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ON NOUS AURAIT MENTI ?
Interpellé à Lille dimanche et placé en garde à vue après une bagarre, Santos Mirasierra a refait parler de lui de la pire des manières. Et semé le trouble aux yeux de tous ses défenseurs.
La réflexion a été longue. Complexe même. Avec une simple question au centre du débat : faut-il une nouvelle fois placer Santos Mirasierra sous le feu des projecteurs ? Il y a six mois, ce supporter marseillais, membre des Ultras de l'OM, avait emballé la machine médiatique suite à son incarcération en Espagne. Accusé de violence contre un policier madrilène, il a toujours clamé son innocence, provoquant une vague de soutien inattendue. Pétitions, manifestations, t-shirts à son effigie, banderoles dans les tribunes des stades français… Aucun organe de presse n'a pu occulter l'affaire Santos. Et à l'image de La Provence, premier avocat du supporter aux côtés de Maître Collard, la plupart des journalistes ont pris fait et cause pour celui qui était présenté par ses proches comme « un être généreux, sensible et volontaire, la main sur le cœur et toujours prêt à rendre service ».
Au lendemain de la victoire de Marseille sur la pelouse du LOSC, tous ces qualificatifs pour décrire « l'agneau » Santos ont un goût amer. Car le Capo du Commando Ultra 84 n'était pas dans les tribunes du Stadium Lille Métropole dimanche soir. Interpellé à la gare Lille-Flandres par les forces de l'ordre dans l'après-midi, Santos a passé sa soirée dans un commissariat en compagnie de deux autres fans olympiens. La raison : une bagarre avec un homme portant un maillot parisien. Un incident presque classique dans le monde des supporters. Mais malheureusement pour lui, Santos n'est plus un supporter ordinaire. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il fera de nouveau les gros titres dans les journaux français et espagnols. Et plus la peine d'espérer de la compassion.
Si les circonstances de cette arrestation se confirment, Santos ne méritera en effet aucune mansuétude. N'en déplaise à Pape Diouf qui a déjà essayé de prendre sa défense, faisant du supporter une victime de sa passion olympienne et de son étiquette propice aux provocations. Non, Santos ne sera pas pardonné. Et il pourrait au contraire payer cher cet acte stupide à l'heure où la justice espagnole s'apprête à examiner un recours destiné à échapper aux trois ans et demi d'emprisonnement. Quelques jours après ce verdict, Football365 avait apporté son soutien au Marseillais au travers d'un édito signé Patrick Chêne : « La condamnation de Santos, le très pacifique supporter de l'OM, est scandaleuse et disproportionnée. Nous sommes tous des Santos et n'auront de cesse de réclamer un jugement plus juste. » Tous des Santos ? Pas si sûr finalement…

Vivement son jugement espagnol

Même Diouf en prend pour son grade. Par contre l'auteur de cette news risque d'avoir du mal à retrouver du boulot après son futur licenciement pour faute grave. Ha si seulement Sud avait une section à Foot365

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La victime s'exprime
Dans le cadre d'une confrontation avec les trois supporters de l'OM en garde à vue dont Santos Mirasierra, le supporter parisien agressé a livré sa version des faits ce lundi. Retrouvez son témoignage.
« J'attendais un copain devant la gare, tranquillement. Ils sont arrivés à trois en sortant d'un bar. J'ai entendu crié « sale Parisien ». Ensuite, ils m'ont mis trois coups de poing au visage. Je suis tombé à terre et j'ai reçu un coup de pied. Scotty Houziaux, jeune supporter parisien vivant à Loos-les-Lille dans le Nord, a livré sa version des faits lundi après avoir été agressé par trois supporters de l'OM dimanche soir en marge du match entre l'OM et Lille à Villeneuve d'Ascq.
« Je ne savais pas que c'était des supporters marseillais. Ils étaient habillés en civil, sans maillot ni écharpe de l'OM. Et Santos, je ne l'avais pas reconnu. C'est après qu'un monsieur m'a dit que c'était lui », a poursuivi le jeune supporter parisien, qui aurait invité Santos à « retourner en prison. »
Foot 365