants stockent leurs cartons !" Toute la nuit, les agents de Bronzo se sont relayés par groupe de 10 ou 15 sur les différents sites.
"On tiendra jusqu’à obtenir par écrit des assurances sur nos salaires et nos conditions de travail. La communauté urbaine ne peut pas imposer ses conditions à une société".
Le blocage des centres de transfert a démarré jeudi, quand ces salariés, une centaine d’agents, ont appris que leur entreprise avait été écartée des appels d’offres concernant la réorganisation de la collecte des déchets sur Marseille.
Ils devraient être repris par les sociétés choisies par la commission des marchés de MPM, mais à quel prix ? Pour Antoine Rouzaud, c’est un constat d’échec. "Pour la première fois depuis 93 on était arrivé à négocier une réorganisation sans conflit. Mes services avaient fait des analyses sur ces sociétés, la commission des marchés en a décidé autrement. Il faudra savoir pourquoi."
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