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Margarita Louis-Dreyfus a mis en garde tout le monde, elle pourRAIT (gros conditionnel) revendre l’Olympique de Marseille si elle le voulait. Les supporters ont un temps frémi avant de se poser la vraie bonne question : à qui? Les repreneurs potentiels ne manquent pas et Margarita n’aura que l’embarras du choix quand elle décidera qu’elle a suffisamment respecté la mémoire de son défunt mari en supportant les prises de bec, les investissements douteux et maintenant les résultats sportifs plutôt lamentables. Petite short-list du prochain patron du club qui créera donc le BIG 2 avec Paris.
Bernard Tapie, le retour : quand il n’y a plus d’espoir, il y a toujours Nanard. L’homme a fait ses preuves dans la reprise de boite en faillite, il a récemment récupéré « un peu » de liquidités et il garde une bonne cote sur la Cannebière. Le CV idéal pour reprendre la boutique et redonner des raisons d’y croire aux supporters. Il achètera logiquement 53 joueurs pour en jeter 48.
Les Socios, enfin : le vrai patrimoine de Marseille, ce sont eux, les supporters. Un système d’actionnariat associatif à la barcelonaise permettrait aux supporters de décider encore un peu plus qu’aujourd’hui. Décision 1: se ruiner en rappelant Drogba. Décision 2: voter pour leur président et élire le plus démago. Pour au final nommer Bernard Tapie, cf point précédent.
Jack Kachkar, la menace fantôme : on avait été un peu regardant lors de son premier passage. Depuis, le Qatar s’est invité dans la Ligue 1, plus question d’avoir des états d’âme. Le fair-play financier, c’est valable quand le PSG est au fond du trou. Maintenant que Paris est en tête avec le joueur le plus cher de l’Histoire du championnat, Kachkar peut arriver avec des billets de Monopoly, il sera bien accueilli.
Les Emirats Arabes Unis, « the others » : si la rivalité entre les deux pays les plus fortunés du Golfe se déplace sur le terrain de la Ligue 1, il paraît naturel que ce soit l’OM qui soit choisi par les Émirats Arabes Unis pour s’ériger en adversaire du Qatar. Dès leur arrivée, ils mettent les moyens et achètent un inconnu brésilien pour… 43 millions d’euros, histoire de reprendre la main tout de suite.
Jean-Michel Aulas, le boss : l’omniprésent patron de l’Olympique Lyonnais ne parvient plus à cacher sa frustration, désireux d’être à la tête du porte-drapeau du football français en coupe d’Europe puis persuadé d’être le mal-aimé de la Ligue 1, JMA doit se rendre à l’évidence, son club et ses déclarations tapageuses n’irritent qu’une poignée de supporters de Saint Étienne. L’OM est un club à la hauteur de son égo et de sa soif de notoriété. Il attaque ouvertement l’Olympique Lyonnais lors de sa première conférence de presse phocéenne.
Le fonds souverain du Qatar, les vrais boss : les mecs ont déjà une équipe majeure de Ligue 1, et se positionnent clairement sur les droits télé. Pourquoi ne pas aller au bout de l’idée et d’acheter l’essentiel des actifs de ce championnat, surtout à ce prix-là ? Le public suivra si la politique qui consiste à dépouiller la Serie A de ses talents est maintenue. Le classico PSG-OM, joué à Doha, devient un gentil petit match entre amis.
Liliane Bettencourt, who else ? : la récente histoire de tutelle pourrait faire capoter l’affaire, mais l’héritière de la maison L’Oréal a tous les atouts pour investir lourdement dans un projet aussi mal engagé que celui de l’OM. Quand on est soupçonné d’avoir arrosé des partis politiques sans trop le savoir, on peut bien payer le salaire de Valbuena. L’OM reste en France, l’honneur est sauf.
Un consortium de banques françaises, le bon sens près de chez eux : le dossier OM devrait certainement intéresser les fines gâchettes de l’investissement qui s’étaient lancées avec du pif dans la dette grecque. Quelques centaines de millions d’investissement, et on récupère la mise en quelques mois avec la revente de Lucho et de Gignac. Y’a des gens comme ça qui sentent toujours les bons coups financiers. Le club est renommé OM-Paribas.
Les Chinois, nouveaux riches : ils ont déjà Philippe Troussier et avaient à la fin des années 1990 récupéré Christophe Galtier. Les Chinois semblent très contents des anciens de l’Olympique de Marseille. Les Chinois ont de l’argent et ne savent plus quoi en faire, deux bonnes raisons d’acheter l’OM. Le club accueille 2500 nouveaux stagiaires chinois en formation.
Samuel Eto’o, oligarque russe : le joueur du FK Anji Makhatchkala ne rencontre aucune difficulté pour obtenir un prêt bancaire pour racheter l’essentiel des actifs de l’OM, boutique officielle comprise. « M. Eto’o… Il nous faudrait vos trois précédentes fiches de salaire… ah ben non, juste la dernière, ça suffira ». Samuel signe dans la foulée à l’OM et se paie un club pour sa pré-retraite.