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Le jugement de Louis Acariès
Conseiller de Robert Louis-Dreyfus entre 2004 et 2008, l'ancien champion d'Europe de boxe Louis Acariès n'occupe plus aucun rôle officiel à l'OM depuis décembre dernier. Dans un entretien accordé ce mercredi à L'Equipe, il estime que la situation à l'OM est inextricable. Et il connaît bien les deux hommes qui s'opposent aujourd'hui au sein du club phocéen puisque c'est lui qui, en 2000, présenta Vincent Labrune à RLD, et lui aussi qui proposa à l'actionnaire d'installer Pape Diouf dans le fauteuil du président. «C'est moi qui ai décidé que Diouf serait président de l'OM (en mai 2005), même s'il ne semble pas s'en souvenir, rappelle-t-il. Il y a deux témoins pour en attester : Jean Fernandez (entraîneur de l'OM à l'époque) et José Anigo. RLD voulait mettre Thierry De la Brosse. C'était une connerie. De La Brosse, il serait resté quinze jours !»
Son regard, pertinent, apporte un éclairage particulier sur la situation actuelle de l'Olympique de Marseille. «Le bilan sportif de Diouf, je dis bien sportif, est convenable, commente Louis Acariès. Mais a-t-on déjà vu un grand patron passer l'éponge sur l'insubordination à répétition d'un de ses employés ? Les attaques de Diouf envers Labrune, Robert les a prises pour lui, et il les fera payer, à un moment ou à un autre. Seulement, aujourd'hui, il n'a pas de solution de rechange. Tout est déjà allé trop loin. RLD est pris au piège. (...) Pour en revenir à la situation actuelle, elle est très simple et très compliquée. Soit Robert vire Diouf et il met le feu. Soit il le maintient, mais il donne alors raison à quelqu'un qui a contesté son autorité. Soit il vire Labrune et le conseil de surveillance, mais, ça, c'est impossible. Bref, c'est insoluble.» La solution, pour Acariès, pourrait venir de Didier Deschamps. «Après tout, c'est peut-être à lui que RLD va donner toutes les clés. Je lui souhaite quand même bon courage à Deschamps...»